« 𝐀̀ 𝐥𝐚 𝐫𝐮𝐞 »
Non mais j'y crois pas, jeter de sa propre maison. Non mais je suis en plein rêve, ce n'est pas possible ? Je ne vais pas me retrouver à la rue avec mes deux parents tout ça juste parce que notre maison va se faire démolir pour construire un nouveau centre commercial.
Je m'inflige une gifle pour savoir si je ne suis pas entrain de faire un cauchemar mais non – ça fait mal, très mal.
Mes parents ont mis en construction une maison qui n'est pas très loin d'ici, ça fait déjà un moment qu'on savait que nous allions être expulsés mais la construction de notre nouvelle maison a pris du retard. Les constructeurs ont des problèmes familiaux ou quelque chose du genre alors nous nous retrouvons dans notre rue, nos affaires dans les mains, encerclés par plusieurs spectateurs dont certains qui sont dans mon lycée ; la honte.
Au final, je me laisse tomber sur le trottoir d'un air désespéré. Non mais sérieusement j'ai seulement 17 ans et je me retrouve à la rue, c'est une blague ?
Mon père ne cesse de répéter ô combien il va pourrir les constructeurs de ce retard qui nous met dans un merdier sans nom, quant à ma mère, elle essaye de calmer mon père en pleurant ce qui n'est pas des plus efficaces.
Mon dieu quelle famille de fou.
Je repère rapidement Axel, mon petit ami qui semble lui aussi me chercher. Il accoure vers moi à grandes enjambées tandis que je me relève. Soulagée de voir enfin quelqu'un de rationnel et censé, je prends dans mes bras mon petit ami qui caresse doucement mon dos.
- Alors vous vous êtes vraiment fait expulsé ? dit Axel sans attendre une réponse ; la situation est flagrante, tu peux venir chez moi si tu veux ?
Je m'éloigne de mon copain et hausse les sourcils. Il ne se rappèlera donc jamais qu'un père ne laisse jamais sa fille habiter avec son copain – même temporairement. Mon cher père m'a interdit d'aller chez Alex pendant un an sur nos deux années passées ensembles, je ne sais vraiment pas comment on a fait pour survivre.
- Il peut bien te laisser venir non ? Tu ne vas pas habiter dans la rue Snow ! proteste-il.
J'incline ma tête sur le côté en entendant mon prénom sortir de sa bouche.
Nouvelle preuve que mes parents sont complètement fous, je m'appelle Snow. Comme Snow White, comme un snowboard, comme la neige. Je déteste mon prénom, non mais sérieusement, la neige ! Surtout que c'est assez paradoxal sachant que j'habite à San Diego et que la neige tu n'en vois pas souvent.
- Pardon bé', mais j'ai pas tort, affirme Axel.
- Non, mais tu sais très bien que je ne pourrai...
Mon regard divague dans le dos de mon petit ami jusqu'à y discerner deux visages qui me sont familiers.
- Qu'est-ce qu'ils foutent ici lui ? raille-je en pointant du doigt le couple que forment les constructeurs de ma futur maison.
Axel et mes parents se tournent vers eux, ils affichent un sourire légèrement forcé tout en s'avançant vers nous. Ma mère retient mon père qui a le démon au corps.
- Monsieur et Madame Device, pardonnez-nous de ce... tente l'homme.
- Allez au diable ! Si c'est simplement pour vous excuser, dégagez de ma vue ! À cause de vous nous sommes à la rue, hurle mon père tel un chien enragé.
La femme m'adresse un petit sourire avec un regard d'excuse que je balance aux oubliettes puisque ce n'est sûrement pas ces riches qui vont nous héberger ; du moins j'en doute.
- Écoutez Monsieur Device, je vous comprends. Je suis venu avec ma femme pour nous racheter au près de vous et votre famille en vous proposant un logement.
- Menteur ! crache mon père.
Mon père n'y croit pas, ma mère non plus, Axel non plus et moi, mais alors moi, c'est comme s'il ne nous avait rien dit.
Les riches ne sont pas des gens de paroles, ils n'aiment que se faire mousser, se faire aimer et se faire un maximum d'argent pour pouvoir montrer leur gloire et leur richesse. Pathétique.
- Non, je vous propose de venir habiter chez nous jusqu'à temps que votre maison soit construite, affirme d'un air sérieux l'homme.
- Pardon ? m'égosille-je en même temps que mon copain, vous allez nous héberger ?
- Oui, pourquoi pas ? Nous vous devons bien une telle chose, déclare l'homme en se tournant vers moi.
Mes parents se regardent puis se sourient d'un air malicieux. Je regarde Alex et nous pensons à la même chose : les emmerdes commencent.
VOUS LISEZ
𝐖𝐡𝐞𝐧 𝐖𝐨𝐫𝐥𝐝𝐬 𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐝𝐞
Подростковая литератураSnow a 17 ans et elle ne pensait carrément pas se retrouver à la rue à cet âge là. Elle et ses deux parents se retrouvent SDF puisque les constructeurs de leur futur maison ont eu des retards avec la construction. Alors pour éviter tous scandales ou...