61. Le départ

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Il pleuvait aujourd'hui, Eijirô regardait la pluie s'abattre à travers la fenêtre. Son corps était engourdi, il était incapable de se lever. Il avait refusé de voir Katsuki plusieurs fois, ce dernier voulait lui donner des pilules pour qu'il se soigne mais le plus petit avait catégoriquement refusé, qui sait ce qui se passerait au prochain arrêt de pilules.

La porte grinça, le mortel tourna la tête et vit Madame Bakugô le regarder. Il avait envie de vomir, cette femme le dégoûtait. Comment pouvait-elle être aussi cruelle ...? Aussi cruelle pour refuser qu'Itsuka lui rende visite.

Elle s'assit sur la chaise en bois en face de son lit, Eijirô la regarda sans rien dire...

« Bonjour Eijirô...Je suis venu voir si ton état s'était amélioré...» Elle expliqua

Elle venait voir si il allait bien ? Était-ce une blague ? Cette femme le détestait, tout ce qu'elle voulait, c'était qu'il meurt.

« Ne mentez pas...Je suis sûr que ça vous fait plaisir de me voir dans cet état.» Il cracha sèchement

Elle ne l'écouta pas et lui tendit une pilule.

« Je n'en veux pas...» Les larmes lui montèrent aux yeux

Tout son corps lui hurlait de prendre cette foutue drogue, mais son esprit refusait. Il ne pouvait pas céder à la tentation...

« Ouvre la bouche.» Ordonna l'Immortelle d'un ton sans appel

Il finit par s'exécuter, la petite pastille se glissa sur sa langue, il l'avala. Il pleura, de soulagement, de bien-être, mais aussi de tristesse parce qu'il était faible.

« Tu vas quitter cette maison Eijirô.» Elle finit par dire

Ses larmes redoublèrent, Itsuka qui avait tout écouté derrière la porte s'écroula aux sol, choquée par cette nouvelle.

Eijirô ne répondit rien, de toute manière il ne pouvait pas protester, il n'avait pas son avis à donner là-dessus.

« Je te laisse une dernière journée ici, dis au-revoir à Katsuki....» Elle lui susurra

Mitsuki fit un geste qui surprit Eijirô, elle lui embrassa le front, comme s'il était son propre enfant. Une chaleur naquit dans son ventre, lui rappelant Lucy, qui était la seule figure maternelle qu'il possédait dans ce monde de brute.

Ses pupilles se fermèrent, Madame Bakugô quitta la pièce en souriant, attendrie par ce visage d'ange, elle comprenait à présent pourquoi Katsuki aimait tant ce garçon.

Son sourire s'effaça quand elle passa la porte, devant garder une certaine contenance. Cela lui brisait le cœur de les séparer, mais elle n'avait pas le choix, elle faisait cela pour le bien à tous les deux.

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