Chapitre 53

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— Tu crois qu'on devrait appeler la police et le leur dire ? lui demandais-je.

Malheureusement, je ne crois pas que ce serait nécessaire.

— Pourquoi ça ?

— Et bien déjà le sang a séché, ils ne pourront pas distinguer si c'est du vrai ou du faux.
En plus de ça, on a aucune preuve concrète qui prouverait qu'il y avait bien quelqu'un chez toi.

— Bien sûr qu'on a une preuve : Moore. dis-je.
Tu n'as pas vu son pansement sur ses doigts ? Je suis sûre que ce soit lui ! Comme par hasard il savait où j'étais.

— Bon on fait quoi alors ? me demanda-t-il.

On essaie de le retrouver déjà, il était garé dans le parking réservé aux véhicules de l'hôpital. Tu penses qu'il est parti ?

— On a qu'à aller voir, mais si il est parti, on n'aura plus rien ... rétorqua-t-il.

Aller viens vite.

On laissa un billet sur notre table et on parti en courant jusqu'au parking en espérant qu'il serait toujours là.

— Attends deux minutes, j'ai un poing de côté. dis-je essoufflée.

Ok respire, moi je vais y aller.
Si tu te sens mieux tu viens, si ce n'est pas le cas, descends et reste avec ton frère.

— Fais attention, il t'a assez fait mal comme ça et il peut être armé ...

— Moi aussi je suis armé. me répondit-il avec un sourire.

J'inspirais pendant deux à quatre pas, puis j'expirais.
Ça ne me soulageait pas.
J'étais vraiment inquiète pour Dylan, si il lui arrivait la moindre chose ...
Je chassais de ma tête cette horrible pensée, et je marchais lentement quand soudain j'entendis un tir qui provenait du parking.
Mon cœur s'était arrêté de battre pendant une minute.
Je priais de tout mon cœur que ce n'était pas Dylan qui s'était fait tiré dessus !
Je combattais ma douleur et je me mis à courir comme une folle dingue.

— Dylan ?! hurlais-je.

Il n'y avait plus aucun bruit ni de voiture. 

— Dylan où tu es ? Réponds-moi ! criais-je.

J'activais le flash de mon téléphone et je regardais par terre.
Peut-être que Dylan avait était blessé et qu'il était tombé ?
Il faisait beaucoup trop nuit même avec le flash je ne voyais pas beaucoup.
En plus de ça, les lumières du parking étaient très faibles.
J'étais à bout, à bout de tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui.
Et si il l'avait emmené ?
Ses parents seraient morts d'inquiétude !
J'appelais sur son téléphone et par soulagement je l'entendais sonner.
Je me rapprochais doucement de la sonnerie, en faisant bien attention au moindre bruit.

— Dylan !

Il était allongé sans bouger.
Il ne fallait absolument pas céder à la panique.
Dans une vaine tentative, je pris son pouls, plutôt faible mais dans les normes c'était surtout régulier.
Je respirais de soulagement.
Il était vivant !

— Dylan je t'en prie ouvre les yeux ! m'affolais-je en attrapant sa main.

Cette fois-ci, ce n'était malheureusement pas une blague.
Il toussota légèrement, ouvrit les yeux plus grands et me regarda.

— Ouf ! dis-je en tremblant.
J'ai ... J'ai eu la peur de ma vie Dylan.

— Je sais ... Ce gars est complètement ravagé du cerveau ! Mais je serais toujours là pour toi Em.

Si t'étais là...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant