𝐌𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞𝐫

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| Point de vue : Erity |

7 décembre 3017
Maison des Andrieu - 20:00

Nous passons à table et l'ambiance est très électrique. Comme à son habitude, Tarik ne touche pas à son assiette alors que son frère assis à ses côtés mange à une vitesse folle. Sûrement pour rapidement quitter la table et retourner jouer à sa console de jeux.

—« Ça sers à rien de manger aussi vite t'auras pas droit à ta console jusqu'à demain » Dit calmement Tarik à son petit frère

—« Quoi ?! » S'exclame Nabil en relevant son visage vers son frère « Papa ?! » Dit il cette fois si en posant ses iris marrons sur René

—« Ton frère a raison, plus de console jusqu'à nouvel ordre »

Nabil souffle en arrêtant de manger et croise ses bras en regardant la table avec rage. Son frère en profite pour verser le contenu de son assiette dans la sienne et après un coup de coude de la part de Tarik, Nabil se remet à manger sans pour autant arrêter de bouder.

La pièce retombe ensuite dans un silence pesant et mes yeux ne quittent pas Tarik du regard, alors qu'il a les yeux fixés sur son assiette maintenant vide.

—« Erity j'aimerais te parler quelques minutes après le repas » Me dit doucement René

J'acquiesce et Tarik relève son visage pour poser son regard sur ma personne. Je fronce mes sourcils en continuant de le fixer et il hausse ses épaules puis repose son regard sur son assiette. Nous terminons de manger assez rapidement et après avoir aidé ma mère et Malhia à débarrasser la table je me dirige vers le bureau de René qui s'y trouve déjà.

—« J'viens avec toi »

Je sursaute et me tourne vers Tarik que je n'ai pas entendu s'approcher.

—« Tarik un jour mon cœur va vraiment s'arrêter à force de me faire peur comme ça »

—« Pourtant il s'arrête pas seulement quand j'apparais par surprise »

Un faible sourire narquois se forme au coin de ses lèvres et je fronce mes sourcils, les yeux plissés en souriant de la même façon que lui. Sa phrase n'a aucun rapport avec la mienne mais je l'ai très bien comprise et c'est peut être bien ça le problème.

—« Tu insinues quoi là ? » lui répondais je avec assurance

Je sais même pas comment j'ai eu le courage de lui répondre cela alors qu'il y a quelques mois c'est à peine si j'osais poser mon regard sur sa personne.

—« À ton avis j'insinue quoi, Eriri' ? »

Je lève mes yeux au ciel, abandonnant, sous ses lèvres qui s'élargissent un peu plus dû à sa petite victoire de repartie que je n'ai bien évidemment pas réussi à tenir. Je me rends ensuite compte que nous sommes plus proches que je ne le croyais et que d'un simple geste, nos lèvres peuvent se rencontrer.

J'entends ensuite le glissement de la porte derrière moi et sursaute en me tournant vers René qui est assis derrière son bureau nous fixant sans dire un mot.