Chapitre 24 • Mascarade et Collision

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Il s'avère que le dîner de mes parents n'est autre qu'un ensemble de plats mexicains ; passant des quesadillas aux fajitas, sans oublier les incontournables nachos au guacamole. Et cela ne peut être plus idyllique ; j'ai toujours eu un faible pour la nourriture étrangère. Roméo finit par se détendre, mes parents semblent apprécier son côté jovial et optimiste. Pour être honnête, je pense être la seule à ne pas l'avoir apprécié dans un premier temps.

À la fin du repas, je n'ai visiblement pas la permission de toucher au lave-vaisselle puisque je cite : "personne ne fait la vaisselle le jour de son anniversaire" Ce à quoi j'ai répondu par un roulement des yeux, bien que je ne puisse pas tout à fait m'en plaindre.

Qui aime faire la vaisselle de toute façon ?

— Passons aux choses sérieuses, déclare Roméo lorsque nous atteignons le haut des escaliers.

— C'est-à-dire ?

Il s'étend de tout son long sur le matelas.

— Ton cadeau.

— Roméo, je t'ai dit que ce n'était pas mon anniversaire aujourd'hui, mais le tien.

— Je sais. (Il se redresse pour attraper un sac cartonné sous mon lit.) Prends-le comme un simple cadeau dans ce cas, sans aucune raison spécifique.

Je soupire d'exaspération et réceptionne la pochette pour glisser ma main à l'intérieur sous son regard émoussé. Je déchire l'emballage et ne peut m'empêcher de rouler des yeux à ce qui se trouve en dessous.

C'est un livre.

Mais pas n'importe quel livre.

Autant en Emporte le Vent. Idiot.

— Peut-être qu'une seconde lecture te fera changer d'avis.

Je m'apprête à ranger le bouquin quand il me coupe dans mon élan.

— Mais ce n'est pas tout !

Roméo sort une deuxième cadeau de sous mon lit. Un disque glisse à moitié de son enveloppe jusqu'à ce que je parvienne à lire les quelques lettres inscrites au marqueur doré. Du moins après que Roméo m'en ait fait la traduction ; son écriture est indéchiffrable.

'Made by Roméo :)'

— Un vinyle, je souffle.

— C'est une compilation des derrières instrus que j'ai faites, souligne-t-il fièrement.

— Wow.

— J'ai vu que tu avais un tourne disque la dernière fois, dans ton salon. Mais je ne ne savais pas s'il fonctionne ou si c'est un simple objet de décoration. Alors je te l'ai également gravé sur CD. (Il sort ce dernier du sac.) Tiens.

— Merci, je ne sais pas quoi dire c'est...

— Il n'y a pas de quoi.

Son sourire est aussi grand que la distance entre les deux pôles les plus éloignés de la Terre.

— Bien, moi aussi j'ai quelque chose pour toi.

Je dépose le vinyle et le CD sur le rebord de ma commode pour les remplacer par un paquet cadeau à la forme approximative. Je n'ai jamais été très douée pour emballer les présents, mais j'ose espérer que celui-ci lui fasse plaisir.

— Pourquoi as-tu...

— Je comptais te l'offrir à un moment où un autre, mais puisque c'est ton anniversaire, autant te le donner aujourd'hui. Aller, ouvre-le.

Roméo ne se fait pas prier, il déchire avec excitation le papier coloré. Ses yeux s'écarquillent lorsqu'il parvient à discerner l'objet qui se trouve à l'intérieur.

Tomorrow Never DiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant