#95

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DU POINT DE VUE DE V

Cette salope a au moins vingt ans de plus que moi, mais elle reste bonne.

Bonne, et sacrément chaude, comme son maquillage et sa tenue trop sex pour son environnement de travail, l'avaient laissé deviner.

Elle est à moitié vautrée sur le bureau du fiancé, les seins applatis contre la surface lisse, les jambes dans le vide.

Moi, je suis derrière elle, une main crispée sur la graisse de ses fesses, l'autre guidant ma bite vers les lèvres de sa chatte, avec lesquelles mon gland couvert de latex vient tout juste d'entrer en contact.  

Alors que j'allais balancer les hanches en avant pour empaler la secrétaire sur toute ma longueur, je m'immobilise et lâche ma queue. 

  - Qu'est-ce que tu viens de dire ?

Ma main aggripe sa foutue crinière emmêlée par nos préliminaires mouvementés, et je tire dessus pour la faire se cambrer au maximum.

De mon autre main, je lâche sa fesse et pointe du doigt le sol à quelques mètres de nous.

Juste à côté de la blouse blanche que la chiennasse m'a arrachée sans se poser de question -trop interressée par ma belle gueule pour réaliser que j'étais pas réellement un infirmier- des débris de verre jonchent le sol.

Normal, en s'allongeant sur le bureau du fiancé, cette conne de secrétaire a balayé de la main le cadre qui s'y trouvait, celui avec ma petite prisonnière dedans, et il a explosé sur le sol.

Aish...

  - T'as dit un truc quand t'as viré l'image de sur le bureau, je grogne. Répète-le.

Elle tourne légèrement la tête sur le côté, hébétée et sans doute surprise que je me sois soudain arrêté en si bon chemin.

  - Qu... Quoi ?
 
  - Répète-le ! je gueule.

Avec cette trique qui me tiraille depuis que j'ai rencontré la petite flic emprisonnée dans l'une de mes chambres, je perds patience plus rapidement que d'habitude.

  - Euh..., bafouille la secrétaire, qui est clairement meilleure pour sucer que pour parler. "Dé-dégage de là, la suicidaire"... C'est ce que j'ai dit, je crois. 

  - Merde. C'est bien ce que j'ai entendu.

Elle reprend rapidement contenance et se retourne sur le bureau, pour se mettre face à moi.

  - Dis-moi, mon joli... Tu peux me baiser maintenant ? Si tu as déjà entendu parler de moi dans ton service, tu sais à quel point je suis impatiente...

Ses longs cils noirs lourds de mascara papilllonent, et elle se mord la lèvre d'une manière qui aurait sans doute dû m'exciter.

Ses mains passent dans mon dos nu, et ses griffes manucurées me râclent la peau alors qu'elle descend vers ma taille, puis mes hanches.

Au moment où elle s'apprête à aggriper mes fesses, je passe les bras dans mon dos et emprisonne ses poignets dans mes poings.

Dégage.

- Cette zone est réservée à quelqu'un d'autre, je laisse tomber froidement.

La salope me regarde de travers, et je réalise que je viens de dire de la merde.

Des paroles, bafouillées par une petite bouche rose à l'allure alléchante, me reviennent soudain.

"Tae-Tae... Montre-moi ton booty, par pitié. Je veux voir ton booty... Enlève le bas, je veux te tripoter les fesses... Elles ont l'air si fermes... Laisse-moi tripoter ton booty et je répondrai à toutes les questions que tu veux... S'il-te-plaît, Tae-Tae... Ton joli booty tout musclé... Laisse-moi le malaxer, d'accord ?"

Argh.

Je secoue la tête pour me débarrasser de se souvenir aussi gênant que foutrement bandant.

  - La fille qu'il y a sur cette photo, je grogne en me détachant de la cougar, avant de faire le tour du bureau et de ramasser l'image en question parmi les éclats de verre. Tu l'as appelée "la suicidaire". Développe.

Je me demande même pas pourquoi je ne suis plus excité tout à coup.

Ce petit surnom qu'elle a employé si naturellement plus tôt, me fout carrément pas bien.

À présent tendu, je fais volte-face et me retourne la secrétaire.

Cette connasse me répond le plus nonchalamment du monde :

  - Sans doute parce qu'elle l'est. 

Suicidaire ?

La petite flic bandante que j'ai enlevée ? 

Le petit bout qui dort en ce moment-même chez moi dans un de mes sweats, et pour lequel je semble craquer un peu trop ?

Cette fois, je fais plus que me raidir : ce sont tous les muscles qui se contractent, et un frisson glacial me parcourt l'échine.

  - Développe, putain ! je beugle sans comprendre pourquoi je réagis aussi violemment à l'annonce.

Comme si elle s'était résignée à devoir patienter pour sa partie de jambes en l'air, la foutue secrétaire s'assoie sur le bureau et croise les jambes.

Les talons qu'elle a gardés aux pieds se balancent dans le vide, tandis qu'elle se met à gratter tranquillement le vernis de sa manucure.

Je résiste avec peine à l'envie de lui sauter à la gorge, pour l'effrayer un peu et la faire parler plus vite.

  - Mon joli, elle répond enfin en haussant les sourcils. Tu travailles ici, et tu ne sais même pas ce qu'on raconte sur la fille du Haut-Comissaire ?

Elle soupire.

  - Si l'Officier Jeon cherche sa fiancée de partout dès qu'il rentre de mission, s'il la surprotège, qu'il n'a d'yeux que pour elle puis qu'ils sont gosses... c'est parce qu'il l'a empêchée de se suicider.

La salope souffle sur l'une de ses putains de griffes de merde, pour la débarrasser du vernis qu'elle y a arraché.

  - Et il a peur qu'un jour où elle se sentira de nouveau seule, faible ou prise au piège, elle recommence.

LE LIVREUR [TOME 1/BTS, V, LEMON]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant