Chapitre 80

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PDV MIA

Charlie descend de son pick up en souriant et je fais de meme. Il commence a marcher et me tends la main. Je la prend en regardant autour de nous. Je ne sais pas exactement ou il m'a amener, mais ca me plait deja. Il est 21 heures et nous avons pris tout ce qu'il faut pour faire un pique-nique. Nous continuons a avancer dans un chemin de campagne, il y a de grande herbe qui me frottent les jambes. L'air frais du soir me souffle dans les cheveux. Il fait chaud, nous sommes fin mai maintenant. Charlie est sortie de l'hôpital depuis deux jours. La premiere chose qu'il a voulu faire c'est m'amener ici. Plus nous nous enfonçons dans les herbes, plus je vois la mer. Ce paysages est magnifique. Nous sommes haut, sur des falaises. Je peux voir la mer a perte de vue. Le soleil vient m'eblouir, ce qui me pousse a baisser mes lunettes sur mes yeux.

-Mia, voici mon endroit préféré. Endroit préféré, voici Mia.

Je souris en continuant d'admirer le paysage. Nous sommes absolument seul. Devant moi la mer, et derrière une falaise avec un creux dedans. Charlie se dirige vers ce dernier et pose notre serviette à pique nique dans l'herbe. Je m'assois a coté de lui, prenant soin de toujours etre face a la mer.

-Je venais ici souvent avant de te connaître.
-Pourquoi tu n'y allais plus, dis-je en prenant une tomate dans le panier.

Il hausse les epaules et tourne sa tete vers moi en me lançant son sourire irrésistible.

-Tu me laissais plus de repos et de temps pour me détendre, mademoiselle.

Je rigole en secouant la tete et pointe un doigt accusateur vers lui.

-Ca c'est totalement faux monsieur. On ne se voyait jamais en semaine. Tu avais tout le temps.
-C'est vrai.

D'ailleurs, c'est assez exceptionnel que mes parents m'ai laissé venir ce soir. Nous sommes mardi, et bien sur demain j'ai cours. Il y a le bac dans un mois, mais pourtant j'ai reussi a les convaincre avec cette argument incroyable. Je pensais que leur dire que je devais profiter avant de réviser réellement ne marcherai pas. Mais, au final, ils m'ont laissé partir avec Charlie. Je crois que le fait que je n'ai pas pu le voir pendant autant de temps a beaucoup jouer. C'est bien la premiere fois qu'un regard de pitié m'arrange.

Nous continuons a manger tout en discutant. Avec toute cette histoire, j'ai beaucoup de chose a lui raconter. Il m'écoute attentivement tout du long. Je suis tellement absorber par Charlie que j'en oublie ou nous sommes. C'est juste lui et moi. Mais au bout d'un moment, Charlie se redresse en position assise, m'obligeant faire de meme puisque j'avais ma tete sur son torse.

-Maintenant ma chère Mia. Alors que ta premiere soirée « j'apprends a vivre » est bien entamée. Il ne te reste plus qu'une chose a faire.

Il pointe son doigt vers l'horizon, toujours ce grand sourire collé a son visage.

-Admire ce que tu vois et apprécie la chance que tu as.

Je me tourne et vois le coucher de soleil magnifique qui s'offre a moi. Je me leve et avance vers le bord de la falaise. Le soleil est bas dans le ciel, commençant a faire rougir la mer. On peut voir quelques bateaux, mais aussi des oiseaux. Je sens Charlie arrivait derrière moi et m'enlacer. Il glisse ses bras sous les miens et pose son menton sur le haut de ma tete. Nous continuons a regarder en face de nous dans le silence. Bien sur, j'avais deja vu un coucher de soleil, mais jamais comme ceux la. Avant, il ne me serait jamais venu a l'idée de se poser pour regarder ca, juste par plaisir. En y repensant, c'est totalement stupide.

-T'as raison. C'est vraiment beau.
-Tu parles de moi ou du soleil ?

Je rigole en me retournant. Je ne vois pas les derniers instant du coucher de soleil, mais je m'en moque. Je vois Charlie. Vivant, tout sourire devant moi. Je passe mes mains derrière sa nuque et attire sa bouche a la mienne. Mais avant que je ne puisse l'embrasser, je reçoit un touffe d'herbe en plein dans la bouche. J'ai a peine le temps de recracher tout que Charlie est deja mort de rire. Je le regarde, choquée. Je le pousse le plus fort possible pour qu'il tombe en arrière, mais il ne bouge presque pas.

-Tu as essayé de faire quoi la ? dit-il en riant.

Il se baisse pour reprendre de l'herbe et me la montre en tendant la main.

-Tu veux t'en reprendre une poignée c'est ca.
- Non, Charlie, réponds-je en rigolant.

Mais je vois qu'il semble très sérieux alors je commence a courir a l'opposé de lui. Il me poursuit, et bien sur, il court bien plus vite que moi. Charlie me rattrape en deux secondes, me porte sur son épaule comme un sac a patate pour me déposer délicatement sur la serviette de pique nique. Il n'a pas le temps de se mettre a coté de moi que je roule pour me dégager de lui. La tete surprise qu'il fait est a mourir de rire. Il se releve et me regarde. Ses yeux disent tout. Je peux voir a quel point il m'aime. Et c'est réconfortant car je ressens exactement la meme chose. Je m'approche doucement et lui prend la main. Il me sourit en sentant mon contact. Charlie me porte en posant ses mains sous mes fesses, et je croise mes pieds dans son dos. Une fois de retour jusqu'à notre serviette, il s'assoit. Nous commençons à nous embrasser alors que maintenant, le coucher de soleil nous importe peu a tous les deux. Je le pousse en arrière et il me sourit en s'allongeant. Je me penche pour l'embrasser dans le coup et il fait de meme avec mon épaule.

-J'aime beaucoup quand tu m'apprends a vivre comme ca, dis-je tout bas.
-Et t'as pas encore tout vu.

Nous continuons a nous embrasser, discuter, profiter l'un de l'autre. Puis, nous finissons par nous rendre compte qu'il fait très nuit. Charlie me ramène chez lui en me promettant de repasser des soirées comme celles-ci beaucoup plus souvent. Je m'endors avec encore plein d'étoiles dans les yeux. Je ne savais pas qu'il était possible de ressentir autant de chose juste en passant du bon temps avec un garcon. En soit, j'avais deja passé de tres bonne soirée avec Charlie. Mais le fait de me dire « lache toi, tu as le droit de vivre » change toute ma manière de penser et d'agir pendant la soirée. Je me sens libéré d'un point dont je n'avais meme pas connaissance.

La vie vaut d'être vécueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant