19 : Parcours À La Barque

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Le vent soufflait très fort, la pluie ne cessait de couler sur nos visages. Je fixais toujours la barque avant de regarder l'échelle pour aller dedans. Je n'accordais pas vraiment ma confiance à cette échelle à cordes. Mais j'allais prendre mon courage à deux mains, je savais que je pouvais le faire. Je le retournais en tenant le bord pour regarder tout le monde. Je remarquais que mon père n'osait même pas me regarder. Celui-ci était retourné et parlait à Gibbs qui me regardait inconsciemment. James me regardait l'air attristé.
- Mélodie ne faites pas ça... Me suppliait t-il en me prenant la main.
Je tournais la tête vers lui pour ensuite regarder nos mains trempées l'une dans l'autre. Je n'osais même pas regarder les gens, surtout pas Elizabeth qui devait mourir d'envie de me pousser dans la barque. J'enlevais brutalement ma main de celle de Norrington pour ainsi me retourner et commencer à descendre l'échelle difficilement. La pluie ne rendait pas la tâche facile, au contraire, les bouts de bois sur lesquelles je posais mes pieds étaient devenus très glissant. C'est pour cela qu'à un moment, mes pieds glissaient. Par réflexe, je criais mais par chance je me rattrapais que d'une seule main. Je remettais mes pieds sur le bois afin de continuer mon parcours sans encombre. Je sentais le regard de tout le monde sur chacun de mes pas. Alors pour ne pas les décevoir, je saurais sur la barque lorsqu'il me restais juste deux bouts de bois. Je prenais les rames en m'asseyant et fis un sourire au membres de l'équipage du Black Pearl bien qu'au plus profond de moi je préférais mourir que de me jeter directement dans la gueule du loup. C'était la première fois que je ramais dans des conditions pareils. Mon corps trempé était exposé au vent glacé qui me faisait trembler de froid. Les énormes vagues qui ne cessaient de me faire des obstacles sur mon trajet étaient tellement hautes que je pensais que j'allais tomber à l'eau. Et ainsi mourir noyée. Mais je ne lachais rien. C'est pour cela que je continuais à ramer sans regarder devant ni derrière pour ne pas me décourager. Mes mains commençaient à se glacer tandis que mes bras me brûlaient avec le froid et l'effort que j'endurais. À un moment je levais quand même la tête pour regarder les gens sur le Black Pearl. C'est là que je voyais mon père, les mains sur le bord l'air terriblement inquiet pour sa fille. Mais pourquoi avait-il rien dit aux autres membres de l'équipage ? Et pourquoi avait-il mit autant de temps à révéler à Elizabeth qui j'étais vraiment pour lui ? Si il aurait dit la vérité je ne serais pas à ce moment même en train de mourir de froid sur une minuscule barque entre deux énormes bâteaux. Il avait peut être une raison et il avait intérêt à me dire pourquoi si je réussirais à le revoir. Ce qui m'aurait étonné. Celui-ci avait l'air de vouloir me dire quelque chose. Mais je n'avais pas envie de décoder ce qu'il me disait... J'entendais quand même les mots dont il voulait me faire part entre deux coups de tonnerre.
- Dis kyu que je t'ai envoyé régler... Criait-il
Je n'avais pas compris les deux derniers mots alors je le regardais en fronçant les sourcils et bougeant la tête pour lui faire comprendre que je n'avais pas compris de quoi il parlait. Il mettait ses mains des deux côtés de sa bouche pour crier les mots que je n'avais pas saisis.
- Ma dette !! Hurlait-il une seconde fois avant que je lui fasse un signe de ma main tremblant pour lui faire voir que j'avais bien compris le message. Même si j'ignorais ce que ça signifiais. Il avait une dette à régler à Davy Jones. Ce qui ne m'étonnais pas. En tant que pirate comme lui il devait en en avoir plus d'une dette à payer. J'arrêtais de réfléchir pour continuer ma course plus efficacement. J'ai dû passer une bonne dizaine de minutes à ramer avant que la barque se cogne au Hollandais Volant. Alors que les gens bâteaux n'étaient pas si loin que ça. Ça y était, il fallait que je recommence. Je devais grimper une échelle comme celle que j'avais descendu quelques minutes plus tôt et qui m'avait torturée les mains. Et la montée risquait d'être encore plus difficile. Dès que j'entendais le bruit de la chaloupe contre le bois du bâteau je me retournais pour attraper l'échelle et poser mes pieds dessus. Je n'avais plus de temps à perdre, je voulais arriver sur ce bâteau et rendre fière mon père. Je commençais à monter en tenant fort les bâtons de bois pour ne pas tomber. Comme je l'avais redouté, la montée était très difficile. Je n'arrivais même pas à respirer sans avoir de l'eau dans le nez ou la bouche. Parfois je marret1us pour essayer de reprendre des forces avant de continuer. C'est là que j'eus réussis. J'agrippais le bord en étant essoufflée. Je ne savais pas comment je pouvais ne pas être malade après ce que je venais de faire. J'étais tellement essoufflé que je me mettais à tousser en sentant chaque membres de mon corps trembler comme je ne l'avais jamais sentie. C'était là que je m'évanouissais d'épuisement, de froid et de peur de rencontrer le fameux Davy Jones...

Joyeux Noël tout le monde !!!

Pirates, amour et ennemis (Pirates Des Caraïbes) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant