La vie vaut d'être vécue

Chapitre 41

PDV MIA

Je m'essuie les pieds sur la paillasson en posant mes clé sur le buffet dans l'entrée. Je suis contente d'avoir finis ma journée de cours. Quand j'arrive dans la cuisine, ma mère est déjà la. Je n'ai pas encore dis a ma famille que Charlie avait le virus. Ca fait plus d'une semaine que je l'ai découvert mais je ne sais pas trop comment abordé le sujet. Après tout, Charlie est le fils de leur meilleur ami et ils vont surement s'inquiéter pour lui et pour moi. Je ne sais pas trop comment ma mère va réagir. Elle risque de ne pas beaucoup montré de compassion.

-Alors ? T'as journée ? Tu as eu la note de ton contrôle de maths ?

Je m'accroupis pour choisir un paquet de gâteaux en réfléchissant a ce que me demande ma mère.

-Oui. J'ai eu 16. Je suis conte...
-Pourquoi tu as perdu quatre points ?

Je me relève et lui lance un regard noir. Elle ne prend meme pas le peine de tourner la tete vers moi et continue a lire son journal.

-C'est assez bien, mais tu aurais pu faire mieux j'en suis sûre.
-« Assez bien » ?
-En travaillant un peu plus les week-ends tu pourrais t'améliorer, continue-t-elle sans prêter attention a ce que je dis. Tu devrais un peu moins voir Charlie je pense, je suis contente pour vous mais c'est les études qui priment. Je te l'ai toujours dis.
-C'est n'importe quoi.

Elle relève la tête brusquement, comme si j'avais dis la pire des bêtises.
-Ne fais pas l'insolente Mia. Tu as deja de la chance de pouvoir le voir.
-Je ne suis plus un bébé. J'ai de très bonne note. Je ne vois pas ou est ton problème.
-Mon problème ? Tu es ma fille ! C'est moi qui décide. Si je trouve que tu peux faire mieux, tu fais mieux.

Elle est maintenant debout devant moi. Je commence a me dire que je préfère quand elle ne relève pas la tete de son journal. Énervée, je commence a partir en direction de ma chambre. Je me demande quand elle commencera a etre plus gentille, moins... moins tout.

-Mia ! Reviens ici.

Je me retourne, m'attendant a passé encore un quart d'heure a entendre que je ne suis pas assez parfaite. Mais elle me montre la table de la cuisine est dit:

-Le paquet de gâteau. Il est 17h. C'est trop tard, on mange dans 2h.

Je souffle et jette presque le paquet sur la table. Je m'éloigne sans me retourner, mais je sens le regard dure de ma mère me bruler le dos.

Je m'allonge sur mon lit et prend mon portable. J'attend que ca sonne et que la personne a l'autre bout du fil décroche.

-Allo ?
-Je vais tuer ma mère.
-Mauvaise idée.
-Je te jure Cass. Elle me fatigue. Je ne la comprend pas.
-Oui. Mais non. Tu imagines si tu la tues ! Déjà que tu vas avoir une vie plus courte que la moyenne, tu vas pas tout gâché et la passer en prison.

Je rigole et me dis que c'est une assez bonne raison pour calmer mes pulsions de meurtrière.

-Allez, vas y. Déballe l'histoire.

Je lui raconte alors ce qui vient de se passer et elle me laisse déblatérer pendant plusieurs minutes.

-Je ne la comprend pas. Elle sait que je suis bonne en cours. Que je n'ai pas a m'inquiéter de mon futur. Pourquoi elle m'énerve tout le temps ! Je vais mourrir plus tot, elle devrait profiter de moi non ?

Cass laisse un silence peser pendant plusieurs secondes. Je commence meme a me demander si elle m'a vraiment écouter quand elle finit par répondre.
-Écoute. Ca ne va peut etre pas te plaire mais faut que ca sorte.
-Euh, ok, vas y...

Elle prend une grande inspiration et je me dis de plus en plus que ca n'augure rien de bon. Que Cassie parle franchement, ca peut etre douloureux. Elle n'a jamais réellement fait ca avec moi. Mais je me rappelle de plusieurs fois ou je l'ai entendu dire ce qu'elle pensait a une de nos amies, bizarrement elle s'est éloignée d'elle apres ca.

-Il faut que tu arrêtes. Arrêtes de te morfondre. Tu es malade ? Pauvre chou ! Il n'y a pas que toi, regarde Charlie ! Tu l'as entendu se plaindre une seule fois depuis que tu le sais ? Personnellement non. Ta mère fais comme si de rien n'étais. Oui, et alors ? Je suis sure que tu te plaindrai si elle te chouchouter parce que tu as le virus. Arrêtes de penser au fait que ta vie vas etre courte et vie la a fond plutot. Amuse toi ! Rencontre de nouvelle personne, sors. Tu n'es pas encore morte, alors vie ! J'avoue que ta mère n'est pas toujours gentille, mais je suis sure qu'elle fais comme de rien pour te rassurer. Elle se dit surement ca pour que tu oublies un peu que tu es malade. Et a mon avis tu devrais. Au fond, ta mère s'inquiète beaucoup, j'en suis sure.

Elle s'arrête enfin de parler et reprend sa respiration. Je ne sais pas vraiment quoi dire. Comme je l'avais prévu, ca fait mal. Je repense a une phrase en particulier: « tu n'es pas encore morte, alors vie ».  Mon frère m'avait dis exactement la même chose quand je lui avais parlé de Charlie pour la premiere fois. Ils ont surement tous raison. Et je le sais aussi, mais je n'y arrive pas. Je ne vois pas comment je peux vivre sans penser au fait que je vais mourrir. Charlie y arrive très bien, mais nous sommes différents.

-Mia ? Tu es toujours la ?
-Oui, dis-je toujours un peu abasourdîtes par ses paroles
-Je suis désolée d'être aussi direct. Et désolée que tu sois malade. Et je t'aime, c'est pour ca qu'il fallait que je te le dise. Tu dois apprendre à accepter ta maladie.

Je ne répond pas et laisse ses mots peser dans le silence
.
-On se voit demain en cours, reprend-elle. Bisous ma bichette.
-Bisous,dis-je d'une voix monotone.

Je raccroche et me plonge au fond de ma couette. Je ne suis pas vraiment les conseils de Cass, mais pour l'instant je ne peux pas faire autre chose. Cette journée m'a épuisé et la soirée en plus a finit de m'achever.

Alors que j'étais entrain de m'endormir, mon ordinateur émet un bruit. J'ai reçu un mail. Je me retourne pour essayer de voir le nom afficher sur mon ordinateur. C'est Charlie. Bizarre, on ne se parle jamais par mail. Je grogne et me leve pour rejoindre mon bureau.

Je clique et lis le message.

« Voilà les photos que nous avons fait la semaines dernière. Tu es magnifique. Ca va peut etre te semblait bizarre, mais mes préférés sont les dernières. Tu comprendras quand tu les verras. A demain ❤️ ».