LE LIVREUR [TOME 1/BTS, V, LEMON]

#57

Voilà la suite, magnifiques SP ❤

▶RAPPEL :

On vient tout juste de se faire tirer dessus par le gang ennemi à celui de V.

Jimin, le second livreur, a découvert que Tae ne s'est pas débarrassé de nous, alors qu'il sait pertinemment qu'il ne peut pas nous vendre. Jimin compte donc s'en charger lui-même !

***

DE SON POINT DE VUE À ELLE

Je sens à peine ma tête heurter le tableau de bord.

- Merde, merde, merde... BORDEL !

Une main se pose sur mon torse, et je suis repoussée vers arrière.

Mon dos heurte de nouveau le dossier de mon siège, et la voix grave du taré me parvient par-dessus le sifflement de mes oreilles.

- T'endors pas, imbécile ! Je t'ai dit de rester éveillée ! Tu vas te vider de ton sang si t'arrêtes d'appuyer sur ta blessure !

J'essaie de relever ma tête, qui ballote sur mon torse, mais c'est impossible. Elle est beaucoup trop lourde.

- T'endors pas, putain !

Mais... j'en ai... tellement envie...

Pourquoi est-ce qu'il me crie dans les oreilles comme ça ? Pourquoi est-ce qu'il s'acharne à me déranger ?

Il y a une minute à peine, j'avais froid. J'étais gelée alors même que le feu consumait mon épaule droite. Et qu'avec lui, la douleur se propageait le long de mon bras pour venir me lécher le bout des doigts.

Mais maintenant...

Je me sens tellement bien...

Ce brouillard qui m'enveloppe est chaud, doux, rassurant.

Et je le laisse volontiers m'emporter...

Du moins jusqu'à ce que la stupide voix de Taehyung le balaye comme un coup de vent :

-Putain, enfin. On est arrivés.

Le "clic" caractéristique d'une ceinture que l'on détache me parvient.

Je ferme les yeux.

Lorsque je les rouvre une seconde plus tard, je suis allongée sur un plan de travail, dans ce qui semble être une immense cuisine ultra-moderne au plafond blanc.

La lumière des ampoules incrustées dans le platre m'aveugle.

J'essaie de tourner la tête sur le côté mais je suis trop faible pour bouger, ne serait-ce que d'un centimètre.

Le taré apparaît soudain dans mon champ de vision.

À contre-jour, sa silhouette se découpe dans la lumière aveuglante.

J'observe en plissant les yeux son ombre noire se pencher sur moi.

Quelque chose de légèrement mouillé, mais d'incroyablement doux, vient alors se déposer sur mes lèvres.

- T'as de la chance, idiote, il souffle, tandis que je comprends qu'il vient de m'embrasser. Cette putain de balle a fait que traverser le muscle de ton épaule, et le trou de sortie est propre. T'as même arrêté de saigner... Pas besoin de chirurgie. Des points de suture suffiront.

Il soupire.

- Avec le nombre de fois où j'ai réparé ce genre de dégâts, je commence à m'y connaître.

Mes yeux s'écarquillent, lorsque le taré attrape le col de ma robe déjà bien abîmée, et se met à la déchirer.

- Paniques pas, poupée. J'ai pas le choix, je dois te nettoyer avant de pouvoir recoudre quoi que ce soit. T'es couverte de sang.

Non ! Ne me touche pas ! Pas toi !

J'ouvre la bouche avec difficulté.

Je veux qu'il m'emmène à l'hôpital.

Je veux qu'un médecin s'occupe de moi.

Pas cet homme-là.

Mais ma bouche est si sèche, qu'aucun son ne parvient à franchir la barrière de mes lèvres.

Le taré poursuit son travail sans que je puisse l'en empêcher. Et une fois ma robe complètement retirée, il la jette sur le sol, puis s'attaque à mon soutien-gorge, qu'il m'enlève avec la même rapidité.

- Cette merde te coupe la circulation.

Peut-être, mais j'ai envie d'hurler de rage.

Je suis impuissante, étendue ainsi, incapable de bouger, exposée à sa vue.

Et j'ai peur. Peur de ce qu'un gars comme lui pourrait faire à une incapable comme moi.

Mais mince...

Je ne peux retenir la larme qui roule sur ma joue... À ma grande surprise, elle est aussitôt recueillie par le pouce de Taehyung.

- Te mets pas à chialer, il lâche en portant son doigt à sa bouche, avant de le sucer rapidement. Parce que ça va m'énerver.

Sans que j'ai le temps de comprendre pourquoi, il se débarrasse de sa veste en cuir d'un coup d'épaule.

- Je t'ai dit que j'avais pas le choix. Il faut que je te déshabille pour te débarrasser de tout ce sang.

Le regard plongé droit dans le mien, impassible, il tire alors sur le bas de son t-shirt noir pour l'extraire de la ceinture de son jean.

Mais... Qu'est-ce qu'il fout !?

Le taré lève alors les bras au-dessus de sa tête et...

Il se débarrasse de son haut.

Mes yeux s'écarquillent encore davantage, et il hausse les épaules :

- Comme ça, poupée, on est dans la même situation, toi et moi. On a tous les deux plus rien sur le dos.

En effet, le taré est maintenant torse-nu, à quelques centimètres à peine du plan de travail.

Et autant le dire :

Le spectacle vaut largement la peine de se prendre une balle...

***

SANS BLAGUE QUE LE SPECTACLE EN VAUT LA PEINE ! 🔥🔥🔥

La suite arrive (enfin seulement si vous la voulez...)