Mars 2017. Paris.
Charly était aux côtés de Jude, Camille et Adèle, patientant après les garçons. Ils étaient à l'aéroport Charles de Gaulle. Les mecs revenaient du Japon après deux mois sans un retour en France. Elle cherchait parmi la foule de personne qui descendait de l'avion. C'était la première fois qu'elle était loin de Ken, ça avait été dur mais elle avait hâte de le retrouver. Elle entendit le rire caractéristique de Sneazzy qui chambrait visiblement Doums, vu la grosse voix qui râlait et lâcha un gros sourire en traversant la foule.
Les garçons étaient là, avançant doucement, leurs valises en mains. Certains étaient concentrés sur leurs portables, d'autres discutaient mais la plus part avançaient tête baissée, dissimulés.
- K' ! tona la voix de Charly
Ken releva la tête, un grand sourire aux lèvres en encaissant le choc de sa nana contre lui, lâchant sa valise juste à temps pour la rattraper au vol.
- Ma p'tite meuf, soupira-t-il contre ses cheveux.
Il ne releva même pas le rire des mecs dans son dos, ni même les commentaires le traitant de Canard. Charly entoura ses jambes autour de ses hanches alors qu'il resserrait l'étreinte et qu'elle se noyait de son parfum rendu absent pendant quelques semaines.
- Tu m'as manqué, souffla-t-elle en s'éloignant légèrement
- Toi aussi, murmura-t-il avant de l'embrasserSi habituellement, ils n'étaient pas démonstratif, Charly ne fit pas sa timide lorsqu'il approfondit le baiser dans quelque chose d'indécent. Ils s'étaient manqués et ce baiser, Charly en voulait d'autres. Des baisers vibrants, comme ça, plein de promesses et de mots inavoués.
Essoufflée, elle plongea immédiatement son regard assombri dans celui similaire à Ken. Les deux amoureux s'offrant la plus belle des déclarations en silence, sous le regard légèrement perturbés des autres. C'était réellement la première fois qu'ils étaient aussi intenses en leurs présences. Des discussions silencieuses, ils en avaient eu, mais ça, ce lien bizarre et cette tension là, jamais.
Hakim se racla la gorge, les faisant redescendre sur terre et créant rapidement les moqueries des autres : ils étaient rouge écarlate, comprenant que ce moment avait eu un nombre incalculable de spectateur. Ken relâcha doucement sa blonde qui marmonnait, attrapant ses deux valises d'une main alors qu'il glissait son bras autour de sa nuque, retournant tous les deux dans leur pensée.
Ken poussa un lourd soupire en lâchant ses valises dans le couloir, Charly eu un sourire en le voyant faire. Après cette petite soirée relativement courte chez 2zer, le décalage horaire venait de le rattraper et son visage fatigué était bien marqué. Elle lui conseilla d'aller se doucher et se coucher alors qu'elle allait se servir de l'eau. Pourtant, elle lâcha un petit hurlement de surprise lorsqu'il attrapa ses hanches, la portant avec lui vers la salle de bain.
- Prend ta douche avec moi, murmura-t-il une fois dans la pièce
Elle sourit en lui caressant les cernes, attendrit par sa tête d'enfant fatigué. Il déposa un baiser sur ses lèvres et lui retira le pull qu'elle portait. Sans un mot, comme s'il redécouvrait son corps, elle sentit les frissons traverser le sien quand les doigts du grec frôlèrent sa peau, réveillant le feu de son ventre.
- T'as perdu du poids ? souffla-t-il, les sourcils légèrement froncés
- Un peu, avoua-t-elle le déshabillant à son tourParce qu'ils étaient là pour la douche à la base, pas pour se mater et voir les changements occasionnés en deux mois d'absence. Elle s'approcha pour lui retirer la casquette, une fois ses cheveux un peu trop long libéré, elle dénoua le noeud du cordon de jogging. Ken respira un grand coup lorsqu'elle frôla sa zone sensible sans faire exprès.
- Dés-
Elle n'eut pas le temps de finir que Ken lui embrassa la bouche, retirant son boxer, dans une contorsion un peu bizarre, avant de faire tomber sa petite culotte. Nus, se frottant délicieusement contre l'autre, ne se décollant plus, Charly trouva quand même le chemin de la douche, Ken se contentant d'allumer l'eau, histoire d'être mouillé parce qu'il était pas du tout concentré sur une douche là. Ses mains malaxant déjà ses fesses, sa bouche mangeant son cou. Y laissant de nombreuses traces. Elle sourit en griffant doucement son dos, lui offrant une monté de frisson avant de tirer doucement ses cheveux.
- Lily.
- Ken, répondit-elle en le regardant
- J'ai envie de toi.Et le coeur de Charly se contracta délicieusement lorsque leurs lèvres se soudèrent une nouvelle fois, de manière plus sauvage. Le désir était tel qu'elle en avait mal dans le creux de son ventre, elle était même prête à la supplier, là, maintenant, pour qu'il fasse exploser ça. Deux mois. Et elle était là, son corps réclamant le sien comme un junkie. Elle avait besoin de le sentir contre elle. Elle voulait ne faire plus qu'un avec lui.
- Tu me rends paro, grogna la voix rauque du rappeur, contre sa clavicule qu'il mordille, descendant vers sa poitrine.
Elle couina lorsqu'il mordilla délicieusement l'un de ses tétons, elle griffa même sa nuque, tellement elle voulait le sentir. C'était intenable.
- K, soupira-t-elle
- J'sais, murmura-t-il, On a besoin de baiser avant, elle se retrouva face à la paroi de la doucheKen lui mordilla la nuque, y laissant même un suçon et elle s'arcbouta, frottant son fessier contre son membre tendu, elle le voulait vraiment en elle, là maintenant. Elle avait besoin de sentir qu'ils ne faisaient plus qu'un. Ken enfonça ses doigts dans ses hanches, y laissant surement des traces mais elle s'en fichait. Il devait se contenir plutôt violemment pour ne pas la prendre sauvagement comme une tasspé, à une certaine époque.
N'allant pas assez vite à son gout, elle recula d'un geste brusque, poussant un soupire lorsque Ken fut parfaitement en elle, alors que le rappeur grogna, une main contre le mur, sa tête contre son épaule.
- Putain, souffla-t-il, il attrapa son visage, l'embrassant dans une douceur contrastante, Promis, je te fais l'amour après, fort, comme tu l'aimes. Mais là ...
Pas besoin d'une fin de phrase, elle se contenta de rouler des hanches, entamant les mouvements. Ken pouvait bien lui promettre ce qu'il voulait, elle voulait juste exploser. Le rappeur sembla enfin le comprendre parce qu'il bougeait férocement, la faisant de plus en plus gémir. Si bien qu'elle ne savait même plus où donner de la tête. Elle subissait agréablement les assauts du grec. N'étant plus qu'un corps encaissant les coups de reins violents de son amant, n'étant plus qu'une âme prête à exploser. Là, elle avait tout oublier. Littéralement. Elle n'était plus que gémissement et soupire.
Pour la première fois depuis qu'ils couchaient ensemble, Ken eu le loisir d'entendre la voix de Charly se briser d'un coup net alors qu'elle criait son plaisir. Le mouvement suivant, ils venaient ensemble, se laissant tomber doucement au sol, essoufflés.
Charly se laissa tomber contre le torse du garçon, assis dans la douche, contre un mur. Leur respiration courte. Elle avait dû mal à redescendre et après presqu'un an de relation, elle n'aurait pas cru que c'était possible de prendre encore plus son pied qu'habituellement. Elle sentit les mains du brun sur son corps, et, en ouvrant doucement les yeux, elle eut un sourire en le voyant la laver. Elle fit de même, dans une lenteur fascinante, s'offrant des baisers, des regards complices et amoureux.
Ce soir là, Ken avait tenu ses promesses et lui avait fit l'amour. Plusieurs fois. Si fort que Charly avait cru mourir à un moment tant son coeur allait exploser de bonheur. Tant son corps allait exploser de plaisir. Sa voix fragile n'était plus qu'un lointain souvenir et elle se savait aphone pour quelques jours.
Ce soir là, après presqu'un an de relation, elle avait réalisé qu'aucun autre homme ne pourrait lui offrir autant, aucun homme ne pourrait la combler comme Ken le faisait. Ce soir là, Charly était tombé amoureuse, une nouvelle fois. Une nouvelle fois plus forte encore. Comme si c'était possible. Et elle avait ressenti le besoin de lui dire.
- Je t'aime à en mourir, murmura-t-elle dans ses bras
- Je t'aime à en crever, avait répété Ken, la resserrant contre lui
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Les Étoiles Vagabondes
FanfictionC'était parti d'un livre. D'un livre oublié sur un banc. Et on sait que le destin peut être fourbe parfois. Annexes : Félins // Mekra - Le pouvoir des mots // Framal - Fin d'après minuit // Deen Burbigo