𝐌𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞𝐫

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| Point de vue : Erity |

20 janvier 3018
Maison des Hanson - 06:45

Je me lève découragée une journée de plus. Ça fait un peu plus d'un mois que j'ai eu ma conversation avec René et les choses ce sont pas améliorer entre mes parents et moi. J'ai eu la visite de mon frère entre temps et il m'a demandé de ne pas m'occuper des parents et de leur ressenti et de ne penser qu'à moi. Ce que je fais avec beaucoup plus de facilité qu'à une époque où je n'aurais vraiment pas eu le courage de le faire. Plus que cinq mois avant que je ne quitte cette maison familiale pour de bon et j'ai plus hâte que peur. J'ai bien évidemment toujours des craintes mais j'ai juste envie de partir d'ici pour ne plus ressentir cette tension aussi pesante et oppressante.

—« Erity tu es réveillée ? »

Je ne réponds pas à mon père, comme je le fais depuis notre repas qui a assez mal tourné il y'a un peu plus d'un mois également. Notre relation ne pourra jamais redevenir comme avant et je m'y suis faite attendant simplement que les jours et mois passent un peu plus rapidement. Tout à changer depuis que je vois le monde différemment et une fois de plus c'est à cause de Tarik. Tout est à cause de lui en général, que ce soit bien ou mal, il est toujours fautif dans ma manière de me comporter, de penser et surtout de ressentir. J'ai l'impression d'être devenu dépendante de lui et je crois qu'il l'a remarquée aussi, peut être parce qu'il est lui aussi devenu un peu dépendant de moi. Ça fait d'ailleurs un mois qu'on ne s'est pas adresser la parole et à l'approche de cette fameuse journée, c'est mieux pour nous que ça reste ainsi. On devenait beaucoup trop intime et les sentiments sont des choses qu'on ne peut pas toujours contrôler et à tout moment ça aurait pu déraper et mal finir, comme nous a prévenu René.

Je me rappelle encore de ce soir. Ce soir où j'ai enfin connu son histoire, j'étais clairement au bout de ma vie et encore plus quand il est parti de chez moi d'un seul coup. C'est pourtant du Tarik tout cracher mais j'aurai espéré qu'après m'avoir tout avoué, il puisse changer mais pas du tout. Rien à changer et je suis victime de ses changements de comportements totalement improbable. Au début ça ne me posait aucun problème mais maintenant que je me suis beaucoup attachée à lui ça m'affecte et ça a justement été une bonne chose qu'on se soit séparé avant qu'on ne finisse par tous les deux en souffrir. Je doute que, comme René et la mère de Tarik, nos numéros soient les mêmes et que par tout hasard nous finissons par copuler pendant la journée d'appel et qu'ensuite nous nous mettons à gouverner notre ville, tout cela parfaitement comme si nous vivions dans un monde parfait.

Ce genre d'histoires ne se produisent que dans les rêves et malheureusement il faut que je me le rentre dans le crâne.

—« Erity ! »

Je sursaute quand la porte s'ouvre brutalement sur ma mère et son visage s'adoucit doucement en me voyant toujours allongée dans mon lit.

—« J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose ou que tu t'étais enfui » souffle t'elle en posant sa main sur sa poitrine

Je fronce mes sourcils et son visage se durcit d'un coup me faisant grimacer.

—« Tu as trente minutes de retard jeune fille alors lève toi et dépêche toi de te préparer et d'aller déjeuner avant qu'il ne soit l'heure d'y aller ! »

Elle sort ensuite de ma chambre en ferme bruyamment la porte derrière elle, sans pour autant la calquer, et je grogne avant de me lever. Comme d'habitude je vais choisir des vêtements, vais ensuite sous la douche, me sèche, m'habille, me coiffe et vais prendre mon sac de cours dans ma chambre puis descend déjeuner avec mes parents. L'ambiance est pas glaciale comme les derniers matins que nous avons passé ensemble mais plutôt électrique. Sûrement parce que j'ai faits crier ma mère dès le matin et que mon côté rebelle se démarque de plus en plus.