Chapitre XXVIII

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Je décide enfin de rentrer à la maison, comme je m'en doutais tout le monde me boude même Lèlène. Vu ce qui venait de se passer avec Kleinth, je suis encore sous l'effet de cette bonne énergie donc je ne veux pas me disputer avec eux. Pour cela je me précipite d'aller me réfugier dans ma chambre juste après avoir branché mes écouteurs mais ma mère a crié mon nom tellement fort que j'ai du m'arrêter.

-Tu te prends pour qui enfin?! Vocifère ma mère. Tu pars quand tu veux sans donner de nouvelles et tu reviens comme si de rien n'était. Ce n'est pas toi le patron ici Yani!!
-On peut au moins savoir où tu étais? Me demande le président de la république en baissant ses lunettes.
-Je ne veux plus continuer ainsi, j'en ai assez de soucis à gérer dans le quotidien je ne peux pas supporter les caprices d'un enfant gâté et égoïste en plus. Faut que ça s'arrête et ceci maintenant. Rajoute la première dame.
-Comment tu comptes t'en prendre pour mettre fin à ça? Je réplique enfin.
-C'est simple, tu vas devoir faire un choix, c'est ta famille où ta petite personne.
-Faire un choix?! Tu parles comme si c'était facile de faire des choix dans la vie.
-Ce n'est rien de compliqué tout n'est qu'une question de priorité, on choisi ses priorités et c'est comme ça.
-Ah ouais?! Dans ce cas si je vous demande de choisir entre la présidence de papa et moi qui n'arrive même plus à respirer à cause d'elle qu'elle serait votre priorité?
-Assez Yani tu es beaucoup trop gâté! Hurle maman.
-Le peuple n'a plus besoin de nous pour les diriger, à la longueur des journées ils prennent leur plaisir en passant l'honneur de notre famille dans la boue.

Je rentre dans ma chambre que je ferme à clé derrière moi,  je fais mon sac vite fait pis je sors leurs annoncer que je décide de partir. Ma mère m'a peut-être pris sur le coup mais je ne peux cependant pas dire que c'est elle qui m'a insité à partir. J'avais cette idée en tête depuis un bon bout de temps déjà, ces mots prononcés par ma mère n'ont été que la dernière goutte de courage qu'il  fallait pour faire déborder le vase.

«Tu deviens fou où quoi?!» «C'est quoi ce délire merde?!» «Yani!!!» «T'es pas sérieux j'espère...» C'est en criant ces mots que les Martelly se sont acharnés sur moi. Je les regarde, je vois qu'ils hurlent tous mais je n'entends rien de ce qu'ils disent car malgré le fait qu'ils soient furieux j'ai quand-même perçu ce même air de “ je sais que tu souffres mais tu peux attendre ”  sur leurs visages et ça me dégoûte de ouf.

-Calmez-vous putain! Crie Malaïka d'une voix qui couvre celle des autres. Il est en train de nous abandonner et vous tout ce que vous faites c'est de lui crier dessus, non mais franchement... Elle roule les yeux.
-Yani on va discuter et essayer de trouver une solution, ici c'est ta maison, ta famille voyons. On n'abandonne pas sa famille comme ça. Mon père essaie de me raisonner.
-Papa garde tes conseils de famille pour toi car crois moi tu en as grandement besoin. Ai-je répliqué en haussant la voix.
-Si tu franchis cette porte ce soir, sache que tu ne pourras plus jamais y retourner en tant que propriétaire, non ça jamais. Il n'est pas recommendé d'avoir autant d'adultes dans une seule maison.
-Des adultes tu dis?! Je me suis laissé échapper un sourire ironique. Vous faites pitié.

Je récupère mon sac que ma petite sœur avait arraché de mes mains pour ensuite l'accrocher à mon dos. Suite à ce geste je reçois la jolie fille au peau claire et cheveux châtains en larme sur mon torse, je passe ma main dans ses cheveux en lui disant des trucs comme :"t'en fais pas, je ne serais pas loin. Je ne vais pas t'abandonner, j'ai juste besoin de m'éloigner un peu." Ma mère essaie de rester perplexe mais elle a quand même les yeux humides, mon père lui semble vouloir se réveiller d'un mauvais cauchemar, Lèlène aussi est en pleure tout en me suppliant du regard. Quant à Olivier, c'est comme s'il n'était pas là alors que Dro me regarde mal avec ses yeux rougis et ses joues débordantes de larmes. Je n'ai jamais vu mon frère dans un état pareil, il y a de la colère et du désespoir dans son son expression. Ça m'a fendu le cœur lorsqu'il s'est sauvé de la pièce quand j'ai voulu le prendre dans mes bras. Pendant un court instant j'ai failli revenir sur mes mots mais le simple fait de penser à Kleinth a boosté mon envie de quitter le nid familial.

-Bon bah... Au-revoir... Dis-je sèchement.

C'est avec le cœur serré que j'ai laissé les personnes que j'aime le plus au monde et claqué la porte derrière moi.  Sous ce ciel étoilé je pars à la conquête d'un tout nouveau moi, des soucis, je sais que j'en aurai toujours mais ce serait différent car je ne serai pas au cœur de mon tourment pis maintenant j'en ai Kleinth. Avec elle c'est le genre de bonheur qui fait peur à force d'être trop parfait. On dit toujours que les débuts dans les relations sont toujours plus intenses mais j'en ai vraiment envie que ça reste ainsi jusqu'à la fin. Je n'ai jamais eu quelqu'un qui s'intéresse autant à moi et qui ne se retient pas de s'imposer dans ma vie quoique je sois un célébrité. J'ai l'impression d'être son obsession, une obsession qui ne me fait que du bien car elle est venue m'apporter exactement ce dont j'avais besoin sans que je ne n'ai à faire une requête. 

Je vis maintenant dans ma planque ce qui arrange parfaitement Sarah et sa famille, ils ont toujours voulu que je m'installe pour de bon. Faut dire que ma compagnie leur fait du bien, selon eux je redonne vie à la cahute et mon humour en devient vital pour eux.

Depuis ce qui s'est passé avec la famille de Kleinth, on a décidé de garder notre relation le plus privée que possible. Sa mère étant toujours en voyage de noce c'est la femme de son oncle qui s'est chargé de sa surveillance. Jane n'est pas du genre stricte donc c'est avec beaucoup de faciliter que Kleinth ait pu me rejoindre de temps en temps pour qu'on puisse passer du temps ensemble. Cette nana me rend dingue, à la base j'ai été séduit par sa silhouette et quand j'ai commencé à la côtoyer je suis tombé amoureuse de son âme mais maintenant depuis qu'on couche ensemble je deviens accro à son corps. C'est une vraie déesse de lit. Le type de sex qu'elle m'offre est celui qui peut me satisfaire à mille pourcents(1000%) quoique je sois épuisé j'en demanderais encore et encore parceque c'est hyper bon. J'ai maudit le jour qu'on a coïté la première fois juste parceque j'aurais aimé qu'il soit arrivé plus tôt.

PAYÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant