Il se met à observer l'immense bâtiment à briques rouges. Deux tours entourent un bâtiment rectangulaire et les tuiles grises en guise de toît accueillent de nombreux oiseaux. De grands arcs de cercles entourent la porte d'entrée et Mika se sent extrêmement intimidé face à ce bâtiment.Il soupire et suis sa mère à l'intérieur. La réceptionniste les accueille.
Réceptionniste : Bonjour. Que puis-je faire pour vous ?
Joannie : Bonjour. Nous venons pour l'entretien de Mika Penniman.
Réceptionniste : Oui, bien sûr. Je vous prierais de vous rendre au bout de ce couloir vers la salle d'attente.
Joannie : Merci bien.
La mère et son fils partent en direction du couloir et parcourent la petite distance les séparant de la salle d'attente. Ils entrent dans celle-ci et Mika s'assoit aux côtés de sa mère.
Il jette un œil sur la grande et imposante pièce. Les murs sont peints en alternance avec le marrons clair et le blanc. Les chaises en bois foncé sont alignées contre le mur, laissant parfois une trace sur celui-ci. Le plafond blanc est parfaitement fait et ne nécessite pas une autre couche de peinture. La salle et régulièrement faite et entretenue, ça se voit au premier coup d'œil. Les murs sont immaculés et aucun poster si graffitis ne viennent les orner. Une atmosphère sobre et vide, très élégante, quoiqu'un peu bourgeoise. Les chaises en bois sont elles ornées de sculptures plaquées or faites de vagues et de formes assez abstraites. Quelques plantes vertes bien entretenues sont disposées aux quatre coins de la salle et une table ronde se trouve au milieu de celle-ci. Contrairement aux salles d'attente normales, il n'y a pas de magazine mais du papier à musique et des partitions. La table est elle-même imprimée avec des rythmes de musique et les papiers dessus augmentent le stress du garçon. Il n'arrive pas à lire ce qu'est écrit. Il commence à se demander si il est légitime de passer cet entretien. Il ne sait pas lire les notes et c'est très important dans la musique. L'angoisse le taraude et il a l'impression qu'il va faire un malaise. Pour rester conscient, il continue à observer la salle.
Un piano est disposé au fond de la salle rectangulaire et assez spacieuse, bien qu'elle ne soit pas si grande. Mika est subjugué par ce piano si beau, noir et rutilant, très bien entretetu et verni. Les touches sont rutilantes, aucune trace de doigt ni de saleté. D'ailleurs, en regardant bien, la salle toute entière est rutilante et aucun grain de poussière n'a osé faire son entrée. Sur le dos de la porte, une gravure représente un élève jouant du violon. En regardant bien, on peut voir que le garçon peine, grâce à l'expression de son visage. Ses mains sont écorchées, signe qu'il a joué trop longtemps et le violon est abîmé. À côté de lui, un professeur à l'air sévère se tient droit avec une baguette en bois à la main, ressemblant fortement à une cravache ou à un bout de bois. Le message est clair : Les professeurs sont intransigeants et les élèves ont intérêt à travailler dur pour réussi, quitte à se blesser où à s'éreinter à la tâche.
Mika déglutit silencieusement et jette un coup d'œil vers sa mère. Elle semble parfaitement calme, et est assise bien droite, adossée contre la chaise. Son port de tête est fier, droit et très élégant. Sa tenue ne l'est pas moins : Une robe longue descendant jusqu'à ses chevilles ne contenant comme motifs que quelques fleurs de lys, symbole de la royauté. Le tissus est léger, ressemblant à de la soie. Le vêtement est noir et les fleurs sont blanches, ce qui donne un contraste très beau et élégant.
Elle porte un léger maquillage et des bracelets et des colliers. Mika ne porte que sa chaîne dorée avec une croix en fin. C'est un collier très long, presque un sautoir mais les siens sont plus décorés et beaucoup moins sobres. Ses chaussures neuves commencent à lui faire mal aux pieds. Il soupire. Pourquoi sa mère a-t-elle tenu à lui faire enfiler ces instruments de torture ? Les ampoules vont venir infester ses pieds et sa démarche n'en sera que moins élégante. Déjà qu'il doit fournir un effort considérable pour marcher bien avec sa cheville brisée, alors avec en plus des ampoules, il va se déplacer avec la grâce de son canard.
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Everything changes in a blink of an eye (BXB)
Novela Juvenil"T'es du vide." "Tu sers à rien." "T'es encore là ?" "Tu ne manqueras à personne." Ce ne sont que des mots. Mais ces mots peuvent blesser. Ils créent des fissures. Qui se creusent à chaque insulte. Et réparer celles-ci est parfois impossible. À moi...