Chapitre 42

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PDV MIA

Je prend l'ordinateur et retourne dans mon lit. Je m'assoie, le dos contre le mur. Je clique alors sur le dossier que Charlie m'a envoyé et commence a regarder les photos. Il les a trié de façon a ce qu'on voit d'abord une photo de chaque paysage ou nous sommes allés. Puis, il y a les photos de moi. Au fur et à mesure on remarque que je me détend.

Ca me fait très bizarre de me voir comme ca. Charlie a reussi a capturer des moments où j'étais entrain de rigoler, des moments de bonheur. Les photos sont magnifiques. Je ne savais pas que c'était possible d'avoir des photos aussi belle de moi. Je n'arrive jamais a etre naturelle derrière un appareil photo. Mais avec Charlie, tout semble simple. Je suis heureuse et je ne peux pas m'empêcher de le montrer. On le ressens sur les photos.

Mon coeur bat de plus en plus vite a chaques photos que je vois. Il y en a ou je parle, ou je regarde le paysage, ou je rigole. Puis dès fois, je les yeux vers l'appareil, je fixe Charlie. Mon regard dit tout. Je ne sais pas si il l'a remarqué lui aussi quand il a vu les photos. Je rougis a cette pensée, j'ai l'impression d'être à découvert juste en voyant comment je le regarde.

En continuant de défiler je me rend compte que j'arrive au champs de coquelicot. Je me vois entrain de danser. Meme si une photo capture un seul moment, on peut très bien comprendre que je suis en mouvement, je m'amuse tout simplement. Je rigole en repensant a ce moment et continue de tourner les photos.

Nous pouvons voir que Charlie me rejoint. Les photos sont encore plus belle. Il a posé l'appareil et cadrer parfaitement. Je sens des picotement dans tout le corps quand je vois nos corps se rapprocher et nos lèvres se toucher sur les photos. J'aime beaucoup le rendu.

Puis, je me stoppe dans mes mouvements. La photo suivante me fait mal au coeur. On peut y voir Honey. Sur une des photos il s'avance simplement vers Charlie sans que nous y prêtions aucune attention. La photo suivante il est couché a ses pieds. Les larmes commencent a monté a mes yeux alors que je passe a la suivante. Charlie est retourné vers moi, son regard planté dans mes yeux. Je le regarde aussi, mais mon expression n'est pas simplement étonné comme  la sienne. Je semble horrifié, triste. C'est exactement ce que je ressentais a ce moment la.

Jamais je ne me serais imaginé que l'appareil continuer a nous prendre en photo. J'appuie sur la flèche pour voir la photo d'après, mais c'était la dernière.

Je pleure et comprend. Je suis du meme avis que Charlie. Cette photo est ma préférée. Elle nous montre nous. Nous avons le virus et c'est comme ca.

L'appareil photo est fait pour capturer un instant. Et je suis heureuse qu'il ai pu le faire avec ce moment précis. Le fait de savoir que Charlie est malade, comme moi, a changer notre relation. Cette photo montre l'instant ou notre histoire a pris un autre chemin.

Je reste bloquée sur la photo puis finis par reposer l'ordinateur sur le bureau. Je retourne dans mon lit mais a peine j'ai fermé les yeux, ma mère m'appelle pour manger.

A table, j'écoute d'une oreille peu attentive ma famille parler. Moi, je ne lache pas un mot. Trop de choses se passe dans ma tete. Entre les mots de ma mère, de Cassie, et les photos de Charlie, ca fait trop.

-Mia ? Tu n'as pas touché a ta viande ? Ca ne va pas ?
-Si si papa. Je vais bien.

Je sens le regard de ma mère sur moi. Bien sur, elle ne dira rien de ce qui s'est passé a mon père. Je suis sur que c'est parce qu'elle sait qu'elle a tord. Elle ne prendrait pas le risque de se faire contredire par mon père devant nous.

