Chapitre XXIII

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-Kleinth c'est quoi ça?! Crie Camilla alors que Kleinth était encore collé à moi.
-Je te connais toi... Ajoute-t-elle lorsque je me suis retourné. Oh mon Dieu! Les yeux écarquillés elle s'est reculé de deux pas. Ce n'est pas toi, Yani c'est ça??? Tu...t..t.. tu fais quoi chez moi? C'est une blague?!
-Maman! Calme toi s'il-te-plaît... Je l'ai invité c'est mon ami.
-Ferme là dévergondée! C'est comme ça tu occupes ton temps?! Mener tes sales affaires dans mon dos?! Tu ne peux t'empêcher de me faire chier Kleinth!??

Et là elle ne dit plus rien, ses mains se misent à trembler et ses yeux ne quittent plus ceux de sa mère qui ne s'est pas pas arrêté je crois qu'elle a même oublié si j'étais dans la même pièce qu'elles et que je pouvais entendre toutes les clameurs qu'elle est en train d'infliger à sa fille. Je devais faire quelques choses j'en pouvais plus supporter cette situation. Camilla s'étant rapproché de Kleinth pour la gifler mais moi j'ai interrompu son geste en tirant sur le bras de la fille que j'aime. Camilla vexée s'est mise à crier et a voulu retanter mais moi j'ai à nouveau defendu ma protégée. Ensemble, elle et moi nous avons laissé la maison en courant, j'ai roulé jusqu'à ma planque et durant ce long trajet aucun de nous n'a placé de mots. J'éteins le moteur de ma caisse et c'est à ce moment là qu'elle a craqué c'est con mais au lieu d'essayer de la réconforter j'ai sorti de la voiture et je l'ai laissé toute seule à pleurer comme une madeleine. Je ne suis pas insensible c'est juste que je n'ai pas la force de la regarder pendant qu'elle est en pleure, ça me brise le cœur et me donne trop envie d'avouer ce que je ressens pour elle. Après une éternité résumée en quelques minutes je suis retourné dans la voiture, Dieu merci elle avait fini de verser de larme mais sa tronche montre qu'elle pleure toujours à l'intérieur.

-Viens, je vais te montrer quelques chose.

Sans se faire prier elle m'a suivi jusque dans la cahute, à dix-huit(18) heures Kleinth porte encore l'uniforme du CODOSA. D'un signe de la main je lui ai demandé de s'asseoir sur une banquette pendant ce temps j'aille récupérer un pull pour la lui donner. Sans se gêner elle s'est changé devant moi, wow... Comment ne pas mater ses seins juste parfaits sous ce soutien gorge rose qui les recouvre à peine? J'ai honte de moi d'avoir une attitude pareille dans un moment comme celui-ci mais c'est plus fort que moi.

-Pourquoi? Kleinth me questionne.
-Quoi? Dis-je perplexe.
-Qu'est ce qu'il y a entre nous Yani? Pourquoi on est comme on est?
-Euhh...C'est une sorte de transfert où quoi? On était pas censé parler de ta mère? D'ailleurs qu'est-ce que tu comptes faire de tout ça ?

Je voyais très bien où est-ce qu'elle voulait en venir mais ce n'était vraiment pas le moment, je ne pouvais pas la regarder en face et mentir à ce sujet. Donc j'essaie comme je peux pour l'étouffer. Le regard vide elle ne dit plus rien se contente juste de se lever et aller admirer l'extérieur depuis la petite fenêtre. Mirer son dos recouvert de mon pull qui fasse ressortir son côté fragile m'a tout à coup insité à vouloir me confier à elle.

-Tu savais que la musique est la chose la plus importante de ma vie? Je ris bêtement. Bien-sûr, tu le sais, je suis ton artiste préféré après tout. Enfin bref... Tu veux que je te dises?? Quoi que tu puisses ressentir en ce moment comme étant une douleur sache que tu es à l'endroit parfait pour te soulager cette maisonnette peut te sauver comme elle l'a fait avec moi. Quand je suis au plus bas, je viens ici me défouler comme je peux ensuite me retrouver après et repartir chargé de bonne humeur. Tu t'es déjà imaginé être à un endroit où personne ne connait ton histoire, c'est comme une sorte de deuxième chance que la vie t'en a offert pour être toi même et corriger certaines erreurs. Je soupire en baissant le regard.Quand est-il de celles des autres à ton égard?

Et là je me surprends à raconter toute mon histoire a Kleinth, je lui ai décrit mes douleurs d'une façon que je n'ai jamais fait avant, en faisant cela je constate à quel point je suis malheureux et ça a saccagé mon âme, mon égo...

-Je suis désolé... Dis-je en me levant et me diriger vers l'autre fenêtre. Je devrais t'apporter du réconfort mais au lieu de ça je me suis laissé emporter et je t'ai parlé de tout ces trucs importuns.

Plus un mot, c'est le silence total...

PAYÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant