Chapitre 68

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PDV MIA

    -Je vais vous laisser tranquille, dit Marion en se retournant.

    Elle se dirige vers la porte mais elle n'a même pas le temps d'appuyer sur la poignée que quelqu'un d'autre le fait a sa place de l'extérieur. Marion sursaute et laisse passer un jeune homme. Elle lui sourit pour sors de la chambre.

    -Valentin, bonjour.

    Gabin se dirige vers lui et le prend dans ses bras. J'ai vite compris que c'était le frère de Charlie. Je ne sais pas trop comment me comporter. Je ne l'ai jamais rencontré et j'ai toujours pas pensé que ce serait Charlie qui me le présenterait Il n'est arrivé qu'aujourd'hui des Etats-Unies. J'ai cru comprendre qu'il n'a pas pu se libérer plus tot pour venir voir son frère a l'hôpital.

    -Je n'en peux plus. Je ne me souvenais pas que le trajet jusqu'en France était aussi long.

    Il se dirige vers Charlie et lui prend la main pour lui taper dedans.

    -Salut ptit' frere. Tout beigne ?

    Je continue à le regarder faire, un peu choqué. On a l'impression que pour lui tout est normal. Son frère est dans le coma mais il lui demande si « tout beigne ». Il se retourne vers moi et me regarde longuement.

    -Tu es qui toi ?
    -C'est la copine de Charlie: Mia.

    Je souris et tends ma main pour me présenter, mais il me tourne le dos parlant à son père.

    -Charlie a une copine ?
    -Bah oui, puisque je te le dis.
    -Ça m'étonne venant de lui. Il me racontait toujours qu'il préférait changer un peu tous les mois.

    J'écarquille les yeux. Il parle comme si je n'étais pas là. Mais pour qui il se prend. Charlie m'a dit que son frère était un con mais je pensais qu'il exagérait.

    -Ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ? Une, deux semaines ? Tu penses être une bonne personne en te trouvant ici pour le soutenir. Mais si tu as envie de partir tu peux. Etre dans cette situation ça doit être très embêtant. Tu sors avec un beau mec puis le voilà dans le coma et toi obligé de passer tes journées à l'hôpital pour te donner bonne conscience. À ta place j'aurai déjà abandonné l'affaire depuis un bout de temps. Tu ne connais surement rien du virus, Charlie va surement jamais se réveiller.

    -Valentin, dit Gabin choqué, ça ne va pas de dire des choses comme ça.

    Je sens mon coeur s'accélérer. Comment quelqu'un peut-il parler comme ça de son propre frere. On dirait que rien ne l'affecte. Je sens que je vais commencer à m'énerver. Je suis là depuis le début de la journée. Il faut que je fasse une pause, que je rentre chez moi. D'autant plus en sachant que ce débile va rester ici. Je commence à me diriger vers la porte mais je ne peux pas m'empêcher de me retourner pour dire ce que je pense à Valentin.

    -Écoute. Tu ne me connais pas du tout. Tu ne sais rien de ma vie et encore moins de la relation que j'ai avec Charlie. Ce n'est pas parce que c'est ton frere que ça te donne tous les droits. Je ne suis pas ici parce que je lui dois, mais parce que je le veux. Je n'abandonnerai pas, je sais qu'il va s'en sortir. Toi tu as abandonné à partir du moment où tu es parti en laissant seul Charlie. Je ne te connais pas, mais je sais déjà que tu es le plus gros lâche que je n'ai jamais rencontré.

    Je pars, fière de moi, vu la tête que tire Valentin. Je me retourne une dernière fois toute souriante.

    -Je reviendrai demain. Au revoir Gabin.

La vie vaut d'être vécueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant