Chapitre 28

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Quand les rêves sont venus, ce n'est pas Nate qu'elle a tiré encore et encore. Depuis qu'elle s'était réveillée dans l'avion en sécurité dans les bras d'Oliver, elle avait fait tout ce qu'elle ne pouvait pas penser à ce qui s'était passé dans la chambre du motel. Mais quand elle a finalement fermé les yeux pour se reposer, son subconscient s'est fait connaître.

Des images terribles la tourmentaient. Elle était à nouveau sur ce lit à regarder, sauf qu'au lieu de Nate, c'était sa famille et ses amis et chaque fois qu'elle ne s'arrêtait pas, elle leur tirait toujours dessus.

Elle pouvait sentir le poids du pistolet dans sa main, entendre la réplique de la balle sortant de la chambre, sentir le mélange aigu de sang et de poudre à canon dans l'air. Peu importe à quel point elle se battait, elle appuyait toujours sur la détente à chaque fois.

Comme si elle était piégée dans son corps sans aucun contrôle sur ses propres actions, il rejouait, parcourant ses parents à vélo. Toujours sa mère d'abord, les yeux bleus écarquillés, ouverts comme un choc, comme ceux de Nate. Son père avec ses mains tendues comme s'il pouvait en quelque sorte l'arrêter. Ils ne l'ont pas menacée, n'ont pas tenu un couteau au-dessus de son cœur, mais elle a quand même été obligée de regarder pendant qu'elle les tuait.

Ses propres cris résonnaient dans sa tête et elle ne savait pas si elle faisait du bruit. Elle savait qu'elle était dans la chambre du motel, mais tout ce qui était le plus important pour elle était gris et flou, comme si les détails de l'espace n'étaient pas importants. Les images de ses parents se sont estompées pour être remplacées par Digg.

Elle a combattu aussi fort qu'elle le pouvait, secouant la tête, criant « non » jusqu'à ce que sa gorge soit brûlante. C'était trop réel. Une partie éloignée de son esprit savait que cela ne s'était pas passé comme ça, mais rien de tout cela ne semblait faire la différence. Son cœur se tordit, son estomac se retourna alors qu'elle levait les yeux vers Digg. Il était stoïque, seuls ses yeux trahissaient une émotion alors qu'elle le regardait tomber encore et encore.

Lorsque Digg est devenu transparent et ondulé sur les bords, elle savait qui serait le prochain. Un engourdissement s'installa sur elle mais d'une manière ou d'une autre, elle regarda son bras se lever et mettre le pistolet sur Oliver. Il était le seul à parler. Son visage était déchiré par une horrible incrédulité.

-Felicity, pourquoi ? Je te faisais confiance, implora-t-il, ne comprenant pas pourquoi elle lui faisait du mal, je t'aimais ! Ne fais pas ça !

Mais chaque fois qu'elle a tiré, le son du coup de feu a été noyé par son hystérie. Oliver tituba en arrière, les mains serrées contre sa poitrine tandis que du sang coulait sur ses doigts, la bouche béante.

-Tu es une meurtrière !

Son visage scintilla, comme un effet spécial dans un film, se transformant en visage de Nate puis revenant à Oliver.

Elle se réveilla en criant son nom, clignant des yeux furieusement alors qu'elle essayait de voir dans la pièce sombre. Pendant un long moment, elle ne savait pas si elle était réveillée. Elle était de nouveau allongée dans un lit, levant les yeux sur Oliver alors qu'il se penchait sur elle. Elle était certaine que son bras allait se lever et qu'elle allait le regarder mourir de sa propre main une fois de plus.

Sa bouche bougeait, ses yeux intenses et concentrés sur rien d'autre qu'elle et comme un grand aspirateur aspirant, elle sortit des dernières traces de son cauchemar et savait qu'elle était éveillée et dans le lit d'Oliver, et qu'il était très vivant.

-Felicity ! Tu es en sécurité ! Ce n'était qu'un mauvais rêve, a-t-il dit pour ce qu'elle croyait ne pas être la première fois.

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