PAYÉ

Chapitre XLVI

Je me réveille avec une forte douleur au bas de l'abdomen, il est trois(3) heures. Je regarde autour de moi et je constate que je ne suis pas dans ma chambre donc c'est vrai... Ce n'était pas un cauchemar, Yani m'a vraiment frappé. Je ressens une forte envie d'uriner je m'efforce d'y aller, c'est là que j'ai remarqué du sang dans le peignoir dont je m'étais vêtu de la veille. Non! Non! Pas ça... Je ne peux pas perdre mes bébés. Non! Sur le coup de la panique je prends mon téléphone et je compose le numéro de Natalie, je tombe sur sa messagerie. Ça m'étonnerait si elle avait répondu vu l'heure. Par peur de vouloir expliquer ce qui s'est passé aux autres je me suis dit que je ne vais pas les appeler, quand à Yani j'ai peur qu'il soit encore sous l'emprise de l'alcool. À bien réfléchir je constate qu'il ne me reste que l'option de garder ma douleur pour moi seule et avoir l'espoir que Dieu gardera mes enfants en vie pendant le temps que le docteur Natalie soit disponible où que Yani puisse avoir les idées claires.

Le sommeil m'est impossible face à une telle douleur, je suis restée éveiller jusqu'au lever de l'astre du jour. Alors que je persiste à trouver Natalie depuis le salon j'entends Yani qui descend l'escalier. J'ai envie de me sauver mais je n'ai pas la force pour ça donc je suis restée là où je le trouve, assise au bout du canapé. À ma grande surprise il s'est arrêté au dernière marche et s'est assis sur celle-ci.

-Je...je suis désolé... Je n'aurais pas dû me saouler.

Il est désolé??? Non mais franchement ?! Il est juste désolé?! Je m'en tape moi du fait qu'il a été saoule...

-Je sais que t'es fâchée et je peux te comprendre, dis moi ce que je dois faire pour me faire pardonner.
-Qu'est ce qui s'est passé hier? Dis-je d'une voix frêle.

Il s'est approché de moi jusqu'à ce qu'il s'installe à mes pieds et pose sa tête sur mes genoux. J'ai failli poser ma main cette dernière mais j'ai fini par me retenir.

-Maman et papa savent pour le bébé... Tu sais ce que maman m'a dit?
-Quoi?
-Elle m'a dit que jamais elle n'aurait de la considération pour cet enfant puisqu'il sera aussi de toi. Malgré qu'elle m'ait laisser entendre ça j'ai quand même essayer de la faire comprendre à quel point que je t'aime et que je ne peux pas vivre sans toi à mes côtés mais elle a ajouté qu'elle préférait me perdre comme étant fils au lieu de t'accepter dans la famille. Tu te rends compte Kleinth, sans même l'avoir connu elle a choisi de le rejeter avec une telle facilité. C'est tellement écœurant ce qu'elle a fait... 

Franchement?? Elle a osé faire ça?! Pour qui elle se prend enfin?! Le pauvre... Il a du se sentir hyper mal, déjà il n'allait pas bien donc ces propos ne pouvaient que le mettre hors de lui. Ce n'est pas que je justifie son acte mais je commence à mieux le comprendre, la confusion qui régnait dans mes esprits commence à disparaitre.

-Pourquoi tu en avais voulu à ton père?
-Comment ça?! Pourquoi tu parles de lui?
-Hier... Pendant que tu étais ivre... Je baisse le regard pendant que lui il cherche à le croiser avec le sien.
-Qu'est-ce que j'ai fait Kleinth? Demande-t-il inquiet en se levant pour se diriger vers la fenêtre. Est-ce... est-ce que j... j.. j'ai fait du mal à mon père?
-Tu penses l'avoir fait?
-J'en sais pas trop... Mais je crois que je l'ai peut-être fait. Merde... Qu'est-ce que j'ai fait?! J'ai frappé mon propre père... C'est dégoûtant!
-Calme toi Yani, s'il te plaît...

Je commence à me sentir faible sans le vouloir je me suis laissé échapper un cri de douleur tout en tenant le bas de mon ventre entre les mains. Ça a tout de suite alerter Yani qui s'est précipité à venir vers moi. Inconsciemment j'ai reculé, à ses yeux écarquillés j'arrive à comprendre que mon geste l'a choqué.

-Qu'est-ce qu'il y a?! Il demande inquiet.
-J'ai mal... Appelle Natalie.

Vite fait il monte se vêtir et descend avec des trucs pour moi, c'est en me changeant devant lui qu'il s'est souvenu de ce qui s'est passé la veille.

-Non... Chantonne-t-il en s'écartant de moi avec le regard bourré de culpabilité.
-Yani ce n'est pas ce que tu penses... J'essaie de l'en dissuader en me cachant le corps le plus vite que possible pour pas qu'il voit d'avantage mes bleus. Il a peut-être mal agit mais il reste l'homme que j'aime. Son acte est impardonnable car nulle femme ne mérite d'être battue sous aucun prétexte mais franchement ce n'est rien comparé à tout l'amour que je lui porte quoiqu'il ait mis nos bébés en danger. Ça me désole... Je donnerais tout pour que ça soit autrement et qu'il soit beaucoup plus présent et excité comme moi à l'idée d'être futurs parents de jumeaux en plus mais je n'y peux rien c'est comme ça, je dois faire avec. Je le veux bien...
-Ce n'était pas mon père ma victime... C'était toi Kleinth. Toi que j'aime plus que ma vie et qui porte mon enfant en plus. Comment est-ce que j'ai pu?! Il prend son visage entre ses paumes avant de fléchir son buste en avant pour pleurer. Je suis pire que mes parents, je n'aurais jamais dû voir le jour.
-Bébé arrête... Ma voix s'est brisée sous l'effet de mes sanglots. Ne dis pas des idioties pareilles.

J'aille enlacer mon mec peiné et j'ai remuer ciel et terre jusqu'à ce que j'arrive à le convaincre de ne rien dire à personne avant qu'on parte tous les deux(2) à l'hôpital. En chemin je ne me retiens pas de prier, d'implorer la faveur de Dieu sur la vie de mes bébés. Je ne crois pas que je pourrais continuer sans eux pis avec leur perte Yani serait comme déprimé à jamais. Seigneur...