#48

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Et je vais te baiser. Encore. Et encore. Jusqu'à me débarrasser de cette putain de trique que j'ai depuis que je t'ai rencontrée.

Il me sourit de toutes ses dents, et ajoute dans un souffle :

- Oh, ça ouais, poupée. Fiancé ou je ne sais quelle merde... À partir de maintenant, c'est mon nom, que tu vas hurler à t'en briser la voix...

Le rouge me monte soudain aux joues, alors je me figure la scène :

Lui derrière moi, alors que je suis à quatre pattes.

Son sexe, imposant, profondément enfoui dans le mien.

Mes cheveux, qu'il tire en arrière.

Puis un ultime coup de rein, à l'effet dévastateur.

Et enfin...

Aaaah, Tae... Ne... Ah... T-TAEHYUNG !

Mon être tout entier est violemment secoué par ces pensées.

Alors je fais la première chose qui me vient à l'esprit pour m'en débarrasser :

Je gifle cet enfoiré.

- La ferme ! je crie, pour couvrir le claquement sec de mes doigts sur sa joue lisse.

Le taré est forcé de tourner brutalement la tête sur le côté, et ses cheveux viennent recouvrir ses yeux qui -j'en suis certaine- se font meurtriers.

- Enfoiré de pervers ! je m'insurge, faisant tout mon possible pour oublier la présence effrayante du revolver qu'il a toujours au poing. Jamais je n'hurlerai ton stupide nom !

"Je vais faire comme prévu et te livrer à mon putain de boss... Mais ça sera possible qu'une fois que le trafic aura repris... En attendant, poupée, je vais t'emmener chez moi..."

Non !

- Ce soir, connard ! C'est ce soir, que tu devais m'emmener à ton boss ! Pas demain ! Pas un autre jour, et surtout pas après avoir fait de moi ton objet sexuel !

Non seulement ma mission est tombée à l'eau, mais en plus, je vais servir de poupée gonflable.

Et le meilleur dans tout ça :

Mon organisme ne va plus tarder à se débarrasser de mon traceur GPS... Je le sais, car je commence à avoir vraiment envie d'aller au petit coin...

- Va falloir que t'arrête de me cogner et de m'insulter, la garce, grogne le taré entre ses dents serrées.

Il me fait de nouveau face, et passe les doigts dans ses mèches pour les coiffer en arrière.

- Par ce que si tu continues à m'exciter les nerfs comme ça...

Il passe la langue sur l'une de ses canines, et je sens mon estomac se tordre.

- Je vais pas être en mesure de me retenir jusqu'à chez moi.

J'ouvre la bouche pour riposter, mais je n'en ai pas l'occasion : 

Le taré plaque soudain sa main sur ma bouche, me faisant taire.

- Ta gueule, il lâche promptement.

Il a perdu son sourire carnassier, et s'est redressé sur son siège.

Il me fait encore face, mais ce n'est plus moi qu'il regarde. C'est la lunette arrière.

Figée sur mon siège, sous ses doigts, je me tends encore plus que je ne le suis déjà.

LE LIVREUR [TOME 1/BTS, V, LEMON]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant