LE LIVREUR [TOME 1/BTS, V, LEMON]

#89

DU POINT DE VUE DE V

Le fiancé dans les vapes à mes pieds, j'observe hyung ranger son couteau et se relever, abandonnant mon idiote évanouie sur le carrelage.

Fils de pute. Tu vas payer pour avoir osé t'attaquer à elle, je me chargerai de ton cas quand je l'aurai plus dans les pattes.

Lui et moi échangeons nos places en nous toisant avec mépris : il s'approche de son putain d'ex, tandis que je rejoins la fille.

Je m'agenouille à côté d'elle en grimaçant.

Bordel, son sale fiancé m'a pas épargné. J'ai mal partout... Je crois même qu'il a réussi à me kicker les boules avant qu'elle se pointe avec Jimin.

Je tends une main couverte de sang à demi-sec vers son visage endormi, et déplace du doigt les cheveux qui le couvrent.

- Neutralisants, somnifères, morphine..., j'énumère à voix haute sans vraiment m'en rendre compte. Avec toutes les merdes chimiques que t'as avalées ces dernières heures, tu vas pioncer pendant des jours...

Sans oublier le foutu trou qu'elle a dans l'épaule, et qui va demander pas mal d'énergie à son corps pour cicatriser.

J'écarte le col de mon sweat qu'elle porte toujours, pour vérifier l'état de son pansement.

Il est propre et ne s'est pas décollé.

Nickel, poupée.

Je serre les dents en voyant l'entaille qu'a laissé la lame de hyung sur son cou. La blessure est superficielle et a arrêté de saigner, mais rien n'y fait :

Ma colère, qui commençait tout juste à disparaître, remonte en flèche.

Histoire de ne pas sortir de mes gongs à nouveau, je quitte la blessure des yeux, et relâche le vêtement.

Mes doigts glissent plutôt jusqu'à la petite bouche pulpeuse de l'idiote.

Là, je me mets à tracer le contour de ses lèvres du bout de l'ongle.

Et je suis surpris de constater que la caresser me détend aussitôt.

- Rêve pas trop d'évasion pendant ton long sommeil, ma belle, je chuchote. Parce que maintenant que ton copain est HS, y'a plus personne pour venir te libérer.  

Enfin, j'en suis pas certain, mais ça m'arrangerait.  

Mon putain de corps et ma baraque ont déjà pris assez cher comme ça...

Je me penche en avant, passe un avant-bras dans son dos, et l'autre derrière ses genoux.

Puis je la cale dans mes bras et la soulève, en me remettant difficilement sur pieds.

- Putain, tu fais pas le poids que j'imaginais..., je grogne, en observant sa tête balloter un instant avant de venir s'appuyer contre mon torse nu.

Je me dirige vers l'un des couloirs qui joignent cette foutue cuisine, et lance à Jimin sans même le regarder :

- Je reviens.

Je porte la petite conne jusqu'à l'une des multiples chambres de la maison.

Je fais exprès d'en choisir une avec salle de bain attenante.

Et sans fenêtre.

Désolé, poupée. T'es ma prisonnière.

Après l'avoir allongée sur le lit king-size, et lui avoir promis de revenir pour la nettoyer –sans les violer, elle et mes principes, si j'arrive à résister– je quitte la chambre.