Chapitre XXXII

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Les jours passent tout change autour de nous sauf l'état de Yani, c'est frustrant mais je n'abandonne pas pour autant. Ce qui m'embête le plus c'est que je dois en plus supporter les mauvais commentaires de ma famille sur ma relation avec Yani qui ont fini par en être au parfum. Je ne sais pas quelles autres langues que je devrais utiliser pour les faire comprendre que je l'aime et que je l'ai choisi de tout cœur. Certains d'entre eux me disent que je cours après son argent d'autres disent qu'il se sert de moi il y en a même qui me balance en pleine tronche que je ne le mérite pas, je ne suis pas à sa hauteur comparé à sa fortune et son statut. À ma grande surprise Grégoire me défend toujours et ce petit détail a provoqué une amélioration dans nos rapports ce qui plait bien à maman.

D'habitude je me lève à sept(7) heures je me prépare je salue les autres et je pars retrouver Yani, je passe la journée entière avec lui et je rentre à vingt(20) heures. Ce matin là mon téléphone se mit à vibrer je me débats et je décroche, c'est Sarah et il est cinq(5) heures. Mon cœur se serre sur le fait, je sens mes membres s'affaiblir.

-Sarah, il va bien?!
-Tu ferais mieux de venir...
-Qu'est-ce qui se passe?! Tu m'inquiète.

Plus rien, ça a coupé. J'ai essayé plus de deux fois mais c'est mort on dirait que le portable est éteint. Sans prendre le temps d'effectuer ma routine matinale je sors de la maison après avoir récupéré la clé de la voiture de maman qui m'est suivi accompagné de Grégoire ils n'arrêtent pas de me questionner et je ne peux pas les répondre car je suis submergée de pleins de ressentiments qui me bloquent la parole. Il faisait encore sombre je me préoccupe guère de ce petit détail à peine monter je démarre la caisse pis je m'en vais sous les hurlements de la maternelle.  À cette heure là il n'y a pas d'embouteillage sur la route donc je ne me retiens pas d'accélérer jusqu'à ce que j'arrive à destination. Oh mon Dieu... La cahute est dans un tel état comme si elle était victime du séisme du douze(12) Janvier deux mille dix(2010) qui avait ravagé le pays. Mon cœur se déchire en le voyant. Il est là assit dans un coin avec la tête penchée en avant sur ses genoux pliés au niveau du torse qu'il enlace de ses mains sur le sol froid avec seulement un boxer sur lui, il sanglote et il saigne à plusieurs endroits de son corps, je suppose qu'il a du se blesser par tout ces morceaux de verres.

-Yani... Je cours l'entourer, je le serre fort je l'étouffe même. Sarah!! Viens m'aider.

Elle arrive en courant et me demande les instructions depuis son regard. Je lui ai fait comprendre qu'il fallait le doucher, elle m'a aidé à le conduire dans la salle de bain pis elle s'en va. Je rentre dans la douche avec lui je fais couler l'eau en optant pour la froide. J'enlève son sous-vêtement, j'aurais tellement aimé saluer Yani Jr comme il se doit mais le moment n'est pas idéal pour. Sur son beau visage coule un mélange d'eau et de larme je caresse celui-ci il ouvre enfin les yeux, revoir ses iris noirs m'est comme la lueur au fond du trou. Il matte mon corps et bizarrement il s'est laissé échapper un p'tit sourire au coin de la bouche. Il est tellement mignon, il ne devrait pas avoir à souffrir autant. Je dépose mes lèvres sur les siennes avec toute ma tendresse mon amour et mon admiration. La douche terminée je lui ai séché et habillé avec des vêtements chauds pour pas que mon bébé attrape froid. Vite fait je fais le lit qui était saccagé pis je lui ai aidé à s'installer, j'embrasse son front avant d'aller lui préparer un thé à la cannelle.

-Je ne veux pas que tu t'en ailles... A-t-il dit d'une voix faible lorsqu'il me voit arriver avec la tasse de thé.

Ne voulant pas l'épuiser d'avantage je ne répond pas je caresse juste ses cheveux et je l'aide à ingurgiter le liquide avant de placer sa tête sur mes cuisses et que je lui fasse des caresses dans le dos jusqu'à ce qu'il s'endorme. Sarah est revenu, ensemble on a arrangé le bazar c'est durant ce temps de ménage qu'elle m'a expliqué ce qui s'est réellement passé. Apparemment elle était resté dormir avec lui comme je l'avais demandé, vers les quatre(4) heures il s'est réveillé en criant «maman» quand Sarah a tenté d'aller l'aider il m'a réclamé. Au moment même que Sarah lui a dit que je n'étais pas là que j'étais rentré il a commencé a briser ce qui se trouvait autour de lui dans une grande rage. Vu qu'elle n'avait pas réussi à le calmer et que lui n'arrêtait pas de crier mon nom elle m'a appelé. Il a du s'épuiser au bout d'un moment c'est pour cela que je l'avais retrouvé ainsi. Ça devient trop dangereux, il faut que j'arrive à y mettre un terme à sa souffrance, en y réfléchissant bien je crois savoir exactement ce qu'il lui faut et je vais de ce fait l'exécuter. Je supplie Sarah de rester près de lui car je dois m'absenter pour un moment. Je me dépêche d'aller chez moi car je ne voulais pas prendre le risque qu'il se réveil et constate que je ne suis pas là. À la hâte j'ai convoqué toute la famille, Dieu merci ils sont tous là même Hallan et Price.

-Désolé de vous avoir interrompu en pleine journée, bon bah...peu importe la façon que je pouvais utiliser pour vous en parler on en viendra à la même conclusion donc je vous le dit tout de suite sans détour. Yani va très mal, il a besoin de moi donc je vais aller chez lui pendant un certain temps jusqu'à ce qu'il récupère.
-Mais ce n'est pas ce que tu fais déjà tous les jours? Dit tatie Jane.
-Vous ne saisissez pas trop le truc on dirait... Elle demande à aller vivre chez son mec comme un couple marié. Ironise Valentina. Tu ne perds pas de temps cousine, je vois que t'as misé sur le bon.
-Ouais, il est le bon et tu perds ton temps si tu l'attend celui-. Tu n'auras pas cette reste cette fois. Pis je ne demande pas j'annonce!
-Wow wow wow... Calmez-vous les filles. Intervient Grégoire. Valintina laisse ta cousine terminé.
-J'avais terminé...
-Kleinth? D'où sors tu une chose pareille? On ne t'avait pas élevé ainsi voyons, sont passés tes idéals? Tes principes?
-Yani a besoin de moi tata Jane, c'est l'homme que j'aime, t'aurais fait pareil pour tonton.
-Non, pas dans cette condition .
-Ben avec tout mon respect permets moi de te dire que ce n'est pas de l'amour. Si tu en as à suivre des règles, des conditions, ton cœur n'est pas assez remplie.
-Aucune femme ne résiste à la sensibilité provenant d'une douleur chez un homme. Interviens enfin maman. Ce genre de sentiment nous tombe dessus comme une maladie contagieuse, t'es pas amoureuse de lui, t'es juste attiré par son mal-être. Une sorte de fantasme. Cette relation amoureuse n'est pas réelle, une vulgaire illusion, voilà ce qu'elle est!

Je ne voulais pas de tout ça mais c'est arrivé, je me suis disputé avec tout le monde surtout avec maman mais en fin de compte j'ai fini par atteindre mon objectif, je suis partie vivre avec Yani sans l'accord des autres excepté celui de Grégoire.

PAYÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant