𝐌𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞𝐫

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| Point de vue : Erity |

21 janvier 3018
Maison des Hanson - 06:45

Je me suis directement lever après avoir entendu mon réveille sonner. D'habitude l'un de mes parents vient s'assurer que je suis bien réveillée mais aujourd'hui personne n'est venu toquer à ma porte et en allant prendre ma douche je n'ai entendu personne à l'étage d'en dessous. Et c'est quand je descends les escaliers, prête de la tête aux pieds avec mon sac de cours sur le dos, que j'ai la confirmation qu'il n'y avait bien personne dans la salle à manger. Je ne prends donc pas la peine de me servir la nourriture de Franchis et sors directement de la maison. Je pose ensuite mon regard sur mon poignet et un point du bracelet se met à clignoter au vert pendant quelques secondes puis reprend sa couleur blanche presque transparente. Je souffle bruyamment et le quitte des yeux puis mon regard tombe sur deux hommes qui m'attendent à côté d'une voiture. Je fais très vite le rapprochement avec ce que nous ont dit nos parents hier soir. C'était donc pas des blagues même si je me doutais qu'il soit vraiment capable de nous faire suivre comme des petits chiens.

—« Mademoiselle Hanson » me dit les deux hommes en même temps que s'ouvre la portière arrière de la voiture flottante

Je leur fais un signe de tête puis monte à l'arrière et les deux montes ensuite devant et le véhicule démarre jusqu'à l'université. En arrivant, je sors rapidement de la voiture et au même moment Ainhoa, Lucas et Karim font de même en se positionnant devant leurs véhicules respectifs, tout comme moi. J'aperçois ensuite Dijana au loin qui nous lance un rapide regard avant de presser sa marche vers le bâtiment accompagné de Théo qui nous regarde en souriant.

—« Il veut quoi ce fils de— AAAH ! » dit Karim en se mettant à genoux

Je le regarde apeurer mais reste à ma place sachant que si je l'approche de trop près je recevrais une décharge électrique.

—« On doit même faire attention à ce qu'on dit ma mère me l'a dit hier soir quand nous étions seules » dit Ainhoa en soufflant

Je comprends donc qu'il allait insulter Theo et que même notre vocabulaire est surveillé de très près.

—« On est pas censée s'adresser la parole aussi » chuchote Lucas sans pour autant nous regarder

Karim se relève en grimaçant et tient son poignet la mâchoire contractée.

—« En tout cas ça fais bien mal leur truc »

Je prends une grande inspiration et m'avance la première vers le bâtiment. Tout le monde autour de nous s'écarte pour nous laisser le passage et je fronce mes sourcils ne comprenant pas.

—« Ils ont été convoqué par les membres du conseil et apparemment ils ont plus le droit de côtoyer les citoyens » entendais je dire

Je roule des yeux. C'est donc pour ça qu'ils évitent tous de nous regarder ou de s'approcher de nous, comme si nous étions des animaux sauvages alors que nous sommes des humains tout comme eux. Sûrement un coup du conseil pour qu'on soit isolée de tout et tout le monde au maximum.

Je sens une personne s'approcher de moi dans mon dos donc je tourne doucement ma tête et hausse mes sourcils en voyant Tarik derrière moi marchant comme si de rien était. Son visage est encore plus fermé que d'habitude et vu notre proximité, s'il avait son bracelet, on serait sûrement électrocuté à ce moment même. Il ne bronche pas accélérant un peu plus ses pas pour marcher à mes côtés alors que nous en avons l'interdiction, tout en faisant comme si je n'existais pas. Je décide alors de faire comme lui et d'ignorer sa présence même si sa carrure est beaucoup trop imposante pour que je feins de ne pas la voir.

Nous finissons par entrer dans le bâtiment et nous séparons n'ayant pas les mêmes cours au même endroit. Je souffle quand il n'est plus à mes côtés et marche rapidement vers ma salle évitant tous les regards pesant autour de moi.

—« Erity Hanson »

Je relève mon visage les sourcils froncés et tombe sur Theo, appuyer à un mur avec un grand sourire sur les lèvres.

—« Theo James » dis je en m'arrêtant a sa hauteur

—« À ce qu'il paraît vous vous êtes fait remonter les bretelles par le gouvernement »

—« C'est ça. Et apparemment personne n'a le droit de nous adresser la parole » lui répondais je sous le même ton que lui

—« Ouais j'ai entendu ça aussi »

—« Alors pourquoi tu le fais ? »

—« Parce que j'ai pas peur d'eux chérie »

Son éternel sourire sur les lèvres, il se redresse et me lance un clin d'œil avant de me contourner et de s'en aller. Je reste perturber pendant quelques secondes puis reprend ma route vers ma salle de cours.

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