Somewhere to go || BokuAka

𝟤 | 𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝓆𝓊𝒾𝓃𝓏𝑒

Bonne lecture !

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– Oikawa, t'es mort !

Un grand brun volant sur un balai traversa le hall à toute vitesse.

Au moment où Akaashi sortait de la chambre de Bokuto, au premier étage, le vampire arriva à ses côtés et se cacha derrière lui.

– Kei-chan, sauve-moi !

Iwaizumi s'arrêta devant lui, descendit de son balai, puis lança un regard noir à Oikawa qui tentait de lui répondre par un petit sourire désolé.

– Iwa-chan, salut... On devrait peut-être discuter un peu avant, tu crois pas ?

– T'as pas pris le temps de discuter avant de remplacer ma potion de sommeil par de la sauce au piment rouge.

Keiji haussa un sourcil.

– T'es toujours si dramatique....

– Laissez Akaashi en dehors de vos histoires !

Bokuto arrivait près d'eux à grands pas.

– Bo' ! Je voulais juste me venger un peu parce qu'il avait fait exploser mon potager chéri...

– Tu fais pousser des tomates et de l'herbe à l'intérieur !

– Et alors je vois pas le problème !

– Oikawa lâche le tout de suite !

– Mais il trouve ça drôle ! Je sens qu'il est tout léger !

– Oikawa-san, j'apprécierai vraiment si vous arriériez de faire ça.

– Il est tellement chou !

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Le ciel était clair, et l'aube commençait à disparaître. Une belle teinte rosée les entourait tous les deux, et Akaashi se tenait fermement au sorcier, blanc comme un linge.

– Alors, comment tu trouves ça ?

A plusieurs centaines de mètres en dessous d'eux, la foret s'étendait à l'infini.

– Su-super.

Son estomac se retourna alors qu'Iwaizumi reversait son balais sur lequel ils volaient tous les deux. Les mains d'Akaashi se serrèrent sur les vêtements qu'il tenait fermement, et il se mordit la lèvre.

Le vent dans ses cheveux, la fraîcheur du matin du ses joues, ses grands yeux sombres écarquillés, la chaleur du dos d'Iwaizumi.

– Quand j'ai appris à faire voler un balais, j'ai passé au moins deux ans à parcourir le ciel.

Et Akaashi comprenait très bien pourquoi.

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Oikawa regardait ses plantations avec un sourire effacé. Assis sur l'herbe devant son potager, il fixait une belle tomate bien rouge.

Derrière lui, Akaashi arriva silencieusement, et s'arrêta à deux mètres. Il l'observa quelques instants, et Oikawa finit par cligner deux fois des yeux, faisant disparaître ses souvenirs.

Le feu, les cris, et le sang disparurent.

– Tu es un chasseur, n'est-ce pas ? demanda-t-il d'une voix lointaine.

– Un chasseur ?

Oikawa se retourna lentement. Ses yeux rougeoyaient sous le soleil de midi.

– Tu chassais les animaux, non ?

Akaashi recula d'un pas, mais hocha lentement la tête.

– Pour manger. Et vendre leur peau. Pour vivre.

Le visage d'Oikawa disparut à nouveau pour laisser place à son dos, et Akaashi sentit une sueur froide couler le long de son échine. Il déglutit.

– Moi, j'aime bien voir les choses pousser. Les arbres, les fruits, les légumes. Maintenant, je préfère largement la vie à la mort. C'est pour ça que j'adore Bokuto.

Avec des mouvements lents, il se leva, épousseta son pantalon, puis se retourna avec un sourire. Son expression dangereuse avait disparu.

– Cet endroit, c'est ma famille. Et je déteste tout ce qui peut la mettre en danger. En revanche... (il montra son front) je suis aussi très fort pour deviner ce que les gens pensent. Et je serais ravi que ma famille s'agrandisse.

Akaashi le fixa, figé au sol. Oikawa passa à côté de lui, posa une main sur son épaule, et s'exclama :

– Tu venais me prévenir que le repas est prêt, n'est-ce pas ? Super, j'ai vraiment trop faim.

Et il s'avança vers l'entrée, tandis que Keiji observait le sol, les mains tremblantes.

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Des bisous !