Chapitre 16

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PDV MIA

Il est 16h. Nous venons de finir notre journée de cours. Tout ce qu'il y a de plus normal. Je suis de bonne humeur. Hier j'ai enfin reçu un message de Charlie. Il ne m'avait pas vraiment donné beaucoup d'explication sur le fait qu'il ne m'avait pas envoyé quelque chose plus tôt. Mais bon, je m'en moque un peu. Le principal c'est qu'il l'ai fait.

Nous avons beaucoup parlé. Toute la journée à vrai dire. Chaque fois que je sors d'un cours, j'ai un nouveau message. Il doit surement utilisé son portable en classe. Moi, si j'essaye, à tous les coups je me fais prendre en deux secondes.

A la fin de la journée nous avons pu avoir de réels conversations. On se répond un peu plus souvent que toutes les heures. C'estdonc plus facile de parler de vrais sujet. Charlie est un garçon très interessant. Il me semble intelligent. En tout cas, il me fait beaucoup rire. Quand il m'a proposé qu'on se revoit, j'ai hésité. Ma conscience me l'interdit. Mais en meme temps, j'en ai beaucoup envie.

Ca me fait comme dans les dessins animés. Un petit démon sur mon épaule droite me dit: « Vas-y Mia ! On s'en moque. Tu n'as pas a lui dire que tu es malade ! Tu ne sais même pas si ca va vraiment devenir sérieux entre vous. Puis le fait qu'il souffre ne regarde que lui, ce sera a lui de decidé »
Mais sur mon épaule droite, j'entend un petit ange dire: « Mais tu es folle ! Tu n'es pas du genre a faire souffrir les gens intentionnellement Mia. Il n'aurait peut etre pas voulu te revoir si tu lui avais dis directement que tu avais le virus. Ce n'est pas bien. Si tu le revois, tu vas forcément lui faire plus de mal que de bien. »

Mais au final, je repense a tous ces regards. Les personnes qui savent que je suis malade ont UN regard spécifique. Je le vois souvent. Un regard de pitié.

Quand j'étais petite, ils me le faisaient car c'était injuste que le virus est atteint une petite fille. Mais maintenant, ils me le font car ils voient que je ne profite pas de ma vie. Enfin en tout cas, je sais que Cassie me voit comme ca. Elle ne me le dira jamais, mais je la connais.

C'est ce que j'ai vu dans son regard,  le jour où je lui ai demandé de partir quand j'ai vu que Charlie me regardait dans le café.

Mais pour une fois, je n'ai plus envie. Je ne veux plus que les gens me regarde comme ca. Je veux profiter un peu. Alors sur un coup de folie, j'ai accepté de revoir ce garçon. 

Nous sommes le lendemain et je n'en reviens toujours pas d'avoir dis oui. Cass non plus n'en revient pas.

-Je n'y crois pas. Tu as dis oui. Sans que je te pousse à le faire. Ma tactique commence à marcher.

Elle regarde devant elle avec un grand sourire, toute fière.

-Comment ca ! Quelle tactique ?
-Bah pour que tu sois un peu plus... tu vois ?

Avec mon regard interrogateur Cassie comprend vite que je ne vois pas ou elle veut en venir.

-Plus. Dévergondée on va dire.
-N'importe quoi. Je suis sur qu'il ne va rien se passer. Il va bien se rendre compte que je ne suis pas très intéressante. Et la, bim, le problème sera réglé.
-Quel problème ?
-Bah, je n'aurai pas besoin de lui dire que je suis malade.

Cassie ne dit rien, mais je sais très bien ce qu'elle pense.

En rentrant chez moi, je repense a ce que m'a dit Charlie. Il va venir me chercher chez moi vers 14h demain et m'emmener dans un endroit surprise.
Apparemment, c'est un peu loin de notre ville, 45 minutes de voiture. Mais il est persuadé que ca va me plaire.

Il ne manque plus qu'à convaincre ma mère de me laisser partir toute une après-midi avec un garçon qu'elle ne connait pas. Et croyait moi, ca va etre une dure affaire.

Mais je sais comment faire. Je suis habituée. Le problème c'est que d'habitude, je demande pour sortir avec mon groupe de copine. La, c'est une autre histoire.

Il faut absolument que j'attende que mon père soit rentré. Alors la, je demanderai a mon père tout en faisant en sorte que ma mère entende. Puisque mon père est génial, il va accepté.

Meme si je vais avoir besoin d'en arler avec ma mère, si père accepte une fois, elle le contredit rarement. Enfin, normalement. Je verrai ce soir...

La vie vaut d'être vécueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant