Chapitre 40: Tyler

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Ça devenait trop difficile pour moi.
Je ne savais plus comment me comporter avec elle.
Et si j'arrêtais ? Ce n'était pas grave si j'irai en prison je l'aurais mérité !
Au pire, je prendrais un bon avocat...
Je cogitais tout seul dans mon lit, je faisais un bilan de conscience sur tout ce qui s'était passé ces derniers temps.
Mon arrivée etc.
J'étais perdu.
Est-ce que je devrais tout lui dire ?
Tout ? De A à Z ? Peu importait les risques ?
Il était trois heures du matin, je prenais mon téléphone et je n'hésitais pas à l'appeler.
Je devais lui dire que j'arrêtais tout.
J'arrêtais de travailler pour lui, de devoir surveiller chaque faits et gestes d'Emma.
Une sonnerie, deuxième, troisième et messagerie ...
Il dormait ? Non impossible, pas à cette heure là.Il devait faire la fête.
J'en avais rien à foutre. Je lui envoyais un message lui disant de me rappeler sinon il allait le regretter.
Je n'allais pas me laisser faire, je devais lui montrer à qui il avait à faire.
Je n'avais plus peur de lui.
Après lui avoir envoyé le message, je ne trouvais toujours pas le sommeil. Un bon footing allait me faire du bien pour me vider la tête.
Pendant que je courais, mon téléphone sonna.
Tom. Ce n'était pas trop tôt !

- Que me vaut l'honneur de ton appel ? dit-il au bout du fil.

Je pouvais entendre la musique très forte, avec des femmes qui lui parlaient derrière.

- J'arrête.

Je n'entendis plus rien.

- Allô ?

- Comment ça tu arrêtes ?

Je compris qu'il était sortit dehors. Je le sentais au son de sa voix, qu'il commençait à stresser.

- Vous savez très bien de quoi je parle. J'arrête ce n'est pas difficile à comprendre non ?

Je l'entendais se mettre à rire, d'un rire moqueur évidemment. Il était pire que moi.

- Tu veux jouer à ce jeu avec moi ?
Haha, tu me fais bien rire Tyler.

- Mais je ne rigole pas c'est ça que vous n'avez pas bien saisi apparemment.

- Très bien. Si tu veux arrêter, arrêtes il n'y a aucun problème. Mais par contre tu l'auras cherché. Tu pourras dire adieu à ta belle vie ici et laisser place à la prison.

Je serrais mes dents. Il commençait sérieusement à m'énerver.

- J'ai l'impression, en fait non ce n'est même pas une impression c'est la réalité.
Vous êtes une personne sans cœur, horrible, nourri par la haine et la vengeance.

- Mais encore ?

Si il était devant moi, je l'aurai massacré.

- Vous voulez que je continue parce que je vous préviens ça risque d'être assez long.

- Et bien ... Ça ne me poserais aucun problème, mais c'est juste que je n'ai pas tout mon temps à parler avec toi. Alors je te laisse réfléchir jusqu'à demain pour ta décision.
Un petit conseil, pèse le pour et le contre et tu verras.

J'en avais marre de sa voix, je raccrochais sans plus attendre.
Pourquoi j'avais fait l'idiot ?
Logiquement, je devais payer les pots cassés.
Il m'avait dit que j'avais jusqu'à demain pour lui donner ma décision finale.
Si j'arrêtais de travailler pour lui, je n'aurais plus rien.
Plus de maison, plus de travail, plus d'amis, plus de vie.
Et encore, ça c'était que si j'évitais la prison.
Un jour ou l'autre, elle le saura et je redoutais sa réaction.
Je serais un homme mort.
Quitter ce « travail » ou non elle ne me le pardonnerait jamais je le savais !
Je devrais lui dire maintenant ?
Non non !
Et si je m'enfuyais ? Encore pire !
Je reprenais mon téléphone, je n'avais pas le temps de réfléchir plus.

Si t'étais là...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant