12. Sommeil inexistant

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Bakugô devait surveiller le Surplus dormir, ordre de sa mère. Il s'était endormi, et Katsuki avait grogné quand il avait dû le soulever, même si Eijirô était extrêmement léger. Plusieurs domestiques avaient proposés de s'acquitter de cette tâche, mais le cendré avait vivement protesté, les faisant déguerpir en leur criant dessus.

Eijirô dormait paisiblement, recroquevillé en petite boule dans le lit, serrant les couvertures du lit légèrement, comme apeuré. Katsuki s'ennuyait fermement, et regarder ce Surplus dormir était loin d'être satisfaisant. Il était sale, très sale.

Bakugô se demandait à présent pourquoi il avait choisi...cette...chose....Il y avait bien mieux ....Que ce soit en termes de respect ou de propreté. Mais ses yeux avaient été irrémédiablement attirées vers ces prunelles pétillants de défi et d'insolence.

Katsuki, n'en pouvant plus d'attendre, quitta la pièce et demanda à un de ses domestiques de surveiller la porte.

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Le rouge pleura longtemps durant la nuit, il n'avait pas l'habitude d'être seul. Il se sentait oppressé par tout cet espace, il avait l'impression que tout cela se refermait sur lui.

Pourtant, il avait toujours rêvé de dormir dans des draps doux et moelleux, d'avoir une grande couverture qui pourrait le couvrir entièrement, un oreiller sur lequel il pourrait faire de doux rêves.

Mais ses amis lui manquaient terriblement, c'était sa famille. Les seules personnes qui avaient pris soin de lui durant sa courte vie, les seuls qui ne le considérait pas comme une chose inutile, une pourriture de ce monde.

Il avait bien vu que ce mec le considérait comme un moins que rien, il imaginait bien une grimace de dégoût se former au coin de ses lèvres, le pire dans cette histoire, c'était qu'il était totalement à sa merci. Oui, car ces Légaux pouvaient faire tout ce qu'il voulait de lui, et cela l'inquiétait.

Il se détestait, pour pleurer. Alors que des centaines d'autres gamins rêvaient d'être à sa place, mais lui, tout ce qu'il voulait, c'était de revoir sa famille. Il ne voulait pas servir ces Prétentieux, qui monopolisait la place de ce monde.

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Le matin, à l'aube, le jeûne Surplus quitta son lit à pas feutrés. Il descendit les escaliers lentement, veillant à ne pas faire de bruit. Il y avait de nombreuses pièces et le jeune homme faillit se perdre plus d'une fois. Il trouva une porte, sa main se posa sur la poignée, tremblotante, tandis qu'il prit une inspiration, pour se donner du courage, il l'a tourna doucement.

« Qu'est-ce que tu fais ? » Demanda une voix glacial

Kirishima se retourna très lentement, la boule au ventre. Il venait de faire une connerie, il le savait, et il risquait sûrement d'être sévèrement puni. Ses yeux s'accrochèrent aux pupilles du garçon aux cheveux en pétard qui devait bien avoir deux têtes de plus que lui, et peut-être même un peu plus.

- Rien qui ne te concerne. Répondit avec le même ton Eijirô

- Si au contraire, ça me concerne. Où est-ce tu comptes aller hein ? Tu n'es en sécurité nulle part ailleurs et je doute que ma mère soit très heureuse d'apprendre ta disparition. Déclara Katsuki, les bras croisés contre la poitrine

- Je ne t'ai rien demandé, maintenant laisse-moi tranquille. Vociféra le petit rouge »

Les sourcils de Bakugô se froncèrent, tandis qu'un petit « Tch » agacé s'échappa de ses lèvres. Putain de Surplus....Il l'attrapa par le bras, le fixant sévèrement, tandis que de l'affolement pouvait se lire dans les prunelles du mortel.

« Retourne te coucher, maintenant. » Ordonna Bakugô

Sa prise autour du poignet d'Eijirô se resserra brutalement, tandis que ses yeux ternes le fixait avec colère, un gémissement s'échappa des lèvres du plus petit, et le garçon de bonne famille le lâcha, sans que le feu violent brûlant dans ses yeux ne cesse. Eijirô fut bien obligé de remonter, sans grogner et insulter mentalement cet idiot de Légal. Il se glissa à nouveau dans ses couvertures, sans trouver le sommeil.

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