Chacun son histoire ✔️

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La rousse entendait le feu crépiter, la maison s'écroulait lentement, sous des cris de terreur perçants. Un jeune garçon blond aux yeux océans ne cessait d'hurler son nom, mais ses cris  de désespoir ne parvenaient point à Itsuka, qui ne voyait que son expression déformée par la douleur.

L'adolescente se réveilla, les larmes aux yeux, la gorge nouée en un puissant sursaut. Elle se leva, se calmant petit à petit, passant de l'eau sur son pauvre visage. Ses pupilles regardaient le miroir face à elle, regardant tout son corps encore secoué par cela....

Elle ne pouvait plus y penser, son travail de surplus risquait d'être de moins en moins efficace, et Itsuka ne désirait point être virée de la maison des Bakugô.

Malgré le fait qu'elle n'ait pas réellement d'amis, elle se sentait à sa place dans cette grande demeure, avait ses repères, connaissait vaguement le personnel, appréciait les Bakugô. Changer de maîtres seraient une tâche bien trop compliquée.

Elle se frappa les joues, voulant chasser ces pensées qui étaient loin d'être joyeuses. Elle fit sa toilette puis prépara le petit-déjeuner de la famille.

Eijirô l'aidait silencieusement, ils voulaient tous les deux se parler, mais aucun ne savait comment engager la conversation.

Itsuka regrettait d'avoir réagi avec si peu de maturité en voyant son élève avec le fils des Todoroki. Certes, c'était un dangereux personnage, mais qu'en savait Eijirô ? Puis, il ne pouvait pas la croire sur parole sans preuves, ceci était évident. Mais la jeune femme à la chevelure flamboyante détestait se plaindre et parler de ses problèmes.

Il fallait aussi avouer que le beau bicolore était véritablement attirant, et l'adolescente comprenait que le petit rouge ne l'aie pas écoutée.

Le Surplus de sexe masculin attrapa le plateau du cendré et monta ses escaliers, le cœur un peu alourdi. Il venait peut-être de gâcher la seule amitié qu'il aurait pu posséder et chérir. Il venait sûrement de perdre la seule personne qui se souciait de lui...

Katsuki était en survêtement, ce qui était assez rare, torse nu. Les joues du plus petit chauffèrent tandis que ses yeux se faisaient fuyants. Il bafouilla qu'il venait lui apporter le petit-déjeuner, Bakugô s'approcha doucement de lui.

Le corps de Red Riot s'enflamma en voyant de plus près le corps du jeune homme face à lui. Il soupira intérieurement, en insultant le cendré pour ne pas avoir l'idée d'enfiler de quoi cacher son torse.

« Tu es malade ? Tu as le visage tout rouge. Demanda Bakugô, un léger sourire moqueur flottant sur ces douces lippes

- Je ne suis pas malade ! S'exclama Eijirô, soutenant le regard de Katsuki

- Tch, tu peux aller déposer le plateau là-bas. Déclara -t-il en montrant sa table basse d'une main »

Eijirô s'empressa de le faire, non loin de lui l'idée de faire plaisir à ce Légal, mais il avait juste envie de fuir la chambre du cendré le plus rapidement possible.

« Ah oui, et prend moi un t-shirt dans l'armoire. Poursuivit Bakugô, Eijirô pouvait bien l'imaginer en train de sourire

- Très bien. Grommela le rouge, sans cacher son agacement. »

Il arriva devant le grand blond, un t-shirt à la main qu'il lui balança au visage. Katsuki soupira, se levant, surplombant maintenant Eijirô de vingt centimètres. Il caressa le visage d'Eijirô d'une main, puis l'enleva rapidement, en remarquant que ce contact dérangeait son Surplus.

« Je vais partir durant quelques jours, 4 jours au maximum. Commença Katsuki

- Et alors ? Le cassa Eijirô sans aucune délicatesse

- Je voulais juste te demander de ne pas faire des bêtises. Expliqua le cendré

- Je n'en ferais pas, ça y est ? T'es content ? Répondit Eijirô

- Non. Je suis loin d'être content. Pourquoi tu me détestes ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? Demanda Katsuki, en faisant une légère moue

- C'est juste que...que tu essayé de m'embrasser ....

- Ce n'était pas un vrai baiser. J'ai à peine frôler tes lèvres...Tu as déjà quelqu'un ? Interrogea le jeune homme

- Exactement. Se contenta de dire Eijirô sans plus d'explication »

Les yeux du blond s'étaient glacés, il n'aimait pas savoir qu'Eijirô était déjà pris. C'était SON Surplus à lui, et à personne d'autre. Il prit le menton d'Eijiro dans une de ses mains tandis qu'il le fixa avec sérieux.

« J'entends bien. Il fixa ses lèvres pendant quelques secondes. Et, c'est une bonne personne ?

- Oui, elle est à l'écoute, douce, gentille, intelligente, belle. Je crois que je l'aime depuis longtemps...Eijirô s'arrêta dans son discours en se rendant compte qu'il était en train de raconter sa vie au garçon qu'il était censé le moins apprécier dans cette maison. Bref, mais c'est compliqué...Il repensait notamment à Tamaki, pour qui il n'avait plus aucun sentiment, mais qu'il n'avait pas quitté convenablement

- Tes amis doivent te manquer...Et tu me détestes peut-être, je ne suis pas fort avec les relations. J'sais même pas pourquoi je t'en parles...Je verrais ce que je ferais de toi à mon retour.»

Eijirô serra ses poings, la gorge sèche, sur le point de mettre un poing dans la tête de cet imbécile. Combien de fois devrait-il lui répéter d'arrêter de le traiter comme un moins que rien !