𝐌𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞𝐫

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| Point de vue : Erity |

29 août 3018
Maison des James - 23:27

Le regard rivé sur le plafond, je n'arrive pas à fermer l'œil. Quelques semaines sont passés depuis le jour où j'ai perdu mon enfant et j'ai clairement perdu mon moral qui est à zéro depuis ce jour. Les jours qui ont suivi cette épreuve ont été très difficiles, je n'arrêtais pas de pleurer et de me remettre la faute. Mais j'ai eu le soutien de Théo qui ne m'en veut pas du tout, de Tarik bien évidemment qui fait encore plus attention à moi depuis ce jour là, de mes amis et même de mon frère qui vient me voir plus souvent maintenant. Heureusement que je les aie à mes côtés sinon je ne sais pas comment j'aurais réussi à avoir chaque jour le courage de continuer à vivre ma vie.

C'est encore trop tôt pour dire que je m'en suis complètement remise mais j'avance doucement mais sûrement et suis quand même fortement traumatisé depuis, ayant du mal à dormir le soir par peur de refaire ce cauchemar qu'à été cette soirée là. Les rôles se sont donc inversé avec Tarik, alors que Emelyne et moi avions l'habitude de le sermonner parce qu'il ne dormait pas assez, c'est maintenant lui qui s'énerve quand je lui dis que j'ai pas beaucoup dormi pendant la nuit. J'ai beau le vouloir étant vraiment fatigué, je n'ai pas le courage de le faire et ai l'impression d'être vraiment vidé de toutes émotions et de toutes énergies.

J'étais si heureuse de le porté...
J'avais tellement hâte de le voir...

—« Tu dors toujours pas »

Je sursaute en hoquetant de surprise tout en me redressant et tourne ma tête vers la fenêtre maintenant ouverte. Tarik est debout face à elle et me regarde durement alors que j'amène ma main à ma poitrine ayant eu l'impression de perdre mon cœur.

—« Tarik là j'ai vraiment vu ma vie défiler » dis je les yeux fermer pour essayer de reprendre une respiration stable

—« Tu devrais avoir l'habitude maintenant »

—« Visiblement non » répondais je en reposant mon regard sur lui

Il reste près de la fenêtre, les mains enfuient dans les poches de son jogging.

—« J'ai une surprise pour toi » me dit il après quelques minutes de silence

Je fronce mes sourcils.

—« À cette heure ci ? »

—« Il n'y a pas d'heure pour les surprises »

Je me lève donc du lit et vais enfiler un sweat à capuche puis des baskets. Je me tourne ensuite vers lui et il passe à nouveau par la fenêtre m'indiquant de le suivre. Ce que je fais donc et après avoir descendu l'échelle je vais le retrouver en face de la maison. Il est déjà debout sur mon vélo et n'attend plus que j'aille m'assoir derrière lui. Ce que je fais me tenant à l'arrière du siège de la machine électrique à deux roues. Il roule ensuite paisiblement et plus il avance plus je reconnais l'endroit dans lequel il veut m'amener. Après quelques minutes de route mes sourcils s'haussent de surprise en reconnaissant l'emplacement où était l'arbre que nos parents avaient brûlé quelques mois plus tôt. Il y en a donc un nouveau semblable aux autres et de la même hauteur que le précédent.

—« J'ai fait déplacer cet arbre ici il y a deux mois »

Je descends du vélo et m'approche de l'arbre puis touche son tronc et relève mes yeux vers les hautes branches. Ma bouche s'ouvre ensuite de surprise quand j'y vois une cabane et je me tourne vers Tarik qui sourit en tirant la même racine qu'à l'époque qui fait ensuite descendre une échelle en bois de la haut.