{ Jimin. 4 } pt.1

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( Corrigé )



  Elle traversait les rues en pataugeant et, de chaque côtés les maisons brûlaient, obligeant les gens à courir en tous sens.
Au-delà, elle atteignit le port qui avait été épargné par les pirates.
  Les volets claquaient, soulevés par de brusques coups de vent, et des gouttes commencèrent à tomber du ciel assombri.
Puis le vent s'apaisa, et la pluie s'abattit à torrents.
  Elle clopinait aussi vite qu'elle pouvait sur les pavés recouvert de boue et d'épais amoncellements de bout de bois ; et tout autour d'elle la pluie crépitait et ruisselait.
Elle ne parlait pas, mais ne cessait de jeter des regards en arrière et de part et d'autre.

  — Madame ! Demanda la domestique qui essayait de rattraper son souffle. Nous ferions mieux de partir par la mer, empruntez une barque et vous serez dans un endroit sur d'ici deux jours.
— Ils me trouveront bien avant. Ces pirates sont ici pour me ramener sur le bateau et je ne sais absolument pas pourquoi. Mais qu'ils détruisent ma belle ville me brise le cœur.

  De la main gauche, elle tira une dague de sa chaussure et découpa sa robe la rendant plus courte.
 
Un grand cor sonna dans la rue, auquel répondirent plus loins d'autres cors et des rires. On entendit le bruit d'un nombreux piétinement.

  — Ils viennent ! cria la vieille dame.
Une peur soudaine et une horreur saisirent les deux femmes.

  Elle courait a présent, tenant fermement sa dague.

  Mais tandis même qu'elles se retiraient, un énorme pirate presque de la taille d'un géant, vêtu de la tête au pied de haillons noirs bondit dans la rue : derrière lui ses suivant se pressaient. Sa large face était couverte de suie, ses yeux d'un noir de charbon et la langue rouge, il brandissait un grand bout de bois. Plongeant dans la nuit avec la rapidité d'un serpent, il chargea sur la vielle femme et leva son bout de bois sur elle. Atteinte de plein fouet elle s'écroula au sol inerte. Avec un cri, la jeune femme se jeta sur le colosse le transperçant de sa petite dague a la cuisse. Mais comme l'homme avait ouvert les bras, il l'attrapait et la posa sur son épaule droite, ignorant ses coups plaintifs.
— Lâchez-moi ! dit-elle haletante
— Chut princesse, tout ira bien.

  Elle se sentit alors tomber, et le grondement et la confusion lui parurent s'en aller et l'engouffrer en même temps. Elle n'entendit ni ne vit plus rien.

 

  A son réveil, elle se retrouva couché dans un lit. Elle pensait avoir dormi très tard après un long cauchemar qui flottait toujours aux bords de sa mémoire. Ou peut-être avait-elle était malade ?
Mais le plafond lui paressait étranger, il était en bois sombre soutenu par des poutres qui craquaient. Elle resta un moment à regarder le plafond et à écouter le son de la pluie.
— Où suis-je ? demanda t'elle à voix haute au plafond.
— Princesse, vous êtes à bord de mon bateau Le Pontarlier. Dit une voix. Et nous sommes le 15 octobre si vous voulez le savoir.
— Qui êtes vous ? S'écria la princesse se dressant sur son séant, tirant les couvertures vers elle.
Un jeune homme au cheveux sombre se trouvait devant elle, assit dans un fauteuil en face d'un bureau.
— Alors vous ne me connaissez pas princesse ? Mon nom est Jimin
Il tendit la main dans une révérence.
— Je ne vous connais pas. dit-elle. Laissez moi partir.
Il se leva et sourit.
— Partir où princesse ? Nous sommes bien loin de chez vous et déjà bien enfoncés dans l'océan pour que vous ne puissiez survire si on vous lâche dans l'eau.
Elle se recoucha. Elle se sentait trop faible et abattue pour lui tenir tête, de toute façon elle n'était pas d'humeur à débattre.

  — Vous avez tué ma domestique.
— Et vous avez abîmés un de mes hommes, le meilleur d'ailleurs.
— Une sale brute.
— Celui qui vous à amenez ici en toute sécurité et protégée quand les autres voulez vous faire subir des atrocités.
— Vraiment ? Et qu'aurait fait le capitaine Jimin si cela avait été arrivé ?
Il rigola
— Je ne l'aurai pas permis princesse, je tiens beaucoup trop à vous pour les laisser faire une chose pareille.
— Je veux sortir, et où est le géant j'aimerai lui parler.
Il s'arrêta un instant, plongé dans ses pensées avant de reprendre :
— Enfilez ça d'abord et retrouvez moi à l'extérieur de la cabine ensuite.
Il désigna une robe légère, dont le bordeaux était séparé d'un corset brun.
— Allez-vous en !
Il ricana et s'en alla, laissant son hôte se changer.

  — Alors où est-il ? demanda t'elle
Le jeune capitaine leva ses yeux inquiets vers elle.
— Écoutez princesse, ici il n'y a que des hommes et pas des meilleurs, alors je veux que vous restiez toujours avec moi ou avec le géant, c'est compris ?
— Qu'est-ce que ça peut vous faire ? demanda t'elle
— Faites pas l'imbécile princesse, répondit il, suivez moi.

  Au loin, on entendit des rires, chants et conversations. Les hommes s'affairent à leur postes. Les premières lueurs grises de l'aube pénétraient sur le pont, et un air froid accompagna le soleil.
  Ayant fait précautionneusement et lentement la visite du pont, veillant à ce qu'aucun marin ne s'approche trop de la princesse, le capitaine se décida enfin à aller aux cales, un peu plus bas.

  — Est-il gravement blessé ? demanda t'elle
— Non ne vous inquiétez pas princesse, pour lui c'était une piqûre d'insecte. Il a vu bien pire notre géant.

  Ils finirent par arriver aux cales. Elle semblait s'étendre sur des kilomètres, mais elle n'était pas plus haute que de fois la hauteur d'un homme. Il y régnait une odeur d'alcool et de renfermé.

  — Le voilà !
Le capitaine désigna un homme avachi contre plusieurs sacs déposés au sol.
— Cher Yoongi, tu as de la chance, notre princesse adorée se faisait du mouron pour toi, à tel point que j'ai du l'amener ici vérifier d'elle même que tu étais bien vivant.
Le géant sourit, sa tête contrastait complètement son corps.
— Je vais très bien princesse ne vous inquiétez pas, et je veillerais sur vous jours et nuits ! dit-il
— Aller on remonte maintenant. reprit le capitaine.

  — Qui êtes vous ? demanda la princesse
Le capitaine ne répondit pas et se laissa tomber dans son fauteuil sortant deux verres.
— Vous avez soif princesse ?
— Vous continuez d'ignorer ma question, capitaine.
Il leva les yeux vers elle puis les rabaissa sur ces verres qu'il remplissait de liquide couleur ambré.
— Je ne bois pas.
— Vas falloir vous y faire parce qu'on ne sert que ça à bord.
Il s'avachit dans son fauteuil et fixa la jeune femme un long moment.
— Vos cheveux étaient plus clairs dans mes souvenirs, et vos yeux ne brillent pas autant qu'avant, mais votre bouche, elle, est restée identique, rose et charnue. Il bu une gorgée. Une magnifique fille qui courait partout. Qui se faisait disputer parce qu'elle ne se comportait pas comme une princesse. Il esquissa un rire.
— Vous me connaissez ?
— Oui bien sûr, je vous voyais comme une amie, un peu plus que ça même. Je vous ai énormément aimé princesse. J'aurais tout fais pour rester avec vous, mais je ne pouvais pas vous épouser, je n'étais personne et vous, vous étiez la princesse.
Il s'arrêta un moment avant de poursuivre :

  — Ouais, si on pouvait résumer ma misérable existence à un seul but ça serait celui de vous trouver et de vous épousez.
— Je suis désolée, je n'ai aucun souvenir de vous..
Il fronça les sourcils.
— C'est ce que je craignais.

  Un long silence s'installa ou on entendait la pluie qui s'abattait de nouveau contre le toit. Tous deux semblaient être absorbés par leur propres réflexions. Quand soudain le capitaine se leva de son siège et quitta la cabine, pour rejoindre ses matelots.


NDA : 1305 mots c'est un record. Mais comme habitude vos avis et idées.
D'ailleurs, je vais réécrire toutes les anciennes histoires qui en ont besoins. Corriger les fautes, réécrire quelque passage tout ça quoi.
Merci encore de les lire et de m'exprimer vos avis !

ᴮᵀˁ ᴵᴹᴬᴳᴵᴺᴱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant