Chapitre XXXVII

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Cinq(5) jours après l'incident je me suis enfin rendu à l'hosto, Yani va mieux donc j'y suis allé seule. Pis il bosse sur un nouveau morceau qui le rend hyper concentré et heureux c'est peut-être ça qui a influencé ma décision pour aller à l'hôpital. À peine arrivé dans la salle d'attente ma mère est venue m'enlacer, j'ai du taper son épaule pour qu'elle me lâche enfin à bout de souffle. Je me demande bien comment elle a pu faire ça lorsque je constate son petit ventre qui est déjà remarquable.

-Comment tu te sens? Je la questionne en passant mes mains dans ses jolis cheveux crépus.
Elle hausse les épaules sous un visage pâle avec une expression peinée.
-Maman... Je lui fais un câlin à nouveau.
-Viens, on y va.
Je prends appuie sur mon pied droit et ça a empêché ma mère de me tirer pour me conduire dans la chambre de Grégoire.
-Je suis désolée m'man... Je ne pourrai pas le voir. Je suis venue uniquement pour toi.
-Mais qu'est-ce que tu racontes Kleinth? Vous vous entendiez pourtant.
-Non maman ce n'est pas ce que tu penses, c'est juste que je ne pourrai pas le voir dans cet état.
-Si tu le dis...
-Sinon côté policier comment ça marche?
-L'inspecteur Roodolph a dit qu'ils sont à un point de l'enquête que c'est la déposition de Grégoire qu'il leurs faut pour continuer. Tu connais notre pays... Ils ne vont jamais jusqu'au bout.

On a papoté maman et moi pis je me remets en route pour Pyron. Durant le trajet je ne fais que cogiter à cette maudite enquête et au réveil de Grégoire. J'arrive à la cahute je vois Yani assit sur le petit escalier avec son air malicieux je suppose qu'il a du terminer d'écrire sa chanson.

-T'en as mis du temps toi. A-t-il dit en venant poser ses mains sur mes hanches et ses lèvres sur les miennes.
-T'en es sûr?! Je monte les sourcils et je remue la tête en arrière.

Il a souri pis arrache les clés de la voiture ente mes doigts et m'invite à remonter dans son Audi. Sans me faire prier j'ai exécuté sa requête c'est pas comme si je pouvais résister aux charmes de Yani Martelly. Je fais tout pour qu'il me dise où on allait mais il reste muet sur le sujet. Depuis le vitre teinté j'ai pu voir qu'on se dirige vers les hauteurs,  juste après avoir franchi l'enseigne qui marque «Bienvenue à Kenskoff» il a laissé la route principale et se continue de rouler vers une maison juste superbe. Après deux klaxons quelqu'un est venu ouvrir la grande barrière. Non mais c'est Sarah... Qu'est-ce qu'elle fait ici? Pourquoi sommes nous ici? Je questionne Yani du regard il hausse les épaules en me laissant voir ses paumes avant de garer la voiture.

-Écoutez... on va jouer à un jeu vous me dites ce qui se passe ou bien je me barre d'ici car ça commence à devenir flippant là.
-Relaxe bébé... Il essaie de me rassurer en me montrant un joli sourire qui me laisse sans voix.
On va simplement rentrer et jeter un coup d'œil.

On rentre tous les trois(3), la maison est vraiment géniale comme je les aime. Les pièces sont très aérées et la lumière y pénètre avec une telle facilité, il y a une grande escalier et une terrasse qui offre une vue splendide. À chaque nouvelle pièce je me laisse échapper un «waw; c'est  trop beau; j'adore»Elle grande avec tout le tralala mais elle reste charmante sinon la déco et la teinture laissent à désirer.

-Alors? Tu l'aime ce bercail? Me demande-t-il à la fin de la visite
-Ouais! Il envoie du lourd
-Tant mieux!
Je l'ai regardé genre "comment ça" il sort une clé de sa poche et la met dans ma main.
-C'est le nôtre mon amour. Dit-il d'un ton suppliant et séducteur. Viens vivre avec moi s'il te plaît... Tu veux bien?
-...
J'ouvre ma bouche mais aucun son ne sort. Je matte la clé ensuite la maison puis Yani et tout ce qui me monte à l'esprit c'est que je suis peut-être en train de rêver où c'est un jeu. En quelques sortes je vivais déjà avec lui mais c'est parce que je m'y étais tout simplement imposée là c'est autre chose, il m'invite à le faire. C'est juste  incroyable! Truc de dingue quoi!

-Mon bébé... Tu sais bien qu'avec toi je suis toute oui. Je le prends dans mes bras. Je t'aime tellement Yani, je t'aime aussi fort que le cœur humain en est capable. Je l'embrasse.
-Moi aussi je t'aime aussi fort que le cœur humain en est capable ma chérie. Tu est littéralement la flamme qui me maintient en vie.

-Que la fête commence! Crie Sarah en ouvrant une bouteille de champagne.

On a trinqué ensemble, jacassé puis prendre des photos pis on décide de rentrer à la cahute qui sera notre ancien domicile très bientôt. Je me demande bien comment est-ce que Yani  va pouvoir se séparer de cet endroit qu'il a tant chéri depuis tout ce temps. Dans ces moments là je me sens comblée comme si je goûtais pour la première fois au type de bonheur que Yani me donne. Au cours du trajet mon téléphone s'est mis à sonner c'est maman. Je me dépêche de décrocher car non seulement je m'inquiète pour elle pis je tiens à être informée de tout ce qui  passe dans l'affaire Grégoire.

- Kleinth... Rejoins moi tout de suite à l'hôpital. Ne me provoque pas. A-t-elle dit avec un calme effrayant.

Choquée de ouf je laisse tomber mon smartphone dans la voiture sous le regard inquiet de Sarah et de Yani sans  que je ne puisse placer un mot et que maman ait pu raccrocher. Ces mots m'ont sidéré car je sais exactement ce qu'ils veulent dire... Grégoire est réveillé et il m'a dénoncé. Mon cauchemar va avoir une prolongation.

PAYÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant