Chapitre 59

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Kerian

Voir Holly descendre les escaliers menant à l'étage vêtue de cette sublime robe dorée me prend aux tripes. J'avais presque oublié la classe dont cette dernière était dotée vêtue de cette tenue. À cet instant précis, la jeune fillette à qui Holly peut parfois s'apparenter semble avoir laissé place à une époustouflante femme.
Mon souffle est de plus en plus court à mesure que je la vois descendre une par une ces marches et lorsque cette sublime créature se trouve enfin face à moi, j'ai tout le mal du monde à parvenir à balbutier ne serait-ce qu'une stupide phrase.

- Tu... tu es...

- Merci !

Elle embrasse délicatement mes lèvres avant de m'attirer, plus qu'enjouée, jusqu'à la salle à manger. Je ne peux m'empêcher d'observer le long tissu de la sublime robe suivant à la perfection les divines courbes de son corps. Elle est à couper le souffle.

- Il n'y avait rien à manger mise à part des foutues pâtes alors...

- C'est parfait, Kerian.

***

Il est presque deux heures du matin lorsqu'Holly et moi finissons enfin de manger. Et même avec toute ma meilleure volonté, je ne suis pas parvenu à détourner mon regard de son incroyable corps ainsi que de son doux visage. Elle n'était pas maquillée, à vrai dire elle n'a jamais eu besoin de quelconque artifice, je l'ai par ailleurs toujours préféré au naturel et il semblerai que sa beauté n'ait fait que s'accroître avec le temps.

- J'ai besoin d'une douche, souffle-t-elle en passant sa main dans ses cheveux.

- Vas-y. Je t'y rejoindrai peut-être, je glousse.

Elle ne dit pas non, se contentant de faire battre ses cils tout en haussant les épaules avant de finalement entrer dans la salle de bain sans même daigner refermer la porte. Est-ce qu'elle me cherche ? C'est évident !
  Je dois bien attendre cinq bonnes minutes avant de finalement me décider à faire irruption dans la pièce. L'importante ecchymose se dessinant sur le bas de son ventre pour venir empiéter sur sa fine cuisse manque de me dissuader. Et si je lui faisais mal ? Cette idée est cependant rapidement balayée de mon esprit à mesure que je continue d'observer son corps nu. Les goutes d'eau roulant le long de son corps dévêtu, caressant brutalement ses lèvres pour glisser le long de son menton et ainsi rouler sur ses seins me font virer au cramoisie. Je pourrais, à cet instant précis, lui sauter dessus si je n'avais pas à me contenir par peur de la blesser un peu plus qu'elle ne l'est déjà.
  J'ai bien du mal à bouger le moindre membre de mon corps, bien trop absorbé par sa manière incroyablement sexy de passer ses mains dans ses cheveux, passant sans cesse sa langue sur les lèvres. Elle sait que je l'observe, elle le sait pertinemment. J'ai pu, bien assez de fois, l'observer à son insu pour reconnaître lorsque la belle Holly le remarque. À cet instant précis, elle cherche à m'attirer sous la douche avec elle. Et ça fonctionne ! Je retire rapidement mes vêtements pour finalement me glisser derrière elle, caressant du bout des doigts sa chaire trempée.

- Je t'attendais, murmure-t-elle à mon oreille tout en collant son corps nu au mien.

  Il faut que je reste doux, je ne dois pas être trop brusque. J'ai tout le mal du monde à ne pas la plaquer contre le mur tout en glissant mes doigts en elle. J'aimerai tant l'entendre hurler de plaisir.
  Alors que ses dents se saisissent avec sensualité du lobe de mon oreille, mes mains agrippent ses fesses. Putain, mon membre est si dur que ça en devient douloureux, je lui aurais déjà sauté dessus en temps normal.

- Arrête de me prendre avec des pincettes Kerian et fait-moi l'amour, grince-t-elle en se saisissant enfin de mon membre.

  Elle n'a finalement pas besoin d'en dire plus pour que je la plaque enfin contre le mur frais de la douche. Elle frissonne. Et alors que je me met à lui mordre la lèvre, ma main glisse entre ses jambes tremblantes. Il suffirait que je m'écarte d'elle, que ma main gauche ne la retienne plus pour qu'elle s'écroule sur le sol tant ses jambes sont tremblantes.

- On a toujours eu un problème avec les salles de bain, je glousse tout en la portant, la faisant finalement asseoir sur le meuble en pierre près du lavabo.

  Encore une fois, la fraîcheur de la surface semble la faire frissonner. Cette sensation semble cependant rapidement disparaître à la seconde où je glisse de nouveau deux longs doigts en elle. Elle gigote, se mordille la lèvre et souffle bruyamment. Ses yeux sont révulsés et ses joues sont rougies au possible. Lui donner tout ce plaisir m'avait manqué, putain.

- Je crois que ça m'avait manqué, souffle-t-elle difficilement.

  La voir hors d'haleine fait durcir un peu plus mon membre. Je pourrai rester durant des heures devant elle, l'observant tandis que je lui fait prendre son pied.

***

Allongé dans ce grand lit, je ne parviens pas à trouver le sommeil. Comme si j'avais peur qu'elle ne m'échappe une nouvelle fois si j'avais la stupidité de fermer un œil. Alors je reste là, caressant sa chevelure, observant son visage endormi, bercé par le doux murmure de sa respiration. Si je venais à perdre l'ouïe, me contenter de me rappeler des faibles battements de son cœur seraient suffisant à mon bonheur.
Et alors que je commence à piquer du nez, la sonnerie de mon téléphone retentit, me faisant presque sursauter. Putain, qui peut bien me faire chier à plus de cinq heures du matin ? Je chope mon mobile en faisant attention de ne pas réveiller Holly, endormie, la tête sur mon torse et je crois halluciner en voyant le message provenant de cette petite pétasse de Luna : « tu as jusqu'à après le mariage pour me ramener ce fric. Autrement, ta vie deviendra un enfer »
Une brutale envie d'enfoncer mon poing dans le gueule de cette petite traînée me traverse l'esprit. Et puis d'ailleurs, comment peut-elle être au courant pour le mariage de Jil et Sandy ? Et si elle décidait de se pointer ? Telle que je le connais, cette petite garce est prête à tout. Il faut que je règle ça, il faut que je revende ma boutique, je dois à tout prix récupérer ce fric pour lui rembourser, et je serais enfin débarrassé d'elle. Putain, comment est-ce que j'ai bien pu me laisser embobiner dans toute cette histoire ? J'aurais dû refuser son pognon de la même manière que j'aurais du refuser de lui donner le moindre plaisir là-bas, à Paris. Le simple souvenir de mes lèvres caressant les siennes m'écœure.

Soulmate - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant