Chapitre XII

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Il devrait emprunter le chemin qui consiste à passer dans la chapelle pour ensuite aller s'installer dans la salle des profs en passant par notre classe sous le regard vigilant de ses agents de sécurité quoiqu'il serait méconnaissable à force d'être si bien camouflé. Tout ça pour éviter toutes possibilités d'un bain de foule. Pour cela lui et son équipe avaient moi comme guide. Au passage j'ai du tirer le bras de Valy pour qu'elle m'accompagne afin qu'elle puisse m'aider à gérer toutes ces émotions qui me dépassent largement. Je monte les escaliers qui mène à la chapelle après avoir averti les autres personnes concernées, j'arrive même plus à sentir mon corps bougé je suis sur le point de craquer. Arrivé devant la porte j'ai perçu le son de sa voix qui faisait une requête à son manager. Je ne peux pas croire qu'il soit si proche de moi et que j'ai eu l'immense plaisir d'entendre sa voix de manière réelle et pure, j'ai du mordre les doigts littéralement pour m'empêcher de crier pour prouver au monde entier mon extrême bonheur.

Sans me donner le temps de reprendre mon souffle Valy a toqué à la porte qu'on a tout de suite ouvert après avoir vérifié que c'était nous. Il sont tous sortis et nous à demander de suivre le plan d'entrée le plus vite possible et c'est ce qu'on a fait sans que j'eu le temps de lui jeter un coup d'œil. Une fois installé je me permets enfin de déverser toute mon énergie visuelle sur lui et c'est à ce moment là qu'il se débarrassait de la capuche de son hood couleur de l'obscurité. Mon Dieu! Comment se fait il qu'il existe un homme aussi parfaitement beau sur terre?! Après ce geste il a regardé autour de lui et c'est alors qu'il nous a remarqué.

-Eh vous allez bien les filles?
-Ouais grave!!! Répond Valy avec son plus grand sourire.

Dans ma tête (Avec toi ici le contraire aurait été impossible) alors qu'en réalité :
-Oui..avec le visage perplexe aussi. Franchement j'en reviens pas que je réagisse ainsi. Donc, tout va bien pour toi ici? On suit toujours le plan initial? Pas de nouvelles modifications?
Ma cousine m'a lancé un de ses regards noirs je suppose que c'est à cause de mon air trop sérieux genre professionnelle quasi arrogante que j'ai usé pour exclamer mes propos.

-Ouh là! Laisse lui le temps de souffler quand même. Me rétorque Lorenz son manager alors que lui s'est mis à sourire bêtement.
-Désolé... C'est juste que je veux vraiment éviter le fiasco. En tout cas je vous laisse vous installer si il y a une quelconque nouveauté vous pouvez me tenir au courant.

Suite à ces mots avec un "ok, ça marche" comme réplique j'ai laissé la pièce suivie de Valentina qui n'attendait que ça pour me jeter ses quatres vérités en pleine figure. Ce que je peux comprendre parfaitement.

-J'ai paniquée crois moi, je n'aurais jamais cru que je serais capable d'une telle horreur. Merde! J'ai vraiment merdé sur ce coup.
-Ça tu peux en être sûre conasse!
-Et maintenant ? Dis-je avec les yeux de l'enfant qui supplie.
-Tu te débrouilles pour arranger tout ça Kleinth! Après elle a montré les talons.

C'est le moment tant attendu par les gens qui ont du faire le déplacement ce soir, Yani va monter sur scène donc comme prévu je me suis rendu à l'endroit qui s'avère être sa loge pour poursuivre les étapes du plan. Lorsque j'ai franchi le seuil de cette porte, j'ai demandé qu'est-ce que j'ai bien pu faire au ciel pour mériter une vue si splendide. Le mec était là devant moi saper de ouf, sa coupe qui en jette grave sans parler de ses somptueux chaussures. Le plus merveilleux dans tout ça c'est que sa tronche qui dégage un personnage comique et sensible à la fois est nettement beaucoup plus sublime que tout ce qu'il a sur le corps. Franchement je devais avoir la bouche remplie de bave, le souffle coupé et devenir muette au passage devant cette incarnation de la perfection de la beauté masculine mais non! Encore une fois je suis resté bloquée sur cette personne beaucoup trop mûre qui prenne le contrôle de mon être.

-C'est le signal, on y va? Lui dis-je sèchement en lui regardant à peine
-Oui m'dame... Il me répond avec le visage baissé pour cacher son sourire malin que j'ai quand même remarqué avant de rigoler à voix basse.

On est sorti et lui il a fait sa grande entrée sous la demande acharnée de la foule qui criait tellement fort que je n'ai pas pu entendre l'arrivé de Valy.

-Alors? M'interroge Valentina. J'ai roulé les yeux pour répliquer.
-Tu ressens quoi pour lui? A-t-elle rajouté.

Et c'est ainsi que ces mots viennent titiller mes pensées beaucoup plus que la dernière fois. Je n'entends plus rien autour, j'effectue plein de raisonnements dans ma petite tête. Je fais des comptes, des analyses... J'ai même remplie le tableau des "pour" et des "contre". Je ne sais pas si c'est à cause de sa voix qui déchirait grave et l'image de tout à l'heure qui n'a pas voulu sortir de mon esprit sans compter le fait que j'avais envisagé la possibilité jusqu'à ce que j'ai pu en avoir un rêve érotique de lui mais je suis arrivé à une conclusion et ma réponse a été ainsi:

-Ça y ait j'ai trouvé la réponse! Je suis amoureuse de lui, je n'ai pas de doute là-dessus. Je l'aime Valy! J'aime Yani pour de vrai ! Je l'aime comme j'ai aimé Thomas.. J'ai du crier pour qu'elle puisse m'entendre vue que la foule criait elle aussi.
-Et merde!!!! Exclame-t-elle en prenant son visage entre ses paumes. Non! Tu te fous de ma gueule.. Ce n'est qu'une vilaine blague que tu vas arrêter maintenant. Elle a essayé d'imiter un ton sévère avec les sourcils froncés.
-J'aurais bien aimé que se soit le cas comme tu dis mais je suis amoureuse Val et je suis sûr de l'être en plus. Et là j'ai craqué, je me suis fondu en larmes. Je n'ai jamais été aussi sûre de ce que je ressens de toute ma vie.
-Tu chiales en plus ?! Merde! c'est du sérieux là ?
Non non non non! T'es dans la merde jusqu'au cou Kleinth. Putin...

Elle m'a pris dans ses bras lorsqu'on a soudainement entendu quelqu'un partir en bas de l'escalier. Elle s'est tout de suite détaché de moi pour me faire une mine du genre "tu crois que cette personne nous a entendu" j'ai hoché les épaules pour la laisser croire que je m'en fichais après on a fixé nos maquillages avant d'aller rejoindre la foule qui s'acharnait sur les paroles des chansons de l'homme dont je suis maintenant amoureuse.

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