Chapitre XXXIII

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- Allô...
- Bonsoir Kleinth, comment tu vas?
- Bonsoir Grégoire... Je vais bien, toi? Maman a un souci???
- Non non! T'en fais pas tout va bien je voulais juste prendre de tes nouvelles. Sinon comment va ton copain?
- ohw... C'est vraiment gentil de ta part, merci ça me touche. Il essaie comme il peut pour aller mieux.
- Sois patiente tout ira mieux. J'aimerais te parler d'un truc en présence de ta mère tu penses que tu pourras faire un petit saut à la maison un de ces jours?!
- Quel genre de truc?
- C'est une surprise, je peux compter sur ta présence?
- Je verrai ce que je pourrai faire. Maman pense quoi de ça?
- Kleinth ??
- Ok, bon...je dois te laisser maintenant.
- D'accord, porte toi bien.

Sitôt que je raccroche je reçois un texto de Valintina. Ils ont fait un rêve où quoi... Depuis que je suis partie aucun d'entre eux n'a cherché à me parler quoique j'ai essayé de rentrer en contact avec eux. Ils avaient décidé de m'ignorer jusqu'à aujourd'hui. J'ouvre le message en question et je vois qu'elle m'annonce que les résultats seront disponibles à l'école ce matin. Ça m'a secoué, j'avais pas prévu de recevoir cette sentence maintenant avec Yani dans cet état.

📨Je suis un peu débordée aujourd'hui tu veux bien prendre le mien?
📩Mhh...ok.

Durant ma cohabitation forcée dans le plan il est convenu d'emmener Yani promener le plus de jours que possible, aujourd'hui je fais tout ce que j'avais à faire très rapidement histoire de gagner beaucoup plus de temps pour ça vue que hier on a pas pu y aller. Alors que je m'apprêtais à quitter notre demeure mon téléphone s'est mis à sonner je lui ai fait signe d'attendre avant de décrocher.

- Allô...
- Kleinth, tu devrais venir tout de suite à la maison.
- Pourquoi?! Qu'est-ce qui se passe Valy?
- Ta mère t'attends...(Elle raccroche)

Du regard Yani m'interroge avant que je lui ai fait une résumé de la situation, malgré lui il m'a proposé de m'accompagner je lui ai demandé s'il était sûr il m'a fait comprendre qu'il l'était donc ainsi nous sommes tous deux partis direction de mon ancien chez moi. Depuis de l'autre côté de la barrière je pouvais entendre les clameurs de maman, à ce moment dans ma tête je me suis dit que c'est peut-être Grégoire qui a merdé, c'est dommage car on s'entendait bien je l'aimais même. Je rentre enfin dans la maison ça m'a fait un drôle d'effet vu que je suis partie un bon bout de temps, dans la grande pièce il y a Valy au bord des larmes, Grégoire avec le visage entre ses mains et au fond ma mère qui me dévore de son regard meurtrier. Mais qu'est-ce qui se passe enfin?!

-Tu n'as pas eu ton bac Kleinth... Murmure Valy.

Et là, mon monde s'écroule. Je ne sens plus le sol sous mes pieds, je suffoque... Je ressasse mon parcours scolaire dans ma tête, mes objectifs, mes rêves, mes plans, mes règles.... Je les vois tous écoulés comme un grand navire épave et ça me fait mal, hyper mal. Le genre d'échec que jamais on a osé envisagé dans notre vie qui tout d'un coup nous tombe dessus, comment peut-on l'encaisser?! C'est juste horrible ce qui m'arrive là.

-En fait...t'es ajournée, il te reste encore une chance, la dernière. Me dit Grégoire.
-Valentina?? T'aurais pu commencer par voyons. Vocifère Yani.
-Je sais...je voulais juste que Kleinth sache exactement ce qui l'attend si elle loupe cette dernière opportunité.

Yani roule les yeux avant de toiser ma cousine d'un œil dégoûtant pendant que moi je me laisse glisser sur le sofa. Toujours sur le choc je n'arrive pas à placer de mots, visiblement je ne pleure pas mais mon intérieur est anéanti. Sous le regard étonné de tous ma mère est venue s'installer près de moi et m'enlacer, je ne m'attendais pas du tout à ça et bizarrement je me sens sous le coup libérer d'un poids. Sentir sa chaleur sur ma peau frêle m'a fait prendre conscience à quel point elle m'a manqué et que j'avais besoin d'elle, toute cette énergie provenant de sa sensibilité maternelle a falli me faire craquer. Les autres en nous voyant ainsi ont laisser la salle pour nous donner plus d'intimité.

- Tu vas te ressaisir et avoir ce putain de bac ma fille.
- J'en ai grave l'intention m'man.
- Donc... vous vous aimez pour de vrai?
- Oui... Ai-je lâché dans un soupir.On s'aime maman, pour de vrai...

J'explique tout à ma mère à commencer par quand Yani n'a été que mon artiste préféré après la soirée, les mails, les rencontres notre premier baiser, sa dépression, la cause de cette dernière, la cahute et pour finir j'ai essayé de justifier  l'amour obsessionnel que je lui porte. Maman s'est montré très réceptive et compréhensible elle m'a même conseillé un médecin pour Yani avant que je lui ai fait comprendre qu'il ne peut pas faire ce genre de chose par peur que ses parents aient de ses nouvelles. Faut dire que mon petit ami est très rancunier. Je devrais repasser les examens dans une semaine, elle m'a proposé de venir chaque jour à la maison pour qu'elle puisse m'aider étant donné qu'elle ne va plus au bureau depuis sa grossesse. Je lui ai promis de venir chaque jour, accompagné de Yani s'il le faut car dépendamment de son état je ne pourrai pas le laisser seul. Alors que je suis là à papoter avec la mamounette Yani lui, est en train de faire une malaise dehors dans la cour. Grégoire tout essoufflé est venu m'avertir, sans posé de question je cours secourir mon amoureux. Il transpire et respire mal, son visage est devenu très pâle et il grimace.

-Bébé?? Qu'est-ce qui t'arrive? Tu as des douleurs??
Il me supplie du regard en pressant son torse.
-Essaie de te calmer mon cœur, je suis là. Respire.

Je réclame un verre d'eau vite fait Valy l'apporte, je l'aide à l'avaler avant de s'assoir. Je caresse ses cheveux pis j'embrasse son front, ses joues. C'est une crise d'angoisse, il a du se sentir délaissé à cause de mon approche avec ma mère. Mon Dieu comment est-ce que j'ai pu négliger ça?! Dans moins d'une demi-heure il s'en est rétabli, Dieu merci!

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