Il s'est enfin décidé de me rejoindre dans la salle à vivre après s'être enfermé dans la chambre pendant plus de trois jours toujours avec cet air de chien battu. Le mec est au bout de sa vie, il ne va pas bien sa souffrance est devenue incontrôlable. Mon Yani transpire le désarroi je ne vois pas comment il pourrait aller pire que ça. La tête entre les genoux alors qu'il est assit au bout du sofa, vêtu d'une monochromie noire c'est comme si il faisait tout pour être invisible et aveugle. J'ai essayé de lui parler à plusieurs reprises mais tout ce que j'ai réussi à faire c'est rester avec la bouche entre-ouverte et cette boule à la gorge qui m'empêche de piper mots à force de retenir mes larmes. Il s'agit de l'homme que j'aime putain! Le seul sur qui je peux compter aujourd'hui, je ne peux me permettre de mettre sa fortune en danger encore moins sa vie. Depuis que ce salaud m'est parlé je ne suis plus là même et ça a beaucoup influencé l'état de Yani dans le mauvais sens. Oh mon Dieu... il vient de lever les yeux dans ma direction, son regard pommé sur son visage attristé a transpercé mon cœur comme une lame maudite sortie tout droit de l'enfer ça a secoué la sensibilité et mon obsession pour son bien-être. C'est à ce moment que j'ai su que je devais faire quelque chose pour me débarrasser une bonne fois pour toutes de cette épée de Damoclès sans faire du mal à la raison pour laquelle je combats encore la vie.
Avec hésitation je me suis approché de lui et lui serrer fort contre moi malgré lui avant de me diriger vers la salle de bain pour me camoufler comme je peux avec ce que j'avais à la maison pis j'aille récupérer un truc fondamental dans la cuisine. Le temps que je fasse tout ça il s'était endormi donc j'ai du lui laissé un petit mot l'informant que nous étions à court d'eau donc je suis sorti pour gérer ça. Étant enfant on m'a appris que le mal ne devrait pas être une réplique de lui même à travers mes actes, dans une vie avant ou après peut-être mais pas aujourd'hui. Après ce ne sont que des conseils donnés par ceux qui ont vécu avant nous sur leurs propres expériences dans le passé qui n'ont rien à voir avec la réalité de nos jours.
Il est presque vingt-et-une(21) heures. Je stresse je ne sais pas quoi faire d'autre que d'harceler son téléphone qu'il ne décroche pas, je désespère carrément. Au bord du craque il répond enfin, vite fait je lui laisse entendre que je suis sur le point de lui rendre visite et mieux vaut pas que maman se réveille. Consciente de mes intentions pour les minutes à venir je me gare à mi-chemin, une fois devant la barrière il me fait renter en douce comme on l'avait convenu au téléphone tout à l'heure. Sans qu'il n'est à m'inviter je lui ai conduit dans le garage. Mon cœur bat la chamade, je transpire comme une bête sauvage affamée et je meus de pas incertains à force d'être affreusement anxieuse.
-Tu t'es enfin décidé petite rebelle? M'a-t-il dit avec son air écœurant.
-Je ne vais rien te donner espèce de rustre!!
-Si, tu vas le faire et ceci maintenant sinon pourquoi tu m'aurais déconnecté de ta mère à une heure pareille et m'invite à venir ici?Je ne dis plus rien je me contente de lui tourner le dos pour pas qu'il voit quand je sors le petit couteau de mon jean noir. Maintenant je sanglote, j'ai jamais été aussi nerveuse. Une partie de moi me supplie de renoncer à cette envie maléfique mais il y en a une autre qui n'arrête pas de repasser sans arrêt l'image de Yani tout à l'heure dans ma tête. Alors que tout ça trote dans mes pensées il a crié mon nom ce qui m'a fait sursauter et réagir en venant lui planter la lame dans son abdomen. Sitôt j'ai envie de renarder, une bouffée de chaleur me parcourt tout le corps j'ai une impression bizarre, je me sens comme si mon esprit était dans l'enveloppe corporelle d'un autre. Non! Ce n'est pas moi ça. En voyant son sang coulé j'ai pensé à m'arrêter mais il a fallu qu'il se met à pleurnicher en se laissant tombé sur le sol. Aussi bizarre que ça puisse paraître ce geste a augmenté mon envie de lui faire la peau car je me suis dit il est peut-être en train de vivre ce que Yani et moi avons pu vivre depuis son chantage à cause de lui. Avec toute ma douleur, mon angoisse j'ai répété mes mouvements une troisième fois, une quatrième, encore et encore... sans oublier de mettre ma main sur sa bouche. Son liquide vital jaillisse comme une fontaine, il y en a des éclaboussures partout même sur mon visage. Je me reconnais plus, je me dégoûte, il me dégoûte tout ça me dégoûte. Il respire à peine, un dernier coup pourrait l'achever mais le courage me fuit. Sans insister je me retire de ma victime, je récupère son portable pis je me barre à toute vitesse.
À peine monter dans la caisse, depuis le smartphone de Grégoire j'envoie un texto à Valy lui disant:
📨Dis à ton père de rejoindre Camilla tout de suite, elle dort dans la chambre moi je suis dans le garage, on m'a attaqué je suis blessé. Dépêchez-vous de venir me secourir, je risque de mourir.
Sans tarder elle sonne le portable de ma victime, je décroche et je ne dis rien. Je pouvais entendre mon oncle crier le nom de mon maître chanteur au bout du fil avant que je raccroche et éteins l'appareil. Toute bouleversée je conduis jusqu'à la cahute, me voilà devant la porte je sors mes clés mais ma main tremblante m'empêche d'ouvrir cette dernière. Après plusieurs tentatives j'ai fini par y arriver enfin, Yani dort encore c'est parfait j'en profite pour me débarrasser du mot que je l'avais laissé comme ça il ne se doutera pas que j'avais sorti. Je cours vers la salle de bain et je m'enferme à clé, je me débarrasse vite de mes vêtements tâchés de sang avant de me figer sous l'eau froide. Je me suis bien lavé de la tête au pied pis j'enfile un peignoir, c'est ainsi que je sors à l'extérieur pour brûler les habits ensanglantés dans une casserole et enterrer le couteau après l'avoir bien nettoyé. Je retourne à la maisonnette je me suis à nouveau douché car je me sens hyper dégueulasse j'ai beau frotté ma peau jusqu'à l'irriter mais cette impression d'être sale reste tâcher là dans mon esprit, je me demande bien combien de temps ça va devoir durer.

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PAYÉ
FanfictionCertaines choses sont insignifiantes à l'humanité d'autres lui sont indispensables, ainsi va la vie! Parmi toutes les choses qui fassent tourner le monde on y trouve l'amour, espiègle sentiment qui peut se montrer très persuasif. Il surgit entre qui...