LE LIVREUR [TOME 1/BTS, V, LEMON]

#61

Sa bouche forme un O, alors qu'il joue du bassin pour que son membre comprimé vienne frotter ma main.

- Tu vois ? Tu vois l'effet que tu me fais ?

Mon corps répond de lui-même à sa question, et la chaleur monte en mon bas-ventre.

Taehyung donne un nouveau coup de rein, plus lent que les autres, et je hausse un sourcil en sentant l'énorme bosse glisser langoureusement entre mes doigts.

"Je peux plus me retenir... Je vais devoir te baiser..."

Vu la façon dont il me dévore des yeux en frottant son magnifique corps à moi, je suis certaine qu'il y pense sérieusement...

Et à cause de la morphine qui circule dans mes veines et me brouille le cerveau : cette idée ne me terrifie même pas.

Je me mets même à glousser de rire.

Le taré fronce aussitôt les sourcils.

- Ça te fait marrer ?

Il lâche soudain ma main et, une seconde plus tard, il a sauté sur le plan de travail et m'a rejoint.

Il prend appui sur ses coudes, de part et d'autre de ma tête.

- Tu me prends pas au sérieux peut-être ?

En temps normal, je lui aurais assuré que si, morte de trouille à l'idée de le provoquer, mais... Je ne suis pas dans mon état normal.

Je secoue la tête de gauche à droite.

- Nan. Tu en as peut-être très envie, mais tu ne me toucheras paaas...

Je pousse l'audace à lui tirer la langue, en poursuivant :

- Tu m'as shootée, alors ce serait abuser de moi.

Et tu as beau être le pire connard tordu que j'ai jamais rencontré, quelque chose me dit que ce n'est pas ton genre de violer des femmes sans défense... En tout cas je l'espère.

Le taré plonge soudain sur ma bouche, et attrape ma langue entre ses dents.

J'arrête aussitôt de rire.

Aïe !

Je couine et proteste en baragouinant des paroles incompréhensibles.

- Sale insolente, il grogne du mieux qu'il peut, la mâchoire serrée.

Puis il relâche mon petit muscle rose, m'écarte les cuisses d'un coup de genou, et vient se caler entre elles.

Puis il écrase contre moi, le bas de son corps, pour plaquer son membre tendu au torchon trempé qui me sert maintenant de culotte.

- Wow. Tu mouilles tellement que ça traverse mon fut.

Je déglutis difficilement en levant les yeux vers lui.

Il me surplombe, il me scrute, l'air sarcastique.

- Je vais te baiser quoi qu'il arrive. Essaye pas de me faire culpabiliser pour ça.

Sa peau brûlante entre en contact avec la mienne, tandis qu'il se penche encore en avant pour venir coller son large torse au mien, sur toute sa longueur.

Omo...

Il m'écrase tellement, que je sens son cœur tambouriner follement contre ma poitrine...

À moins qu'il s'agisse du mien ? Oh, mince... Il va exploser à ce rythme-là !

Pour ne rien arranger, le taré pousse son bassin encore plus en avant, histoire d'amplifier la pression qu'il exerce à un endroit bien précis de mon intimité : mon clitoris.