-Comment va Charlie ? Je pense inviter Gabin a dîner ? Tu es d'accord Zoé ? Ca fait longtemps.
-Oui c'est vrai tu as raison.
-Charlie a le virus, dis-je si bas que ma mère continue a parler.
-Pourquoi pas mardi soir ?
-Ah non, j'ai une réunion, je risque d'arriver tard, dit mon père qui ne semble pas m'avoir entendu non plus.

Je relève la tête et regarde mes parents tour a tour. Ma mère est sur son portable pour regarder son agenda, il ne me porte aucune attention.

-J'ai dit « Charlie a le virus ».

Meme si j'ai parlé un peu plus fort, aucun des deux n'a réagit. Noah tourne brusquement la tête vers moi. Il pause sa main sur mon bras.
-T'as dis quoi Mia ?
-Charlie a le putain de virus !

Cette fois ci j'ai tellement hurler que mes parents sont obligé d'avoir entendu. Ils me regarde tous fixement, sans bouger. Ma mère lache sa fourchette dans son assiette. Le bruit désagréable fait sursauter mon père qui revient a lui.

-Je te l'ai dis plein de fois Mia: ton vocabulaire !

Je lance le plus noir de mes regard. Elle se moque de moi ou quoi ? Je viens de lui dire que mon copain allé mourrir, qu'il etait dans la meme situation que moi, et elle me réprimande pour un gros mot. Elle ne changera jamais.

-Repete ce que tu viens de dire, dit alors mon père.
-Vous comprenez pas quoi dans « Charlie a le virus » ? C'est simple non ? Il est malade, lui aussi tousse, et lui aussi va mourrir. Nous sommes un couple de merde qui ne pouvons rien faire face a ce monde pourris. Alors maintenant excusez moi, mais je vais retourner me morfondre dans mon lit.

Je commence a me lever mais bien sur ma mère s'en mêle. Elle me suit. Mais quand je me retourne pour lui dire de me lâcher un peu, je découvre que c'est mon père. Je m'arrête dans mon élan et regarde mon père. Nous sommes tous les deux au beau milieu du salon. Pour une fois ma mère a eu la bonne idée de rester dans la cuisine et de me laisser respirer. Je soupçonne mon père de lui avoir demandé de le faire, mais peut importe. Tant que je ne l'ai pas sur le dos.

Il me regarde tristement. Je sais que ce que je viens de lui dire le touche. C'est le fils de son meilleur ami, et une personne importante pour sa fille. De plus, je sais qu'il apprécie beaucoup Charlie. Mon père tends ses bras, et je cours presque me réfugié dedans. Je commence à pleurer alors que mon père me réconforte en me caressant les cheveux.

-Je sais que ce parait difficile a croire, mais le fait que vous soyez malade tous les deux va vous aidez. Je ne t'ai jamais vu aussi heureuse Mia. Ce garcon te fait un bien fou et qu'il soit malade ou pas ne change rien. Il te rendait heureuse avant que tu ne le sache et pourtant il était déjà malade. Alors oui, peut etre que votre temps ensemble ne te paraîtra jamais assez long. Mais crois moi, tu vivras mieux ta maladie avec quelqu'un qui peut te comprendre parfaitement.

Je souris à ses paroles car je me rend compte qu'il a totalement raison. Il me sourit en retour et essuies une larme qui coule sur le coin de ma joue.

-Je suis désolé de ce qui arrive a Charlie. Pour lui, pour sa famille car je sais ce que ca fait de voir la personne qu'on aime le plus avoir cette maladie. Je suis aussi désolé pour toi parce que ce ne sera pas facile tous les jours, mais je suis content que tu le vives avec lui et pas avec un autre. Il sauras te protéger, j'ai confiance en lui.

Je ne répond pas car je ma gorge est totalement noué. Nous nous asseyons sur le canapé et je pause ma tête sur l'épaule de mon père.

Quelques minutes plus tard, j'entends mon frère approcher et je lève mon bras pour qu'il vienne a coté de moi. Ma mère nous regarde en souriant et je ne peux m'empêcher de le lui rendre. Bientôt, nous sommes tous les quatre enlacé sur le canapé

La vie vaut d'être vécueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant