Chapitre XX

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-Franchement ça ne te fait pas flipper parfois? C'est quand même dingue tout ça.
-À qui le dis-tu? Ai-je répondu à Valentina.
-Il est quand même venu chez toi quoi.. Tu devrais lui dire ce que tu ressens Kleinth il se pourrait bien qu'il ait un petit faible pour toi.
-Et si ça gâche tout?? Ce n'est pas comme si il m'avait fait des avances ou m'envoyer des signaux.
-Tu veux que je te dises?! Pour que ton Yani se comporte ainsi il faut qu'il soit amoureux ou qu'il cherche une amitié échappatoire. Ou du moins pour te proposer du boulot qui sait?
-Du boulot? Sérieux?? Je la regarde mal avant de ricaner.

Certains sentiments ne devraient pas être aussi intenses quand ils ne peuvent être dévoilés car ça fait trop mal. Il est tout le temps dans mes pensées quoique je fasse il est là. On se parle chaque jour sans que je ne puisse lui dire l'essentiel à savoir que mon cœur ne bat que pour lui. Au collège je ne suis plus intéressée et concentrée comme avant. J'enfreins même certaines règles comme utiliser mon smartphone pendant les heures de cours. C'est plus fort que moi, je ne peux me passer de lui. Autrefois Yani a été le centre de mon univers mais maintenant il est mon univers.

Je suis tellement ailleurs ces derniers temps que j'ai oublié si aujourd'hui on allait remettre le carnet du deuxième trimestre. C'est lorsque ma mère a franchi le pas de la porte de ma chambre avec une grande colère pour m'envoyer le carnet dans le visage que je me suis souvenu de ce petit détail.

-Maman...??
-Tu veux bien m'expliquer ce merdier!! Vocifère ma mère.

J'ai ouvert le bulletin et ce que j'ai vu à l'intérieur m'a choqué. De toute ma vie je ne suis jamais tombé aussi bas dans mes notes. Avoir trois(3) comme moyenne en deuxième trimestre chez les pères salésiens est juste pas possible quoi. Je suis une bonne élève, je l'ai toujours été jusqu'à ce moment. La honte! Mais qu'est-ce qui m'arrive nom d'un chien?! Sur le fait je me suis mise à penser aux jours des examens et j'ai fini par me rendre compte que durant cette semaine là je n'avais rien d'autre en tête à part Yani et là encore c'est lui que je sens monter dans mon esprit, je me fiche déjà de mon résultat.

-C'est bon m'man, ce n'est pas comme si j'avais raté l'année.
-Quoi??? Tu t'entends parler?! Depuis quand tu étais négligeante? C'est une nouvelle façon de me faire chier ou quoi?
-T'es pas obliger de hurler. Je réplique en bouchant mes oreilles.
-C'est qui ce garçon qui te mène à la perdition? M'interroge-t-elle.
-Qu..qu..quoi?! Dis-je étonnée.
-Tu n'es qu'une espiègle! Tu ne vaux pas mieux que ces filles que tu disais avoir détester. Tu penses que j'étais assez stupide pour ne pas remarquer que tu avais enmener quelqu'un à la maison le soir du quatorze(14) février. J'ai vu quelques pétales sur la cour ainsi que les deux(2) verres que t'as balancé dans le jardin espèce de malpropre. C'est Grégoire qui a raison je t'ai beaucoup trop gâtée mais tu sais quoi?? C'est fini tout ça maintenant. Tu risques de regretter d'avoir été ma fille.
-Je le regrette déjà crois moi... Dis-je entre mes sanglots

Je me sens hyper mal. Je suis blessée, frustrée et perdue en plus. Elle a toujours été ainsi ma mère. Quand elle est énervée elle ne contrôle plus ces mots le pire c'est qu'après elle ne montre aucun signe de regret. J'ai passé mes dix-sept(17) ans à subir les insultes de ma mère sans réagir mais là, le nom de Grégoire qui a été mentionné m'a mis hors de moi. J'ai tenu tête à ses propos désagréables jusqu'à ce qu'elle me giffle et que je finisse chez mon oncle Dimitry. Il n'avait pas a se mêler de ma relation avec ma mère en mon absence en plus, non... c'est mort!

Je n'arrivais pas à me calmer, Valy m'a proposé de contacter Yani il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour que je me mets à sourire et à lui raconter ce qui venait de se passer dans un atmosphère serein. Il a su pour mes notes en chute libre sans pour autant connaître la raison qui a causé cela. C'est alors qu'il m'a obligé d'accepter son aide. Ainsi le marché est qu'il me donne un coup de main avec mes notes et moi je tiens à ce qu'il soit toujours de bonne humeur chose qui serait possible que lorsqu'il me voit selon ses dires. Ce n'est pas comme si ce marché ne m'arrangeait pas donc j'ai donné mon accord dans très peu de temps. Je sais que ma mère n'a pas bien réagi mais je sais aussi qu'il est dans mon devoir de contribuer à son bonheur et pour cela je dois faire un effort vis-à-vis de Grégoire.

