EMPYRIA [T8]

ELLERYN

Il y avait des matins où je me réveillais en pleine forme, pleine d'énergie et même un peu euphorique.

Puis il y avait des jours comme aujourd'hui, j'étais épuisée rien que par le fait d'ouvrir les yeux, j'avais d'horribles nausées et des vertiges pas possibles.

Je fronçai le nez en m'appuyant sur la tête de lit pour me redresser. Dès que mes pieds touchèrent le sol, la porte s'ouvrit sur Damien suivit par Valentina. Je soupirai en voyant leurs visages inquiets et bougonna :

- Je ne suis pas d'humeur, ne commencez pas !

- Je vais appeler le médecin !

Valentina m'aida à me préparer. Une robe en soie ample, doré qui me mettait vraiment en valeur. J'aurais pu être heureuse mais les règles de l'Empire commençaient à me saouler. Je n'avais pas le droit de sortir, de voyager, bref on aurait dit une prisonnière.

- C'est hors de question ! Je dois juste me lever...

- Le palais vous sent faible et donc...

- Arrêtez de décider pour moi, m'énervai-je en me levant.

- Du calme Bae, soupira Eros en entrant.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu étais sorti !

- Comme l'a dit Damien, le palais te sent faible !

- Je vais bien...

- Pas vraiment Bae, ton corps se vide de son énergie trop rapidement, qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ?

- Tu ne vas pas me garder au lit ?

Il rit. Il vint s'asseoir à côté de moi en souriant puis attendit simplement que je lui donne une réponse. Je préférai l'ignorer, il soupira avant de me dire :

- Damien va préparer tes bagages avec Valentina, tu vas aller à Royal ! Ethan vient chercher !

- C'est vrai ? m'exclamai-je heureuse. Pourquoi as-tu changé d'avis ?

- Pour te revoir sourire.

Il me regarda avec amour, je me sentis un peu coupable de l'avoir fui ces derniers jours pour le punir de son refus. Il sourit avant de m'embrasser sur le front et ajouter :

- Mais Bae...je veux d'abord que tu manges, d'accord ?

- Et je veux voir Seph !

- Mange, d'abord ! Viens, Val a une surprise pour toi...

Je soupirai en arrêtant de mélanger le plat que Valentin m'avait apporté. Eros avait fait exprès de demander à ce dernier de m'apporter de la cuisine indienne pour me forcer à manger.

Et comme je ne résistais jamais à Valentin, je m'étais retrouvé à table avec tout ce beau monde qui m'observait attentivement. C'était flippante. Je levai les yeux vers ma famille qui me suivait du regard minutieusement, je soupirai :

- Arrêtez s'il vous plaît !

- Tu es encore pâle, tu es sûre que tu ne veux pas retourner au lit, proposa papa.

- Je vais bien, arrêtez de stresser pour rien !

- On devrait faire une fête, proposa maman, qu'est-ce vous en dites ?

- Ah ouais, bonne idée, répliqua Sephora, je vais demander à Johanna de l'organiser !

- Bae doit se reposer...

- Bae n'est pas malade donc Eros est prié d'arrêter de tenter de l'enfermer, contestai-je en voulant me lever.

Je stoppai net en voyant mon mari se tourner vers moi, Damien faire un pas vers moi, imité par Freddy et tous les employés impériaux dans la pièce. Même Valentin s'était levé.