Chapitre 14

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Il n'a pas totalement menti. Il s'est bel et bien blessé, et il s'est fait emmener par des gens chez qui il a dormi même si, en réalité, ils ne l'ont pas soigné, ils l'ont battus.

Il finit par se relever et se défaire de l'étreinte de ses sœurs. Il se lève et leur donne à toutes deux un baiser sur la joue avant de quitter la chambre.

Il s'agenouille près de Koin Koin et se met à le caresser pour évacuer la peine et la douleur et les peines des jours précédents.

Il craque et fond en larmes. Il se recroqueville sur lui-même et prend le canard avant de le serrer contre lui. Il le serre de toutes ses forces, tout en prenant soin de ne pas l'écraser contre lui.

Une vive douleur aux côtés le fait se plier en deux. Il décide alors d'aller prendre une douche pour examiner ses blessures.

Il sort discrètement de sa chambre pour que ses sœurs ne remarquent pas sa démarche boîtillante.

Il parvient à la salle d'eau et enlève ses chaussettes. Il peine à enlever la gauche à cause de sa cheville très gonflée. Il finit par y arriver au bout de plusieurs minutes. Il peine à enlever son slim, très serré car sa cheville ne passe pas.

Au bout d'un long moment, il réussit à l'enlever et il s'attaque à son tee-shirt. Il a beaucoup de mal car ses capacités de mouvements sont limitées.

Il réussi finalement à totalement se dévêtir et il se regarde dans le miroir. Ce qu'il voit le terrifie.

Des bleus de la taille d'un gros poing s'étalent sur ses côtes et sur ses abdominaux. Ils virent au noir et certains ont même gonflés.

L'un d'entre eux en particulier s'étend sur toute la longueur de ses côtes droites. Il est noir et a gonflé, faisant souffrir l'adolescent. Il a même l'impression que sa côte pourrait être cassée.

Quelle galère... Si elle est cassée, je pourrais pas aller faire une radio parce qu'ils verraient ce qu'il s'est passé...

Il baisse son regard et lève sa cheville. Celle-ci est noire et extrêmement gonflée. Il soupire, découragé et il prend la lame qui l'avait fait rêver la veille au soir.

Il place la lame sur son bras et évacue sa douleur, sa peine, son découragement et toutes les émotions ressenties durant la journée de la veille.

Des larmes coulent sur ses joues et il se coupe de plus en plus fort, comme si il pouvait blesser ses agresseurs, se défendre, ne pas se laisser humilier et leur faire ravaler leur méchanceté. Pouvoir s'exprimer, faire ce qu'il veut et pouvoir être ce qu'il est, sans avoir à s'excuser ou changer.

Il finit par s'arrêter et il range la lame. Il va sous sa douche et allume l'eau, qu'il aime brûlante. Les grands jets lui font du bien, et il a l'impression que l'eau le détend, le nettoie de tout ce qui c'est passé, de toutes ces humiliations, de tous ces coups...

Comme si l'eau pouvait le guérir de ses blessures. Il y reste plusieurs dizaines de minutes avant de quitter à regrets l'eau chaude et réconfortante de la douche.

Il rencontre alors un problème de taille.
Il n'a pas pensé à prendre d'autre pantalon que celui présent dans la salle de bain, un pantalon extrêmement moulant et cintré.

Il soupire.

Je peux pas sortir sans rien... Ils verraient ma cheville et ma mère paniquerait, m'emmènerait chez le médecin... Ce serait la galère.

Il décide donc de prendre le pantalon et il a toutes les peines du monde à le mettre, se tortillant pour entrer dans la forme cintrée du pantalon.

Everything changes in a blink of an eye (BXB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant