On dirait que Cupidon a une dent contre moi sérieusement. Seule dans mon bureau, alors que tout le monde dîne du moins passe un bon moment, moi je déprime. Bobby avait un rencard ce soir, donc il est parti plus tôt. Caleb passe la soirée en tête à tête avec sa petite amie et mon fils, bah il est avec ses grands-parents paternels qui l'emmènent voir un Disney puis dîner en ville. C'est une aubaine car ça me permets de faire la fermeture mais ça m'oblige aussi à une soirée de solitude. Je me calai dans mon fauteuil puis m'amusai à le faire tourner.
Une solitude lancinante ne pesait ces derniers temps. Ça me revenait souvent, surtout quand Sam est avec sa famille paternelle. C'est un peu égoïste comme pensée mais j'ai l'étrange impression qu'ils sont en train de me le voler. Ce qui est complètement absurde tout bien considéré. Mais ce serait légitime si on tient compte du fait que je l'ai éloigné d'eux durant près qu'une décennie. Je ne droit pas penser à ce genre de chose, cela me déprime encore plus que ma solitude.
Des petits coups discrets sont frappés à ma porte. Je supposait que cela devait être Jeffrey m'apportant mon dîner puisque je n'étais pas descendu. Je n'arrive à me l'expliquer mais mes employés sont au petit soin avec moi. Je ne dirais pas qu'ils me font de la lèche, ce serait très mesquin de ma part de le penser. Disons qu'ils me traitent comme si j'étais un membre de leurs familles et c'est très rafraîchissant. Je devrais peut-être reconsidéré cette solitude que je proclame à tout va.
Effectivement, la tête brune de Jeffrey apparut à l'embrasure de la porte. Il me sourit timidement tenant un plateau en bois qui devait sûrement être l'oeuvre d'Aaron pire qu'un papa poule.
- On se terre dans son bureau?
Depuis notre déjeuner tous ensemble, il a perdu le ton cérémonieux qu'il fait quand il s'adressait à moi.
- Jeff, ma nounou préféré. Je suppose que c'est mon dîner, léger j'espère j'ai pas trop d'appétit ces derniers temps, ajoutai-je avec morosité.
- Aaron t'a fait parvenir un bol de jambalaya bien épicé avec une salade laitue, tomate et même un éclair au chocolat s'il reste de la place pour le dessert, annonça-t-il en déposant le plateau sur mon bureau après avoir fait de la place reléguant mes dossiers dans un coin.
Je secouai la tête heureuse malgré moi de me faire materner de la sorte. Faut dire que j'ai pas souvenir d'avoir profité de la fibre maternelle de ma mère. C'est une très belle compensation je trouve.
- Vous êtes pas croyables. Comment ça se passe en bas?
Il s'assit de manière décontracté dans un fauteuil de mon bureau puis se passa la main dans ses cheveux dans un geste élégant.
- Tout se passe à merveille. Il ne reste que quelques clients qui ne vont pas tarder à partir.
- Super, dis à Aaron de me rejoindre pour les comptes de la semaine et planifier les courses de demain.
- D'accord. Vous allez rester tard alors, à ta place je dormirai sur place. Ce sera moins fatigant que de prendre ta voiture pour rentrer en ville, non?
C'est une idée très judicieuse et très attentionnée de sa part.
- Tu as parfaitement raison. À une époque, je voulais vivre ici tu sais Jeff. Être constamment entouré de mes clients, travailler sur place et tout.
- Je trouve cette idée fabuleuse, tu aurais du la concrétiser.
Ja balayai cette idée d'un geste nonchalant de la main.
- Je ne crois pas que c'est réalisable. Puis mon appart me plaît, avoir mon espace personnel et tout. Ça me convient.
Il sourit compréhensif ce qui éclaira son visage lui donnant un côté angélique.
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Rasin
ChickLitRetourner dans ce trou paumé de la Louisiane n'a jamais fait partie des priorités d'Annabelle mais dans sa famille, on ne désobéi pas à un mort surtout lorsqu'il s'agit de votre grand-mère préférée. Alors la revoilà de retour à la tête de l'auberge...