PAYÉ

Chapitre XL

Point de vue de Kleinth:

Ce matin, je prends mon courage à deux mains et j'aille voir ma mère à la maison car mon avocat, Me Terence m'a dit que le témoignage de maman en ma faveur me serait vital. 

-Appellez moi criminelle, délinquante, psychopathe... Comme vous voulez je m'en fous de toutes façons mais surtout n'oublie pas d'ajouter amoureuse derrière. C'est hyper important pour moi vu que c'est la seule chose qui peut justifier mon acte. Je n'avais pas à en arriver jusque là si il n'avait pas voulu toucher à mon homme. Littéralement, je ne peux pas vivre sans lui, il ne peut pas avoir de Kleinth sans Yani et ce n'est un secret pour personne. Je vous ai toujours dit que j'en ferais n'importe quoi pour lui, la seule chose que je regrette aujourd'hui c'est la déception que je vois sur vos visages et la douleur de maman mais franchement si il le fallait je recommencerais juste pour le bonheur de l'homme que j'aime.

- Franchement... tu t'entends parler Kleinth? Bon sang...je ne te reconnais plus. T'as voulu faire de ton petit frère un orphelin avant même qu'il ait pu voir le jour?? Tu n'as pas penser à lui le pauvre? Tu as falli tué mon mari, le père de mon bébé Kleinth.
- Ton futur bébé! Je la corrige. Maman c'est moi ta fille!
-Une fille qui a voulu tué mon homme.
-Parcequ'il a voulu faire du mal au mien m'man. Donc tu vas vraiment prendre partie pour ce connard?? Tu veux vraiment faire ça?!!
-C'est le père de mon enfant...
-Arrête de dire ça maman! Jusqu'à ce que ce petit être puisse sortir de ton ventre je reste ta fille unique tu ne peux pas le choisir et me rejeter moi, ça n'a pas de sens.
-Ah bon?? Tu n'as pas choisi ton mec toi? Si on est là maintenant c'est uniquement à cause de ton choix.
- Ce n'est pas la même chose !merde...Le méchant de l'histoire c'est lui putain! Pis mon choix n'avait rien à voir avec toi. J'ai fait le choix entre Yani et Grégoire!! Tu saisis?!?
-Vas t'en Kleinth je ne veux plus t'entendre!
-Maman...
-Vas t'en je te dis!
-Tu ne peux pas me faire ça...
-Fous le camps merde!!

Sous les clameurs de ma mère je laisse la maison dans une démarche délaissée et en sanglots. Lorsque je suis arrivée devant l'entrée je m'affole sur le sol comme une folle je me suis mise à pleurer comme une madeleine malgré les larmes qui débordaient de mes yeux j'ai pu le voir arriver dans ma direction. Mon ange gardien, mon amoureux, mon âme sœur. Mais qu'est-ce-qu'il fout putain?!

-Bébé qu'est-ce que tu fais? Tu risques de te faire remarquer, retourne dans ta caisse s'il te plaît.

Sans accorder la moindre importance à mes mots et aux passants, il met fin à ses pas que lorsqu'il m'ait pris dans dans ses bras et me serrer tellement fort que j'en ai l'impression d'étouffer quoique ce geste puisse m'apaiser à un point qui m'épate. Juste quelques secondes écoulées avant qu'il me relâche et qu'on aille nous installer dans sa voiture là où je le raconte le drame qui vient de se passer. À la fin de mon énoncé il s'est contenté de me dire de ne pas m'en faire car tout allait rentrer d'en l'ordre. Il avait l'air très sûr de lui je ne sais pas pourquoi, j'ai juste choisi de lui faire confiance.

Il ne manque pas plus de deux(2) jours pour que je me présente au tribunal, je stresse, je dors pas. Je suis pas bien. Yani lui, à l'air serein je me suis dit que c'est forcément le retour de sa sœur dans sa vie qui lui apporte cette sérénité vu que ses deux là sont tout le temps ensemble. Je ne me sens pas délaisser par ça car il me comble toujours c'est juste que maintenant je dois le partager avec sa famille ce qui est tout à fait normal et correct. Sarah est venue m'inviter à aller prendre de l'air je suppose qu'elle a perçu mon mal être, je m'apprêtais à l' lorsque tout à coup j'entends les cris de joie de Yani et sa sœur sortant depuis la cahute.

-Non mais ça va pas là?!! Vocifère Sarah qui fut surprise par le bruit soudain.
-Bébé ça y est, on l'a eu ce trouduc! Jubile Yani en s'approchant de moi. Il a retiré sa plainte, tu es libre, on est libre mon cœur!
-Quoi?! Mais comment ça?! Qu'est-ce qui s'est passé?!
-Ouvre les yeux Kleinth... Tu fais partie des élites. Me répond Sarah.
-Je t'emmerde Sarah... Réplique Yani.

Je m'en moque des moyens moi lorsque la fin peut faire le bonheur de l'homme que j'aime. Je ne risques plus là tôle, je peux maintenant dormir en paix et vivre ma vie en toute liberté auprès de mon talentueux chanteur incroyablement sexy. Dans les bras de mon chum j'aille célébrer cette victoire tout en lui couvrant de baisers. Quoi dire?? Je l'aime... Je suis dingue de lui!

Après avoir fait l'amour on est resté couché avec les yeux dans les yeux, je sens qu'il a envie de crier de faire des folies, des trucs drôles digne de lui histoire de continuer la célébration mais il se retient. De ses doigts il caresse ma joue et me laisse entendre:

-Et si on partait dès demain matin?!
-Bébé?! Dis-je après avoir pouffé de rire.
-Je suis sérieux... J'aime toujours cet endroit et je crois pas que je cesserai de l'aimer un jour mais je ne peux pas fermer les yeux sur certaines choses.
-Certaines choses comme??
Il lâche un soupir
-Tout ici me rappelle tout ce qu'on a traversé, cette cahute autrefois qui a été mon médoc pour ma paix intérieure m'est aujourd'hui un médicament qui ne fait plus d'effet sur mon organisme. Il se redresse et baisse la tête. Kleinth... Tu as tout changé, tu remplaces tout, tu es tout. Tu m'es devenue indispensable maintenant. 
-Mon bébé... Je lui fais un câlin. Pourquoi partir à la hâte? On est libre maintenant, enfin presque...
-Presque?? Comment ça?
-Ta famille...

Son visage s'est déformé sitôt il a repris son air désintéressé. Je m'en veux d'avoir aborder le sujet je pensais qu'il était prêt mais à ce que je vois il est encore fragile. Mon téléphone sonne, Dieu merci ça a cassé cette ambiance terrible. Merde c'est maman... J'ai juste décroché sans même avoir le temps de placer de mots je reçois déjà ses clameurs en pleine tronche, ses mots l'un beaucoup plus blessant que l'autre. Elle m'accuse d'avoir utiliser mon le statut de mon p'tit ami pour faire pression sur son mari car selon elle c'est ça qui lui a poussé à enlever sa plainte. Avant de raccrocher elle m'a clairement dit que pour elle c'est comme si j'étais morte. Ça me blesse énormément que les choses puissent en arriver là entre maman et moi.

-On a déjà la clé du bercail. Rien ne nous retiens pis faut dire qu'on partirait sur une bonne note. Tu sais quoi?! Partons! Partons tout de suite... Dis-je à Yani.