P.d.v. de Bachir
Mais elle pourra comprendre si je lui explique.
Elle avait bien failli m'assassiner quand Djamila m'a embrassé pendant son tour à elle alors si je lui dis, peut être qu'elle comprendra.Que dis-je!
Pff! Déjà qu'elle me reproche tout le temps d'être mené par Djamila du bout du nez, si je lui dis ça, je peux bien dire à Dieu à nous deux.
Dire qu'on était parti sur le bon pieds, on était tellement bien ensemble! On n'aurait peut être pas dû revenir...- Bachir! T'es rentré?
J'ai levé les yeux vers la porte pour tomber sur Fadel.
En fait, je suis toujours dans la chambre de Djamila, pensif sans l'audace d'aller parler à Mously.Depuis que la proprio de cette pièce est partie me laissant seule, je suis là à me faire mille et un scénario sur comment aborder le sujet.
Une chose est sûre: Mously ne cherchera même pas à comprendre, car tout ce qu'elle retiendra c'est que j'ai annulé pour Djamila.
Elles vont me rendre dingues ces deux là!
Ce n'est pas la chance d'épouser les deux femmes les plus jalouses sur cette terre et là me voilà dans un très sale pétrin.
Je ne sais absolument pas comment lui parler sans l'énerver: j'ai vraiment trop galéré pour me faire pardonner: je ne sais pas pourquoi il a fallu que tout ceci coïncide avec un tour à Djamila. Je porte la poisse je crois.-Bach doma wouyou?
-Non non je ne suis pas encore rentré.
Répondu-je en lançant un regard agacé à Fadel pour lui signifier combien sa question est stupide.
Je n'ai pas la tête à me faire narguer mais apparemment il n'est pas du même avis en me sortant:-C'est ce que je pensais moi-aussi. C'est Djamila qui m'a dit que t'étais ici.
J'avais décidé de ne pas lui répondre mais il est resté devant la porte à me fixer attendant que je parle. Ce gosse vraiment!
-Tu veux quelque chose Fadel?
Finis-je par demander ne supportant plus son regard pesant sur moi.
-Non! C'est juste que je ne t'ai pas vu hier.
-Maintenant tu m'as vu.
-T'étais où?
-Fadel doma bayi? (Fadel tu ne peux pas me laisser tranquille?)
Il rigole avant de me dire plus sérieusement:
-C'est juste qu'avec Mael on t'a cherché un peu partout et comme t'étais injoignable...
- Il y'a eu un problème?
-Autant qu'il te le dise lui-même. Il ne va pas tarder à rentrer je pense. Sinon t'as pas l'air dans ton assiette là.
Reprend t-il l'air inquiet sous mon regard neutre: je pense que j'ai une petite idée.
Je l'invite aussitôt:-Voilà, viens-ici et rends-toi utile.
N'ayant pas compris, il quitte la porte pour venir se mettre à côté de moi et je lui demande à l'instant:
-Peux-tu faire semblant de ne pas bien te sentir?
-Hein?
- Tu fais semblant de tomber malade.
Il s'est mis à rire sous mon regard impassible ce qui le pousse à adopter un air serein en me demander:
