Chapitre 58

1K 48 156
                                    


— Mon père ? Dylan je t'apprécie beaucoup mais là je pense que tu es très fatigué pour dire une chose pareille. Si tu veux, tu peux aller te reposer en haut.
Il y a une chambre d'amis. lui proposa-t-elle.

Non je ne suis pas fatigué, ce que je te dis est simplement la vérité.
Je sais, je préférais pouvoir te le dire d'une autre manière mais je n'avais pas d'autre choix que de te le dire maintenant. avoua-t-il.

Moi non plus je ne comprenais rien.
J'étais tout aussi perdue que Victoria.

— Dylan, comment tu sais ? murmurais-je.

C'est exactement ça que je voulais te dire tout à l'heure en revenant du travail.
C'est Thomas son père. Il a enfin retrouvé sa fille tu te rend compte ?
J'arrive à peine à le croire depuis que je suis là !
Et Victoria c'est...
... Et bien c'est ma nièce. chuchota-t-il.

Victoria si tu ne me crois pas, est-ce que son prénom c'était Thomas Backer ? lui demanda Dylan.

Oui c'est ça. Mais attends une seconde...
... Toi aussi c'est Backer. Ça veut dire qu'il y a un rapport ou pas ?

— Oui effectivement. Je suis ton oncle.

— Quoi ?

— Je sais et crois moi, j'étais comme toi dès que mon frère m'a appelé pour me dire qu'il avait enfin retrouvé sa fille.

— Je n'arrive pas à y croire. Mes parents sont vivants. Mais alors, pourquoi m'ont-ils abandonnés et là ils veulent me retrouver ? demanda-t-elle innocemment.

Je ...
... Ce n'est pas à moi de te raconter ça, mais plutôt à mon frère.

— Dis-moi tout ce que tu sais. lui supplia-t-elle.

D'accord. Il faut que tu saches que tes parents ne t'ont jamais abandonné.
Ta maman, Isabelle était enceinte de jumeaux, tu es la seule à avoir survécu. Ton frère n'a pas tenu durant l'accouchement.
Malheureusement, Isabelle a été interné. Thomas a perdu la tête, il devenait de plus en plus fou.
Elle lui a donc dit que c'était mieux de te mettre dans un orphelinat, parce qu'il n'allait pas réussir à t'éduquer de cette manière.
Je suis terriblement désolé. déclara-t-il.

Je regardais discrètement Victoria qui était perdue dans ses pensées.

— Tu le savais toi ? me demanda-t-elle curieusement.

Je savais que Thomas chercher sa fille, mais je n'en avais aucune idée que c'était toi. répondis-je.

Alors ...
... Vous pensez que j'y vais ou pas ?

— Oui. dit-on en même temps.

D'accord.

— Vic, je sais que ce n'est pas facile, mais tu vas retrouver ton père.
Accorde-lui une chance de renouer les liens avec sa fille.

— Je pense que tu as raison. répondit-elle.

Je suis désolée mais ma mère m'attend, je dois l'aider à se souvenir de tout ce qu'elle a oublié.
Envoie-moi un message ou appelle-moi, si tu as besoin de conseils. dis-je en me levant du fauteuil

— D'accord merci.

On parti de chez Victoria, ça faisait bizarre de savoir que ma meilleure amie était la nièce de mon copain.

— T'en pense quoi ? me questionna Dylan.

— De ?

— De Victoria. Tu penses que je n'aurais pas dû lui dire qui était son père ?

— Non justement, je trouve que c'est une bonne chose qu'elle sache son identité.
Elle le saura tôt ou tard.
Par contre, il faut que tu le dise à ton frère. Tu as parlé avec ton patron ?

— Oui.

— Alors ?

— Alors, j'ai refusé. dit-il.

Quoi ? Tu n'as pas pu faire ça ! Mais pourquoi ?

— Je t'ai dis que je n'arrivais pas avec les relations à distance et puis, je me suis attachée à toi.
Je ne peux pas partir pendant un an et seulement t'appeler en FaceTime.

— Oui mais je t'ai dis que j'allais venir quelques fois par mois. Tu perds une énorme opportunité !
Mais bon, après tout c'est ton choix.
Si tu penses que tu n'y arriveras pas en étant à New York je comprends.

— Et par rapport à ton père ... dit-il en se grattant les cheveux.

Oui ? répondis-je.

Je fermais les yeux, attentive dans l'espoir qu'il allait me dire l'avait localiser.

La clé USB contenait des dossiers cryptés.
J'ai demandé à mon collègue de m'aider à les décrypter.
En cherchant pendant à peu près deux heures, on a enfin réussi à ouvrir les fichiers sur la disparition de ton père.
Et devine quoi ?

— Quoi ? dis-je le sourire aux lèvres.

— Il reste un dernier fichier. Sur ta famille. Je devais tout vérifier et c'était à ce moment là que Thomas m'a appelé pour me dire qu'il avait retrouvé sa fille.

— Ouah. Tu as trouvé autre chose ?

— Sur la disparition ? Emma ça va te blesser ...

— Non vas-y dis-moi s'il te plaît !

— C'est écrit que sa disparition était programmée.
Il y avait l'endroit, la date et l'heure, le jour de sa disparition.

— Ce n'est pas possible ! Mais qui lui a fait ça ?Je ne comprends pas ! Mon père n'a rien fait de mal ! Il n'a jamais eu de dettes à rendre envers qui que ce soit ! m'exclamais-je furieuse.

Emma ce n'est pas à moi que tu dois t'en prendre. Je fais que t'aider c'est tout.

— Oui, excuse-moi. C'est juste que tout ça me dépasse, je ne comprends pas pourquoi ...

— On va le retrouver je te le promets. Il me faut encore un jour et je peux peut-être trouver où est-ce qu'il est.

— Merci. Je ne comprends pas une chose. 

— Laquelle ? me demanda-t-il étrangement.

C'était comme si il appréhendait ma question.

— Tout à l'heure, tu as dit qu'il restait un dernier fichier et que c'était sur ma famille ça veut dire quoi exactement ? C'était écrit quoi ?

— Non Emma ...
... Je ne peux pas te le dire. Tu vas devenir folle.

— Dis-le-moi Dylan. dis-je sérieusement.

— Ce n'est pas mieux que je te l'envoie ?

— Non, je veux savoir et maintenant !

— Bon d'accord, mais je te préviens ça ne va pas être facile à digérer ce que je vais te dire.

— C'était écrit quoi ? redemandais-je une nouvelle fois.

— Ils sont sur le point de tuer ... dit-il tristement.

— De tuer qui ?

— Ta mère. affirma-t-il.

***

Si t'étais là...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant