57. Pensées amères

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Katsuki manqua de tomber de l'arbre, il s'accrocha prudemment à la branche en soupirant. Eijirô avait retenu son souffle, il serrait ses deux mains l'une contre l'autre, assez inquiet.

Il ne voulait pas que son chéri se fasse mal, il était tout de même haut. Le cendré prit l'appareil et s'approcha de la famille d'oiseau tout doucement, pour ne pas les effrayer.

Il prit une première fois, après avoir trouvé un joli plan. Il fit un sourire à son petit cœur pour lui montrer que tout allait bien, Red Riot lui rendit un magnifique sourire.

Katsuki en profita pour le prendre en photo, il était vraiment beau quand il souriait, c'était indéniable. Les Domestiques ne s'inquiétait pas pour l'Immortel, de toute manière, elles ne pouvaient en aucun cas lui donner des conseils ou lui faire des reproches.

Il était l'héritier des Bakugô, descendant d'une famille de Légale riche et puissante. L'une des plus puissantes du monde.

« Katsuki, tu descends ?» Déclara Eijirô

Le cendré hocha la tête et sauta pour atterrir sur le sol, Eijirô avait poussé un cri inquiet. Katsuki sauta dans ses bras et le câlina. Les joues du rouges s'étaient empreintes de rougeurs tandis qu'il ne savait plus où se mettre.

Il n'avait pas besoin de s'inquiéter autant pour Katsuki, il savait ce qu'il faisait bon sang !

« T'es trop mignon à t'inquiéter pour moi.» Sourit le jeune homme

« Et toi t'es un inconscient, j'ai eu peur.» Souffla le mortel en boudant légèrement

« Je sais.» Révéla le cendré en embrassant les lèvres de son petit-ami

Elles étaient douces et chaudes, Katsuki ne voulait les quitter pour rien au monde, Eijirô enroula ses petits bras autour de la nuque de son amant en appuyant avec plus de conviction et d'envie leurs lèvres, l'une contre l'autre.

L'air du Surplus devint un peu plus sérieux tandis qu'il caressa le visage de son chéri, peu sur de lui. Il ne voulait pas s'attirer sa colère en cette belle journée....

Mais il sentait qu'il en avait besoin.

« Qu'est-ce qu'il se passe ?» S'inquiéta l'Immortel

« J'ai envie de sortir...» Chuchota le rouge

La gorge du cendré se noua, sa bouche s'ouvrît sans qu'aucun son ne sorte. Bien évidemment qu'il aimerait lui dire oui, mais s'il le faisait, Eijirô pourrait être en danger.

Il pourrait être agressé, on pourrait lui voler son petit cœur ou même, cela pourrait apporter des problèmes à sa famille.

« C'est compliqué Eiji'...» Souffla Bakugô

« Je suis enfermé dans la maison pratiquement tous les jours...» Déclara l'ancien élève de Yuei

Il regardait Katsuki, il attendait quelque chose de lui. Il attendait son accord, il voulait obtenir quelque chose de lui.

« Tu as toujours été enfermé ...» Dit Katsuki

Les pupilles du plus petit s'écarquillèrent en entendant cette phrase, son cœur se comprima dans sa poitrine et le goût amer de la déception et du dégoût l'envahit.

Certes, tout ceci était la vérité. Mais était-il nécessaire de la lui balancer à la figure comme si de rien était ?

Les pupilles de l'Immortel étaient devenues froides et ternes, il ne comprenait pas Eijirô. Ce qu'il lui offrait n'était-il pas suffisant ?

« Je sais que je t'en demande beaucoup Katsuki, mais nous ne vivons pas la même vie. Essaye de te mettre à ma place.» Souffla Eijirô

« C'est exact, et je t'ai offert bien plus que ce qu'un Surplus devrait avoir.» Déclara le cendré

« Et tu regrettes ? » Il tremblait face à cette réponse

« Non, non ! Ce n'est pas ça. C'est juste qu'il pourrait t'arriver des choses par ma faute...Et...»

Katsuki caressa le visage de son bien-aimé et sécha une larme qui venait de rouler. Il lui embrassa le front, en essayant de lui transmettre tout son amour.

Il s'en voulait d'avoir été si blessant, Eijirô ne méritait en aucun cas cela. Sa vie avait été déjà bien difficile.

« Je suis désolé mon coeur.»

« On sortira un jour...?» Questionna le plus petit

Pourquoi tu continues de lui mentir ?

Ce n'est pas parce que tu lui passes quelques pilules de temps en temps qu'il deviendra Immortel.

Il va mourir.

Et il emportera ton cœur dans sa tombe.

Il va mourir, triste.

Parce que tu l'auras laissé seul.

Enfermé, toute la journée.

Comme un animal.

Tu le traites comme un animal Katsuki.

Nan pire, tu le traites comme un objet.

C'est un humain, il a des besoins.

Il souffre, PAR TA FAUTE !

PAR TA FAUTE !

LORDQU'IL SERA MORT TU NE POURRAS T'EN PRENDRE QU'À TOI-MÊME !

Sa conscience lui criait toutes ces paroles.
Et elle avait raison.

Il va mourir Katsuki, laisse-le tant qu'il en est encore temps.

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