Chapitre un peu court mais j'essaierai de me rattraper Incha'Allah et encore une fois (de plus), désolée pour le retard 🙁
P.d.v. de Mously
Elle continuait à guetter ma réaction, car depuis qu'elle a terminé son petit monologue, je suis restée sur place à la fixer et enfin finir par puiser en moi la force de lui demander:
-C'est tout?
N'ayant sûrement pas saisi le sens de mon interrogation, elle hausse un sourcils comme pour que je m'explique chose qui ne tarde pas:
- Tu as autre chose à me raconter pour que je m'énerve contre mon époux ou bien c'est la seule chose que t'avais à me dire?
Demandai-je d'un calme me surprenant moi-même et apparemment je ne suis pas la seule car Djamila ne semblait pas non plus s'attendre à une telle réaction de ma part, aussi s'est elle permise de reprendre:
- Loin de moi l'idée de te mettre en mal avec Bachir, Mously...
-Djamila, voyons, nous sommes toutes seules ici, tu n'es pas obligée de mettre ton masque, tu sais car si ça peut te rassurer, je n'irai rien dire à Bachir, du moins, pas pour le moment.
Fis-je en appuyant ma main sur le plan de travail comme pour me donner une certaine contenance.
-Encore une fois Mously Sarr, je voulais juste t'éviter des ennuis: c'était juste une suggestion pour que tu prennes tes distances avec cet homme au risque de faire éclater cette jalousie qu'éprouve Bachir car bien que ça fasse mal à entendre, il n'a pas du tout confiance en toi et je te le dis en tant que sœur, sans arrière pensée.
Reprend t-elle avec un air si innocent que j'ai failli croire en sa bonne foi et ça, ça m'a fait rire sous cape, secouant la tête tout en la félicitant intérieurement car quoi qu'on puisse dire; Djamila est une sacrée comédienne, ça, je le lui concéde.
Alors qu'elle semble prise au dépourvu par mon hilarité, elle me regarde comme si j'étais folle et j'ai fini par lui sortir:
-Pas étonnant que tu sois arrivée à duper tout le monde, dire que je me demandais comment Bachir faisait pour ne pas voir celle que tu es vraiment.
- On dit bien que l'amour rend aveugle!
Sourit-elle laissant alors transparaître sa face perfide.
- Ça va de soi, oui.
Approuvai-je d'un air sarcastique avant de reprendre d'un ton un peu plus dur:
-Maintenant, tu vas m'écouter, salope...
-Salope toi-même, de quel droit m'insultes-tu?
Me coupe t-elle avec audace. J'ai haussé un sourcil légèrement surpris en jetant un bref regard d'abord au couteau près de moi puis au bouilloire qui ne tardera pas à siffler et alors qu'un sourire sadique vint se dessiner sur mes lèvres je fais un rapide demi-tour pour verrouiller la porte de la cuisine de sorte que quand je lui casserai la gueule, personne ne pourra intervenir.
Je reviens alors vers elle pour remarquer une mine inquiéte se desceler sur son visage.
Elle a beau être plus potelée que moi, je suis certaine de pouvoir lui faire sa fête sans problème et ça, elle semble l'avoir compris vu son expression car quand on s'y mettra: elle devra me tuer pour m'empêcher de le faire à sa place.
Je l'ai toisé quelques secondes d'un air à la fois menaçant et provocateur:
-Djamila, tu es une salope.
