Chapitre 27

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_ Papa! Tu ne peux pas imaginer combien tu m'as manqué même le mot papa m'a manqué !

_ Je sais ma fille, je sais ! Tu sais la mort n'est pas faite pour les gens qui s'éteignent seulement mais elle est aussi un test pour les vivants  . L'homme doit apprendre à vivre sans les êtres chères dans sa vie .

_ C'est très difficile ! Annonçais-je d'un ton amer .

_ Mais c'est pas impossible, dans la vie on perd des choses mais on gagne aussi d'autres. Parfois sans cette perte douloureuse on ne peut pas avoir l'autre . La vie est un ensemble de retournements , qui nous apprennent des leçons  difficiles mais nous préparent toujours par la suite à quelques choses de plus fort , et à ces moment la on comprends pourquoi la vie nous a fait passer par ce parchemin crochu . Non pas pour nous détruire mais pour nous forger .

_ Ta sagesse me manque ! annonçais-je après un moment de silence .

Il prend ma main et la presse dans la sienne pour toute réponse . Le silence nous enveloppe et on continue notre chemin dans une atmosphère plus apaisé .

Je ne remarque qu'à ce moment là que mes pieds son nus mais, tout le long de la distance parcouru, il n'y avait que du gazon . En plus, j'ai sur mon corps une robe toute blanche qui recouvre la totalité de mon corps et n'épargne que mes mains et mon cou .  Mes pieds se dévoilent partiellement à chaque pas que je fais . Pour mon père , il a aussi sur son corps un ensemble de chemise et pantalon blanc tellement basique, ses pieds aussi son nus .  Soudain la froideur mordante de ses mains attire mon attention .  Je presse sa main pour avoir sa totale intention . Il se retourne vers moi et pose la question à travers son regard .

_ Pourquoi ta main est elle si froide ?

Il sourit pour toute réponse et presse de nouveau ma main pour que j'avance . J'insiste en le rappelant à nouveau .

_ Patience ma chère , patience , je vois que tu n'as pas réussi à changer cette manie . Toujours impatiente d'avoir une réponse . Annonce-t-il avec un sourire au coin des lèvres.

Après quelques minutes , on arrive à une place dégagée des arbres, le son des vagues qui rencontrent les roches atteins mes oreilles et ma soif de découvrir prend place dans mon esprit , je lâche la main de mon paternel et cours vers les extrémités , le paysage est à couper le souffle , le bleu de la mer transparent , la clarté du ciel , le vert de la nature et le marron des roches , un tableau qui ravive les esprits . Le rire de mon père me fait retourner , il est tellement pris par son fou rire qu'il est plié sur quatre . Sa joie contaminante me pousse à sourire  inconsciemment , et je me retourne à contempler le merveilleux tableaux avant d' arracher à nouveaux  mes yeux de ma contemplation et retourner auprès de mon père . Mais en ce laps de temps, il s'est déjà approcher . Je sens sa main se déposer sur mon épaule , sa froideur me fait toujours peur mais pas mon papa non, lui est l'incarnation du mot sureté . Je contemple son profile , avec le paysage comme un arrière plan , il est plus jeune que quand je l'ai vu la dernière fois , ses  rides ont disparues pour laisser un visage plus jeune et apaisé . Ses cheveux ne sont plus poivre et sel mais d'un brun sombre , ses yeux sont toujours d'un bleu claire et se noient à merveille avec le bleu d'azur , un seul détail qui n'a pas changé c'est sa taille qui a resté grande par rapport à la mienne même si j'ai beaucoup grandi  .

_ Ta place n'est pas ici, ma fille ! dit il calmement sans se retourner ce qui me fait sursauter .

Son exclamation , engendre en moi tout une marrée de réflexion, l'incompréhension se peint sur mon visage . Et j'ouvre à plusieurs fois ma bouche pour la refermer après . Il se retourne enfin vers moi quand il voit que mon silence a beaucoup duré .

La Roue TourneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant