#36

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- Mais toi, c'est comme si tu savais déjà tout...

Mes yeux glissent sur sa petite bouche rose, tandis qu'elle l'entrouvre en cherchant quoi répondre à mon flot d'accusations.

Hummm...

Sans prévenir, incapable de résister aux pulsions animales qui me bouffent depuis tout à l'heure, je tire sur sa nuque que mes doigts tiennent toujours, et écrase violemment mes lèvres sur les siennes.

Nos nez se cognent, nos dents s'entrechoquent et, alors que nos souffles se mêlent, je grogne de contentement.

Détournant l'arme de son corps, je la presse contre le siège conducteur en prenant fougueusement possession de sa bouche.

L'idiote applique ses paumes sur mes pectoraux pour me repousser, et lorsque je passe enfin la barrière de ses lèvres avec ma langue intrusive...

Elle me mord.

Jusqu'au sang.

Je m'éloigne en souriant, alors que le liquide chaud au goût métallique commence à envahir ma bouche.

- T'as aucune force physique, ma belle, je déclare en y portant la main; mais j'ai la curieuse impression que tu sais te battre... C'est aussi ce que me dit l'agressivité dans ton regard.

Je pointe à nouveau mon arme dans sa direction, mais elle détourne le canon de la main.

Même si c'est un geste insolent, à la limite de l'inconscience, ses doigts tremblent toujours autant.

- Quand est-ce que tu te lasseras de jouer avec moi, connard ? elle crache en essayant de détacher sa ceinture, mais c'est sans compter sur ma main libre qui l'en empêche.

- Jamais. Surtout maintenant que je me fais une bonne idée du métier que tu fais.

Oui, parlons-en de ton métier...

- Je suis presque sûr que tu es une toute jeune novice dans ton service... Pourquoi ils t'ont choisi toi ? Ils avaient personne d'autre à envoyer pour faire le sale boulot ? Ah, foutus collègues...

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Et si tu...

Je plonge tout à coup la main dans son soutien-gorge.

- Qu'est-ce que tu fais !? elle s'insurge d'une voix suraiguë. Retire ta main, espèce de taré !

Mes doigts effleurent un téton déjà bien dressé, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse dans le sous-vêtement.

- Je garde ces jolis petits mamelons pour plus tard..., je me murmure à moi-même.

- Qu'est-ce que... Dégage !

Elle me frappe le bras de la tranche de la main, à l'endroit parfait pour me causer le plus de douleur, et j'extrais vivement mes doigts de son soutien-gorge.

J'ai déjà réussi à attraper ce que je veux : un beau Samsung flambant neuf.

Et la conne pâlit lorsque je le secoue devant ses yeux écarquillés.

- La dernière chose qui cloche, chez toi, c'est cette merde.

- Tout... Tout le monde à un téléphone, elle bégaie en secouant la tête.

- Pas comme celui-là, poupée. Aish... Je m'en veux de pas l'avoir trouvé avant...

Je soupire :

- Tu vois, ma belle, quand je récupère un colis, je dois vérifier qu'il n'a pas encore été "ouvert", pour ensuite pouvoir le livrer au boss, qui accepte ou refuse la marchandise, puis la livre à son tour au client. En clair et sans langage codé, ça veut dire que je dois vérifier que t'es vierge. Mais, va savoir pourquoi, j'ai pas pû me résoudre à te toucher si intimement... J'ai pas non plus fouillé tes seins, même si j'en ai crevé d'envie. Alors j'ai pas trouvé ce truc avant. Mais maintenant que ta robe est en lambeaux, je peux enfin mettre la main dessus... C'est étrange que tu foutes ton téléphone dans ta poitrine au lieu de ton sac à main, mais je dois avouer que c'est pas ce qui me choque le plus...

Je pose le Samsung sur ses genoux pour libérer ma main, en lui faisant signe de pas y toucher. Et je poursuis :

- Non, le plus bizarre, c'est que même sans avoir à te tripoter ou te foutre nue, j'aurai dû tomber dessus. Tu sais pourquoi ?

Je tends le bras derrière moi sans la quitter des yeux, et sors un petit boîtier noir de la boîte à gants.

Je le lui montre.

- Tu vois ça, c'est un détecteur de traceur GPS. Je l'ai passé sur toi par sécurité avant de te foutre dans le coffre. Je le fais pour toutes les filles, pour m'assurer que je me suis débarrassé de tout appareil électronique qui permettrait de les géolocaliser. Mais le fait est que, quand je t'ai sondée avec ce truc... Il a pas sonné. Pas une fois. Pourtant avec un tel sur toi, il aurait dû biper à mort.

Je l'active sous ses yeux d'un geste du pouce, et un voyant vert s'allume vers le haut du boitier.

- Regarde ça.

Je le passe au-dessus de ses genoux sur lesquels est posé le téléphone.

Aucun "bip" sonore ne retentit.

- Tu vois. Une fois encore, rien ne se passe. Ce qui veut dire que ce téléphone, que t'avais dans les seins, il a pas de fonction GPS. T'as déjà vu beaucoup de smartphone sans ce dispositif en 2019 ? Moi non. Parce que ça existe pas sur le marché.

Je jette le détecteur sur la banquette arrière d'un mouvement sec du poignet, et me penche sur la petite idiote qui ne sait plus où se mettre en face de moi.

- Alors j'ai une question pour toi, poupée. T'es qui exactement ? Parce que j'ai bien une idée, mais je veux l'entendre de ta propre petite bouche...

Je reprends le téléphone en faisant volontairement traîner mes doigts sur sa cuisse, puis allume l'écran.

Putain de merde.

La photo qui s'affiche me déplaît tellement, que je dois me faire violence pour ne pas exploser le Samsung contre l'une des vitres de ma caisse.

- Bordel, c'est qui ce connard avec toi sur ton fond d'écran ?

*Voir l'image en question au prochain chapitre 😍😍*

LE LIVREUR [TOME 1/BTS, V, LEMON]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant