Bonne lecture !
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— Les humains sont si fragiles, soupira Oikawa en buvant son sang à la paille. Ça fait déjà la deuxième fois cette année.
Attablé à la table de la cuisine, les yeux tournés vers Iwaizumi, Oikawa soupira largement.
— T'as bientôt fini ?
— Au cas où tu croyais que faire une potion était rapide et facile, grogna Iwaizumi en laissant tomber quelques pincées dans la marmite. Laisse moi te dire que ce n'est pas le cas.
Dans l'entrée, Bokuto claqua la porte. Oikawa attendit quelques secondes, compta les pas, puis se tourna vers la porte de la cuisine : Bokuto était le plus prévisible de tous, et il les rejoignit encore plus vite que ce qu'il aurait cru.
Il dit :
— Akaashi est malade ?
Le ton de sa voix l'amusa, et Oikawa lui montra une chaise.
— Ouais, depuis ce matin.
— C'est grave ?
Il s'assit en face d'Oikawa, et ce dernier haussa les épaules. Iwaizumi grogna.
— C'est un rhume, Bokuto. Il en a déjà eu, c'est normal. Franchement, il a passé l'hiver à se promener sous la neige, c'est même étonnant qu'il en ait eu que deux.
Le mage fit la moue. C'était vrai, il voulait bien l'admettre : mais quand même, trouver Akaashi endormi dans le canapé, les joues rouges et la respiration sifflante, n'avait rien d'agréable.
— Et Kuroo et Daishou ?
Oikawa haussa un sourcil.
— Quoi ?
— Qu'est-ce qu'ils font ?
— A ton avis ?
En entrant dans le salon, tout ce qu'il avait vu était un amas de couverture, un humain mal en point, et deux gros loups aux pelages épais.
— Ils essayent de l'écraser ? hasarda Bokuto en croisant ses bras sur sa poitrine.
Oikawa sourit.
— Ils le réchauffent, nigaud. Tu sais, puisque ce sont des loups. Et qu'ils sont super chauds. Et que Kei-chan est malade.
Bokuto grommela. Daishou avait toujours le don de l'irriter, et Oikawa perçut quelque chose qui lui donna un air encore plus ravie.
— Oh seigneur, tu es jaloux. Alors quoi, tu aimerais être un loup-garou, maintenant ?
— Non merci. C'est juste que... moi aussi je peux produire de la chaleur.
— Tu es ridicule.
— Et toi tu es insupportable.
— Froussard.
— Enquiquineur.
Iwaizumi manqua de retourner la table en hurlant :
— Dégagez d'ici vous deux j'ai besoin de calme !
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Akaashi ouvrit les yeux dans un lit moelleux à l'odeur bien connue. La tête douloureuse, il renifla bruyamment avant d'essayer de se lever.
Sur son corps engourdit, deux poids lourds reposaient au dessus des couvertures. Il observa avec surprise les deux loups qui dormaient tranquillement, puis la pièce sombre dans laquelle il se trouvait. La chambre de Bokuto était toujours la même. Et le lit était toujours le plus confortable.
— Ne te lève pas, dit doucement Bokuto en levant les yeux de son livre, à l'autre bout de la pièce.
Sous la lumière des deux bougies à côté de lui, ses yeux brillaient. Keiji renifla.
— Bokuto-san....
— Iwa t'a donné une potion, tout à l'heure. Il a dit que tu dormirais jusqu'au matin, et que ça irait mieux.
Le regard d'Akaashi tomba sur un immense loup noir, puis sur un pelage vert forêt. Tout était si silencieux, qu'il ne résista pas à l'envie de se recoucher sagement. Son corps était plein de courbature.
— Pourquoi votre chambre, croassa-t-il.
Cela n'avait pas l'inflexion d'une question, pourtant Bokuto y répondit :
— Je voulais garder un œil sur toi. Et Daishou ne voulait pas te lâcher. Tu es mieux ici.
Il trouvait aussi, pourtant pas un mot ne sortit de ses lèvres. Les peaux des loups étaient brûlantes, même à travers les couvertures, et Keiji frissonna encore un peu avant de retrouver leur chaleur.
— Merci, dit-il.
Et Bokuto sourit avec une expression douce.
— Dors.
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Des bisous !
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Somewhere to go || BokuAka
Hayran Kurgu| Bokuto Kotaro X Akaashi Keiji | Fiction terminée | Au cœur des bois, pas si loin d'un petit village perdu au milieu des terres, un manoir se dresse au delà les arbres. C'est là que vivent les personnes dont la société ne veut pas. Là que se retro...