30 juin

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Elyna


La porte de ma chambre s'ouvre brusquement et la voix surexcitée de mon père me coupe dans mon profond sommeil.

-Alors alors ce bal ma chérie ?

J'ouvre un œil, observe un instant son visage impatient, puis lui envoie l'un de mes oreillers à la figure. Je referme aussitôt mon œil et rabat ma couverture sur moi. Loin d'en avoir décidé ainsi, mon père retire la couverture de ma tête et commence à me secouer sans aucune délicatesse.

-Mais papa ! Laisse-moi dormir !

-Je veux savoir !

Je pousse un puissant râle de colère et me résigne à m'asseoir sur mon lit. Je le foudroie du regard tandis qu'il lève plusieurs fois les sourcils.

-Je te hais.

-Allez raconte-moi, persiste-t-il.

-J'ai dansé, je me suis amusée et...voilà.

Je me laisse retomber dans mon lit et c'est au tour de mon père de râler de colère.

-Elyna ! Je veux des détails ! Pas de garçons ?

Mon œil s'ouvre mais je le referme aussitôt. Cependant, il a vite compris et recommence à me secouer le bras.

-Oh ! Y avait un garçon ! Allez raconte !

Emballée par l'enthousiaste de mon père je finis par laisser échapper un léger rire, signe de sa victoire.

-Rien de bien excitant papa. On a dansé un slow et c'est tout.

-Mais c'était qui ?!

Je lève un sourcil et croise les bras.

-C'était un bal masqué.

Mon père souffle de déception et croise les bras.

-Tu aurais dû lui arracher son masque.

-Non papa. Et puis loin de moi l'envie d'être en couple.

Il me jette un coup d'oeil avant de lever les yeux au ciel.

-Si tu avais arraché son masque, tu aurais pu avoir son nom, son numéro et il aurait pu t'inviter demain.

Je fronce les sourcils et me redresse contre mon lit.

-Pourquoi demain ?

-C'est ton anniversaire espèce de prune.

Je lui envoie un coup d'oreiller dans la tête et il éclate d'un grand rire.

-Déjà je suis pas une prune, et ensuite ça change rien, je sais pas qui c'est. Donc ne me reparle pas de lui !

-Je suis sûre tu as craqué ! S'exclama-t-il néanmoins.

Je me passe une main sur le visage et regrette immédiatement de lui avoir laissé s'imaginer quoique ce soit. Il ne va pas arrêter de m'en parler de toutes les vacances d'été.

-Bon laisse moi me rendormir.

Il hoche la tête, enfin décidé à capituler, mais aussitôt mon téléphone se met à vibrer sur ma table de nuit et je grimace.

-Sérieusement ?

Mon père éclate de rire et me secoue les cheveux.

-Le destin ne veut pas que tu te rendormes, alors lève-toi marmotte.

Mon père sort de ma chambre et je pousse un cri de colère.

-Rah d'abord prune, maintenant marmotte, ça va être quoi après ?!

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