Juste deux jours après la remise des carnets, on est a quelques minutes de la fin des cours. Depuis la dispute avec ma mère je fais comme je peux pour me tenir aussi éloigner de son champ de vision raison pour laquelle que je laisse les autres rentrer avec ma mère et moi je reste deux heures de plus à l'école pour rentrer avec mon oncle Dimitry. À peine le son de la cloche retentit dans tout l'établissement mon téléphone se met à vibrer, je vérifie et c'est un appel de Yani. Toute excitée je me suis dépêché de m'éloigner du bruit des élèves pour répondre mais l'appel a été coupé le temps que je décroche. J'ai attendu un petit peu pour qu'il puisse me rappeler à nouveau mais il a préféré m'envoyer un texto.

📩Je t'attends dehors, on a moins de deux heures pour bosser donc fais vite!
📨Qu'est-ce que c'est que ce délire?!!!

Cette histoire est d'une saugrenuité pas possible enfin... Je suis choquée et flattée en même temps. Je sors de la classe et je tombe sur son Audi noir garer sur la cour. Ô Dieu fait qu'il ne descend pas... Je suis amoureuse d'un star cependant j'abhorre la vie de célébrité, que tout le monde sache ce qu'il y a entre lui et moi m'aurait fait beaucoup de mal. Je lui ai envoyé plusieurs textos en une minute pour le supplier de rester là où il est le temps que je récupère mes affaires et par la suite attendre le départ de ma mère avec Valy et ses frères. Une fois que c'est fait j'ai marché jusqu'à sa bagnole avec des vitres teintées et y prendre place dans celle-ci juste après qu'il m'ait ouvert la portière depuis son siège. Une fois à l'intérieur je me sens gênée je ne sais pas si je devrais lui faire la bise où lui dire "coucou"... Je ne sais pas comment me comporter avec lui c'est pas comme si j'avais l'habitude d'avoir des amis célèbres. Pendant que je réfléchissais à tout ça je reçois ses lèvres sur mes joues. Chose qu'il a fait tout aussi naturel que dire bonjour mais qui m'a quand-même fait frissonner. Il met le moteur en marche et s'apprête à quitter le bahut.

-On ne devrait pas travailler? Je l'interroge.
-Oui, mais pas à l'école! Me répond-il enthousiaste.

Il a commencé à me questionner sur les matières qui me paraissaient difficiles et je lui ai fait comprendre que je n'ai pas de difficultés ce n'est qu'une question de concentration. Pour ne pas me faire griller j'ai dévié la conversation et commencer à parler de Grégoire et ma mère.

-Yani qu'est-ce que tu fais?? Ai-je crié quand j'ai vu qu'il roulait sur la route de kenskoff.
-Ça sonne bien, tu devrais le faire plus souvent. Se moque-t-il.
-Mais de quoi tu parles? On ne peut pas aller chez moi voyons c'est absurde.
-Arrête de crier on ne va pas chez toi aujourd'hui. Toujours avec son fameux sourire au coin des lèvres qui me laisse sans voix.

Dans quelques minutes nous voilà devant une bibliothèque qui se situe à Thomassin. Je ne savais pas qu'il fréquentait ce genre d'endroit. Il place la capuche de son hood sur sa tête pis il met de grandes lunettes de soleil. La tête qu'il a après ce déguisement m'a arraché un fou de rire pour sa part il m'a tiré sa langue avant de sortir et venir me récupérer de l'autre côté. On s'est installé et je sors mes documents scolaires à tour de rôle sous sa demande. Je n'aurais jamais imaginé Yani dans la peau d'un tel personnage. Le mec est grave concentré dans son rôle de prof et le plus incroyable c'est que je suis arrivé à me concentrer sur ce qu'il explique. Honnêtement je pensais que son offre pour m'aider n'était qu'une couverture et qu'on allait pas vraiment bosser mais là je suis bluffé. J'y suis même pas encore au milieu de mon devoir de philosophie, son téléphone se met à vibrer. Apparemment c'est un rappel qui nous indique que nous devrions partir maintenant si on voudrait être à l'heure à l'école pour que mon oncle puisse me récupérer. Sans plus tarder nous nous remettons en route mais celle-ci est bloquée alors qu'il ne nous reste pas plus de dix minutes pour pas qu'on remarque mon absence. Il m'a demandé de m'accrocher, allume la sirène de sa caisse et se met à rouler de l'autre côté de la route qui n'est pas tout le temps dégagé. Je ressens une grande peur je n'arrête pas de crier son nom à son sourire j'en déduit que ça l'amuse. Après cette promenade mouvementée nous sommes enfin arrivé au collège, super mon oncle n'est pas encore là. Je prends mes affaires je lui ai remercié le plus sincèrement que possible c'est là qu'il m'a lancé ce regard que j'ai tout de suite compris. Sitôt je n'ai plus envie de le laisser, tout devient sensé dans ma tête. Il ne cherche pas à une amitié échappatoire encore moins une employée comme Valy le pensait. Yani Martelly est amoureux de moi pas au point que je l'aime moi mais c'est déjà ça et je compte m'accrocher à cette idée aussi longtemps que je vivrai. J'avais prévu de parodié son geste de tout à l'heure à savoir embrasser ses joues mais le coup d'émotions m'as poussé à lui prendre dans mes bras et là le monde autour de nous n'existe plus il ne reste que lui qui est moi et moi qui est lui pis l'amour...



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