Chapitre 60

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PDV MIA

Je sors de la voiture et regarde ce qui m'entoure. Nous sommes dans un immense parc. Nous avons vu sur toute la ville. Il fait pratiquement nuit maintenant, je vois donc les milliers de lumières qui éclairent les maisons. C'est beau. Je ne savais pas qu'il existait un endroit comme celui-ci chez nous. De plus, il est vraiment reculé de la ville, nous y sommes donc au calme. Je ne vois personne autour de nous. Je suis seul avec Charlie.

Honey saute de la voiture et cours dans le champ. Je le vois s'éloigner et espérant qu'il ne parte pas trop loin. Je ne connais pas l'endroit je ne sais pas sur quoi il pourrait tomber.

Charlie arrive derrière moi me faisant sursauter. Il m'enlace de ses bras musclés et pose son menton au-dessus de ma tête. Je m'adosse sur lui , profitant du moment.

-L'endroit te plaît ?
-Comment tu fais pour toujours trouver les endroits parfaits ?
-Ça, c'est un secret.

Il me lâche et m'invite à le suivre vers l'arrière de la voiture. Il s'est garé de façon à ce que le coffre soit en direction de la ville. Il a amené tout ce qu'il faut pour que nous passions une bonne soirée. Tout d'abord, il place une couverture sur le large coffre. Cela la rend plus confortable. Ensuite, il ouvre plusieurs sacs de couchage. Au moins, nous sommes sûrs d'avoir chaud. Puis, il ouvre le dernier panier ou il y a posé le pique-nique qu'il avait préparé.

-Waouh. T'as tout prévu.

Il me sourit et m'aide à monter. Je regarde ce qu'il a préparé. Des bagels au saumon et au concombre. J'adore ça !

Je me place devant lui et m'adosse à lui contre son torse et nous commençons à manger en regardant la vue. Il a mis un petit fond de musique s'ajoutant à l'ambiance déjà détendue.  Je n'ai pas vu Honey depuis que nous sommes arrivés. Je me demande où il a bien pu passer. Alors que je commence à me relever pour regarder aux allants tours, Charlie prend la parole.

-Alors ? Que s'est il passé avec tes parents a l'hôpital.

Je tourne la tête vers lui mais aucun son ne sort. Je n'ai pas vraiment envie de parler de ça, mais je sais qu'il le faut. Je lui dois des explications. Le pauvre a eu appel qui a dû l'inquiéter puis un malheureux message qui n'a pas dû arranger grand-chose au final.

-Je... le docteur a commencé à me dire que je ne devais pas profiter de ma vie juste parce que je me sentais bien. Je me suis un peu énervé contre tout le monde et je suis parti. C'est à ce moment que je t'ai appelé. Puis mon père est venu me chercher très furieux contre moi. Je ne l'avais jamais vu comme ça. J'ai eu mes résultats de scanner qui étaient normaux. Mais le médecin m'a quand même fait comprendre que j'étais toujours malade.

Charlie lève un sourcil surpris par ce que je viens de dire. Contrairement à ce que je pensais au début, Charlie est surpris parce que je dis avoir pensé ne plus être malade.

-Je sais que je suis toujours malade Charlie. C'est juste que je me sens bien, je voudrais profiter un peu, et tout le monde ne fait que de me parler de ma rechute. C'est fatigant. Enfin bref, depuis, ni ma mère et encore moins mon père ne m'ont adressé la parole. Enfaite c'est bizarre, je ne devais même pas venir avec toi. C'est ma mère qui a dit à mon père de me laisser m'amuser. Je n'en croyais pas mes oreilles je te jure ! Encore pire quand elle m'a conseillé sur mes habits tout à l'heure. Je ne sais pas ce qui lui arrive.

-Elle veut peut-être te faire comprendre qu'elle est de ton côté. Qu'elle est pour le fait de t'amuser.

Je hausse les épaules, je ne suis pas aussi sûr que lui à ce sujet. Ma mère être de mon côté, ce serait un exploit.

-Bref, ne parlons plus de ça.

Un silence pesant s'installe entre nous, et je commence à regretter que ce sujet de conversation soit venu. Ça a gâché la bonne ambiance. Heureusement, Charlie reprend la parole:

-Il fait vraiment beau ce soir. Je pense qu'une fois le ciel un peu plus sombre, nous allons voir beaucoup d'étoiles.

Il m'attire par le bras pour que je me replace comme j'étais avant le sujet qui fâche. Je m'adosse à lui et commence à me détendre. Je ne sais pas pourquoi le virus me met autant en colère en ce moment. Je crois que c'est parce que je commence à me rendre compte de ce qu'il me prive.

-Tu veux qu'on aille se promener un peu ?

Charlie me fait sortir de mes pensées. Je relève la tête pour le regarder dans les yeux. Je souris, et me relève. Il commence à avancer dans le champ et je le rejoins en lui prenant la main.

Je m'agrippe à son bras et nous marchons lentement nos corps presque collés. Je vois Honey courir vers nous et ça me soulage un peu parce qu'il avait vraiment disparu depuis une bonne demi-heure. A peine a-t-il eu le temps de nous rejoindre qu'il est déjà reparti tellement loin que je ne peux plus l'apercevoir.

-Il faudrait que je te parle, dit Charlie en ralentissant.

Je m'arrête et plonge mes yeux dans les siens. Je comprends qu'il est inquiet malgré le fait que je ne le vois pas très bien à cause de la pénombre.

-Je t'écoute.
-C'est à propos du virus.

Je souffle et recommence à marcher sans l'attendre. Je n'en peux plus. J'ai l'impression de n'entendre parler que de ça autour de moi  c'est temps ci.

-Oh non. S'il te plait. Je veux juste profiter de notre soirée. On pourra en parler demain ? Tu pourras me dire ce que tu veux mais pas ce soir. D'accord, dis-je en me retournant vers lui ?

Charlie s'approche de moi et me tend ses bras. Je m'y réfugie soulager d'avoir pu éviter une nouvelle dispute pour l'instant. Nous restons comme ça un moment, profitant de ce que la chaleur de son corps provoque aux miens.

La vie vaut d'être vécueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant